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No way || Stanlie

Sujet: No way || Stanlie   Mer 18 Aoû - 22:45
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No way

Stanley et Ellie

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Le 20 Juin 2101

Immenses étendues de verdure, les plaines calmes et apaisées où se joue pourtant sûrement l'horreur de l'avancée de Kontvykh. Elle ne connaît pas encore bien cette partie des alentours d'Eden - n'y a que très peu mis les pieds, juste quelques jours à sa sortie avant de repasser par les bidonvilles pour retrouver la forêt connue. Le vent souffle - les nuages dispersent les rayons du soleil. Il fait moins lourd, mais elle peut sentir l'électricité qui annonce une météo orageuse (non, Ellie n'est pas météorologue). Elle descend finalement de son perchoir - un vieux pommier en fin de vie, lui semble-t-il - pour se diriger tout naturellement vers le petit hameaux repéré à moins d'un kilomètre. Peu de mort autour, sûrement à l'intérieur mais il faut savoir prendre des risques pour trouver du matos et de quoi se défendre - il paraît que les morceaux de bois trouvés en forêt c'est pas des armes suffisamment efficaces. Et des clopes. Damn elle tuerait pour de la nicotine.

Elle trottine à bonne allure, tente d'améliorer son cardio et son endurance et surtout, estime que c'est la meilleure façon de ne pas se faire repérer trop facilement - avantage et désavantage de ses terres : l'exposition. Les survivants auront tous le loisir de la repérer et de l'attaquer ainsi. C'est pour cela qu'elle s'abaisse autant que possible et tente de se faire discrète en passant derrière les buissons et arbres sur le chemin. Paranoïaque, elle ne compte plus le nombre de fois où elle remonte dans un arbre ou regarde par dessus son épaule. Finalement, les premières maisons apparaissent au bout d'une petite heure à zigzaguer et honnêtement, à force de s'en rapprocher, elle n'est vraiment plus certaine d'y trouver quoique ce soit. Les pilleurs sont nombreux, les terres d'Eden habitées depuis des années. Mais peut-être que sur un cadavre oublié... ou alors au moins un abris et un bon lit pour la nuit ?

Trois pas en direction de la première maison, s'accroupie, prend un cailloux, le lance contre une vitre tandis qu'elle se dissimule dans le buisson et enfile sa veste en cuir afin de prévenir d'une possible morsure. Dix minutes, pas de mouvement à l'intérieur ou aux alentours. Réitère le mouvement sur une autre vitre - qui déjà amochée finit par se briser. Grondements se font entendre au même moment - a-t-elle attisé la colère des dieux et ainsi la foudre va lui tomber dessus ? Non, un coup d'œil en arrière l'informe que ce sont des véhicules de l'armée qui roulent non loin d'elle. Shit, si elle reste là, ils vont la voir ! Ni une ni deux, elle se faufile dans le jardin puis à l'intérieur de la maison en passant par la fenêtre tout juste ouverte. Observation rapide des lieux, s'accroupie encore pour ne plus être visible depuis l'extérieur - tend l'oreille. Pas de bruit, ni de mouvement - le grondement des moteurs semble s'éloigner. Soupire, mais elle n'est pas encore tirée d'affaire.

Dans le doute, elle entoure son poing d'un vieux tissus suffisamment épais pour servir de protection et de gang de boxe (on s'arme avec les moyens du bord hein) et la voilà alors parcourant la maison, dans le plus pieux des silences. Fouille tiroirs et placards sans ne jamais rien trouver d'utile - pas de clope, pas de briquet, seulement une casserole assez petite pour qu'elle puisse la ranger dans son sac une fois entourée de vieux vêtement pour limiter le son émis. Bon au moins de quoi préparer quelques décoctions. Plus qu'à trouver des allumettes et elle pourra faire chauffer la viande chassée ces derniers jours. Pour l'instant niveau survie, elle gère bien - il lui manque encore un peu de matos, mais ça viendra à force de patience et les racines qui sont la majorité de son alimentation suffisent pour l'instant à lui donner de la force.

Finalement, il n'y a rien de très intéressant ici, sauf un vieux lit qui en a sûrement vu passer déjà. Bon, maison suivante, du coup ! Sauf qu'en sortant dans le jardin, elle prend un peu la confiance (beaucoup trop) et en se rendant compte de son erreur, elle se rejette à l'intérieur. Damn, elle doit être minutieuse si elle veut pouvoir vivre encore longtemps : règle numéro 4, ne jamais sortir d'un lieu sans observer les environs avant. Bien. Non pas bien, mais bien quand même. Deux pas en direction de la maison suivante - arrêt sur image, il lui semble avoir entendu quelque chose, battement de cils, s'abaisse, retient son souffle et prend une branche qui traine pour la jeter bien loin d'elle et attendre de voir s'il y a du mouvement. Rien ? Elle est peut-être shizo maintenant, genre entend des voix, comme Jeanne. "Y a quelqu'un ?" Murmure dans sa propre folie. Bah oui, vas-y Ellie, dit à tout le monde que t'es là mais à voix basse. C'est comme ça qu'on signe son arrêt de mort ou qu'on entreprend des actions véritablement inutiles. Alors, ici ça sera quoi ? Chance ridicule ou mort ?

(c) oxymort

Sujet: Re: No way || Stanlie   Jeu 19 Aoû - 1:22
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@Eloïse Fairley & Stanley Briggs
☆ ★ ☆
Des cris. Sourds. Assourdissants. Les prénoms de mon frère et de ma sœur qui s’élèvent dans les airs comme une nuée d'étourneau, volant pour fuir un danger. Leurs visages d'effroi, me suppliant de les aider, d'achever leur souffrance. Et puis, un coup de feu, pour qu'au final, aucun autre son ne sorte, mise à part mes propres sanglots. Cauchemars. Encore et toujours. La transpiration se fait ressentir à travers les draps, le matelas à encore trinquer de ma suée. Le cœur battant, je me dis que je finirais par clamser d'une crise cardiaque un de ses quatre, mes bons petits soldats retrouveront leur supérieur non pas mort au combat mais d'un rêve bien trop effrayant, bien trop réel à mon sens. Quel mort digne dite voir. *Il est mourut comment ?* *Dans son sommeil.* Franchement, crédible à souhait. Une main sur mon visage, comme si cela effacerait toutes ces atrocités de mon cerveau et déjà, je jette un coup d’œil à l'heure afficher sur l'horloge. Cinq heure trente-cinq du matin. Formidable, une demi-heure de rab avant le réveil officiel. À quoi bon essayer de se rendormir, mes nuits se résumaient à ça tout le temps, ce n'était qu'une question d'habitude depuis. De toute façon, à partir du jour où nous avons tous les trois erré comme des chiens galeux après la disparition tragique de nos parents, nous n'avions jamais réellement trouvé le repos. Et dès lors, mes nuits s'étaient ponctués de cauchemars en tout genre. D'abord la guerre, puis ces macchabée ont prit le relais.

Non vraiment, il était difficile de trouver le sommeil, même en étant en sécurité dans la caserne et en le sachant très bien. Sauf que, je ne me faisais pas d'illusion, à tout moment nous pouvions tomber sur une horde de Kontvykh qui viendrait en masse, détruire tout sur le passage et nous bouffer tous les uns après les autres. On avait suffisamment vu de scénario catastrophique avec papa pour connaître le fin de l'histoire, on serait tous condamné. Pas question cela dit, de me laisser abattre, j'en tuerais le plus possible, c'est ma seule promesse que je peux faire à Daisy. J'avais tué celui qui l'avait condamné à une mort certaine, ce qui ne m'empêchait pas de me ruiner le mental en me disant que ce n'était jamais assez, que cette mort là suffirait à apaiser mon âme. Tuer, est mon seul désir en ce bas monde, je suis le gentil lieutenant qui obéit aux doigts et à l’œil à n'importe quel ordre de mes supérieurs. Par ailleurs, je ne tarde pas à me préparer, me scrutant quelques instants dans la glace, contemplant mes cernes bleuit sous mes paupières. Le manque de sommeil et la fatigue accumulé, se lit comme un livre ouvert sur mon visage. Peu importe, on est pas des stars, personne n'est là pour se faire beau pour aller massacrer du mort-vivant ou pour ramener des gens en battant des cils et en faisant du charme à la première donzelle ramassait sur notre passage.

En parlant de donzelle, difficile d'oublier cette mission que le vieux Hawksley m'avait chargé. Cela dit, ce n'était pas gagné de la trouver, car déjà, je ne savais même pas par où chercher. Sa photo qu'il m'avait confier, m'était bien utile cela dit. De temps à autre, je la ressortais, m’imprégnant de chaque trait de son visage, pour être sur de ne pas la louper si jamais je croisais sa route l'or d'une mission. Malheureusement, la jeune femme pouvait être n'importe où et surtout pire encore, être l'une des leurs... Chose que j'avais émise de dire à son père, parce que les chances de survit à l'extérieur d'Eden sont vraiment infime, j'en avais fait les frais avec ma pauvre famille. Sur cinq, j'étais le seul survivant pour pouvoir encore en parler. Enfin, que j'étais d'humeur à délier ma langue, ce qui bien entendu, n'arrivait jamais. Je n'ouvrait ma bouche que pour répondre chef oui chef à mes supérieur et ça s'arrêtait là, à quelques détails près bien entendu. Sortant de ma chambre privé, je me glissais dans le dortoir de mes officiers, sonnant l'heure du réveil pour eux également. Pas un regard envers eux, seulement une traversée, comme tous les matins. Un bon p'tit déjeuner et déjà, ont pouvait se renseigner sur les ordres du jour.

Rien de bien palpitant, si ce n'était s'exposer un peu plus au nord ouest, en direction de la ville abandonnée. Que de la plaine à perte de vue, ce qui nous changer du désert et de la chaleur quotidienne. Assis côté passager dans ce camion blindé, nous partions avec l'équipe d'explorateur. On était jamais de trop, pour dénicher à la fois des ressources, que ce soit alimentaire ou d’ordres médicales, que des survivants pour nous autre les exterminateurs. Bon cela dit, capturé des Kontvykh pour les recherches scientifique, j'étais toujours un peu sceptique m'enfin soit, si tel était les ordres alors, on s'y tiendrait. Déambulant entre les pâtés de maison, j'avais demandé à descendre et marcher à côté du véhicule. La crosse sur l'épaule, j'avais toujours un œil sur mon viseur, toujours prêt à tirer au moindre mouvement suspect. Même si le véhicule avait un bruit assourdissant, je savais très bien discerner le cri de ces démons, ce cliquetis incessant qu'ils émettaient comme un ultrason pour se repérer. Constat personnel que je me gardais bien d'analyser pour moi-même. À défaut de passer pour un fou auprès des autres. Seulement, le temps de scruter chaque recoin, ce fut le bruit d'une vitre qui se brise qui m'avait attiré l'attention. J'eus juste le temps d'y voir ce qui me semblait être une silhouette s'y glisser.

Un ou une survivante, les macchabées ne se prenaient pas la peine de se cacher, c'était même l'effet inverse. Avançant à pas feutré, mes yeux dérivés dans toutes les directions, pointant mon arme en fonction de là où mes yeux se posaient. Si la personne avait prit ce côté-ci, je décidais de prendre le sens opposé, pour m'immiscer derrière elle, effet de surprise garanti. En espérant juste, qu'elle ne soit pas armé cette personne et ne me tire pas dessus par peur ou par réflexe. Le gilet par balle était une bénédiction dans ces moments-là. La poignée se tourne dans un silence absolu, parfait. La porte d'entrée ne grince pas non plus, c'est vraiment une aubaine. Mais les verres et les morceaux de bois par terre, trahisse mon avancée quasi furtive jusqu'ici, peu importe, je continues sur ma traque. Traversant l'entrée, jetant un regard en haut des escaliers si rien ne s'y cache par surprise. L'arme toujours visé sur mon épaule, je parviens enfin à apercevoir cet individu qui d'un coup d’œil rapide à travers l'encadrement de la porte à laquelle je suis accolée, n'est autre qu'une femme. Reprenant ma marche, voilà que celle-ci demande s'il y a quelqu'un. Effectivement oui chérie mais t'es pas du bon côté. « Ça s'pourrait. » C'est tout ce que je lui dis. Mais plus je m'approche, plus son visage s'éclaircit, plus je baisse ma garde, ainsi que mon arme. Ben ça pour une surprise... « Eloïse Fairley j'présume ? » Histoire d'être sur que ma mémoire ne débloque pas. Sait-on jamais, sur un malentendu. « Votre père m’envoie. » Peu avisé de ma part, je me mets à la juger de haut en bas et de bas en haut, jusqu'à re-capter ses iris. Déjà à première vu, elle semble en bonne santé, ce qui signifie que l'argent en échange, restera à la sommes proposé, mais ça, la demoiselle n'a pas besoin de le savoir.
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Sujet: Re: No way || Stanlie   Jeu 19 Aoû - 10:10
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No way

Stanley et Ellie

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Elle n’entend rien, ne voit rien – peut presque pousser un soupire de soulagement mais reste vigilante puisque même la question demeure sans réponse. Enfin jusqu'à ce qu’une voix masculine ne retentisse derrière elle, lui hérissant les poils. Sursaut, petit cri de stupeur et extrêmement ridicule retenu de peu tandis qu’elle se retourne dans la foulée, prête à en découdre avec son poing droit bandé pour frapper. Mais maladroite elle s’emmêle un peu les pieds et finit sur le cul. Bonjour la crédibilité. Ok, ok, ok. C’est le moment de donner tout ce qu’elle a pour sa survie. « J’ai de la viande et des plantes, mais pitié prend pas ma ves- » Quoi ? Comment ça il connaît son nom ? Et sait qui elle est ? Au p’tain, c’est le Babel group qui l’envoie pour lui faire sa peau parce qu’ils ont capté qu’elle avait peut-être compris un truc qu’elle est pas sûr de comprendre ? Les plus sombres desseins se hissent dans les pensées – elle ne peut qu’imaginer sa mort lente et douloureuse – et s’il est pas du genre sadique, juste sa mort, mais c'est terrible quand même. Dans le feu de l’action, elle parvient finalement à se redresser sur ses pattes et commencer à reculer très subtilement (ce qui n’échappera pas aux yeux de lynx de son interlocuteur, mais laissez lui un peu d'espoir).

Damn it – si elle lui répond que c’est pas elle, Eloïse Fairley, c’est grillé vu l’expression super sexy de poisson perdu qui cherche quand même à fuir en regardant dans toutes les directions qu'elle porte clairement sur le faciès. « Si j’dis que j’suis son sosie tu me crois pas, hein ? » Qui ne tente rien à rien comme on dit. Il doit déjà la prendre pour une dégénérée pas très douée, autant plaider la folie jusqu’au bout. Puis au mieux ça lui fait gagner du temps – même si elle en perd des neurones. « Votre père m’envoie. » Si elle avait pu retrouver un peu de couleur et une tête relativement neutre lors de ce court instant de répits, le visage manifeste clairement une expression d’incrédulité. Arrêt sur image, bloque tout mouvement. Son quoi ? Son père ? Ça se mange ? Haha elle rirait presque aux blagues pas drôles qui se jouent dans sa tête – c’est la faute à la sidération, ça. Mais y a quand même un truc drôle dans cette histoire.

Eclat de rire, donc. « Sérieux ? » Genre, vraiment. Et enfin elle se décide à analyser la personne en face d’elle. Les yeux ne se gênent pas et décortiquent chaque détail qui concernent l’homme en face d’elle. Premières remarques : grand, musclé, militaire (ils ont même le pantalon treillis assortis dis donc) et donc aucune chance de rivaliser physiquement s’il lui prenait l’envie de devenir beaucoup plus menaçant. Lui aussi n’hésite pas à la juger, faisant une rapide constatation en passant des pieds à la tête. Sauf qu’elle, à part son sac et sa jolie veste (oui elle en fait trop avec son perfecto, mais well, faut se vanter des bonnes choses de la vie), elle n’a pas d’informations très intéressantes à fournir. A part peut-être qu’elle est sale de ne pas s’être lavée depuis trois jours – manque de fleuve et de ruisseau - et que même elle commence à ne plus vraiment supporter cette douce odeur de crasse. Et qu’elle doit avoir de sacrées cernes aussi qui marquent le dessous des yeux (parce que dormir avec une paranoïa aiguë c’est pas facile toutes les nuits).

Elle, ceci-dit, ne manque pas d’observer et le flingue à présent en direction du sol entre ses grandes mains, et les poches certainement remplies à souhait de trucs plus mortels les uns que les autres – et les quelques autres armes sur ses hanches. Avec un peu de chance, il a même un couteau de combat qu’elle pourrait lui chaparder sur un malentendu non ? « C’est pour me tuer ou pour m’en coller deux d’être partie sans rien dire ? » Et alors qu’elle était promise à un bel avenir au sein d’Eden, mais c’est son côté dramatique pas très sérieux qui parle. « J’espère au moins qu’il vous paie bien, il manque pas de fric le vieux. » Impossible pour elle de s’imaginer qu’elle est à côté de la plaque – après tout, le daron ne lui a jamais donné aucune attention jusqu’à son arrivée à Eden, il y a un an maintenant, et elle jurerait que c’est bien parce qu’elle lui faisait pitié à pleurer tous les jours la mort de George. Outch, injonction : penser à autre chose, vite – point d’ancrage sur le visage de l’inconnu et les cernes marquant les journées de travail ou les nuits courtes. Dans une autre vie elle aurait presque pu le trouver agréable à regarder. Mais le stoïcisme brute, la dureté des traits – et surtout le fait que ça soit pas le moment ont raison du charisme de l’homme. « Bon, bah, c’était cool hein, si on omet la petite frayeur et l’arme pointée sur moi au début, mais voilà, survivre ça prend du temps, alors j’vais y aller. Bisous. » Dernier mot léger lui échappe, tente de partir sur une bonne note et marche à reculons, p’tit sourire gentillet en coin de bouche pour prouver qu'elle est pas méchante et cherche seulement à filer, le plus simplement du monde.

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Sujet: Re: No way || Stanlie   Jeu 19 Aoû - 22:28
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@Eloïse Fairley & Stanley Briggs
☆ ★ ☆
M'avancer à pas feutré, ne me demandait pas trop d'effort, ni de fil à retordre, malgré le fait que des débris jonchés le sol de l'entrée. Un miroir cassé, des bouts de la rambarde de l'escalier était fracturé à plusieurs endroits. Tout laissé à croire qu'il y avait eu une lutte juste ici, peut-être en tombant des marches justement ? En tout cas les traces de sang que l'on pouvait apercevoir, n'était pas fraîche, c'était même plutôt l'effet inverse, le combat ne datait pas d'hier, ce qui était une bonne chose. Il n'y avait donc aucune raison que je m'attarde plus longtemps sur ce futile détail mais plutôt sur les bruits, que colportés l'inconnu dans la pièce d'à côté. Longeant le mur, seul ma tête dépassé de l'encadrure. Par chance, la jeune femme ne regardait pas dans ma direction, je pouvais donc poursuivre ma traque, pointant de nouveau mon arme contre elle, si dès fois il lui prenait l'idée et l'envie de tirer sans trop comprendre ce qui était en train de se passer. Visiblement, il ne s'était rien passé de tout ça lorsque j'avais enfin signaler ma position. À l'inverse, la pauvre idiote avait poussé un cri étouffé, chutant et tombant sur les fesses dans sa propre panique. Je ressemblais au yéti ou bien ? Bon ceci dit, de toute évidence la blonde ne s'attendait pas à ce que le danger survienne du côté opposé. C'était là le principe de l'attaque surprise.

Ma première réaction fut de me dire à moi-même, qu'elle n'était pas très futée la petite. Aussi dégourdie qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine. À se demander comment elle avait bien pu survivre tout ce temps, sans se faire mordre ou même dévoré. Face à sa réaction de me dire ce qu'elle possédait sur elle -ce dont je m'en foutais royalement pour être clair-, j’arquais un sourcil, complètement perplexe de sa remarque. Pourquoi diable, m'intéresserais-je à sa veste ? D'une, nous n'avons pas du tout la même corpulence, donc déjà jamais je ne pourrait rentrer dedans et de deux, les vêtements pour femme, très peu pour moi. Les équipements militaire étaient déjà bien assez utile comme ça, pas besoin d'en rajouter davantage. Sans perdre plus de temps sur cette comédie ridicule, j'enchaînais sur ma lancée, pour être certain de ne pas me tromper de personne. Visiblement, au vu de son air plus que surprit, j'avais vu juste. Bien, parfait. Il ne restait plus qu'à mener cette mission à bien. Prétendre être son sosie ? Et puis quoi encore ? Elle m'a prit pour un pigeon ? Pour toute réponse, j'avais soupiré d'exaspération en secouant lentement la tête de droite à gauche. Si seulement je n'avais pas émit le fait, que son père m'envoyait la ramener au bercail. Et c'était là que tout avait basculé. Rien qu'à l'évocation du mot "père", j'avais du émettre une énorme boulette. Ou alors, la jeune femme s'attendait simplement à ce qu'il se déplace de lui-même -ce qui aurait été du suicide soyons clair. Et bien, non, c'était moi la bonne poire pour ce rôle.

Mais voilà que la blonde se met à rire, se demandant si c'était sérieux. Non mais de mieux en mieux, ai-je l'air de plaisanter ? N'étais-je pas assez rude dans mes expressions, pour lui montrer que j'étais plus que sérieux moi-même ? Pourquoi diable aurais-je inventé une chose pareille. Si je ne la connaissais pas, jamais je n'aurais prétendu qu'un de ses parents la recherche, pour la simple et bonne raison qu'elle pouvait errer seule dans cette ville, parce qu'ils auraient disparu. Un peu comme moi il fut quelques temps cela dit. L'un comme l'autre, on se juge du regard, ce qui pour être honnête, ne me gênait pas plus que ça. Je n'avais rien à cirer de ce que les gens pouvaient bien penser de moi, ça me passait au-dessus de la tête. De plus, si j'avais fait ça, c'était simplement pour l'analyser, si aucune blessure ou autre n'était apparente. Au vu de sa réactivité et de sa maladresse surtout... La jeune demoiselle semblait plutôt bien s'en sortir, ce qui m’estomaquai toujours autant. Sa remarque me fait ni chaud ni froid, ce qui fait délier ma langue. « Qu'est-ce que j'en ai à foutre du sort qui vous ai réservé ?! » Sérieusement... C'était pas mes oignons cette histoire. Je la retrouvais, je l'emmenais et la ramenait avec moi à Eden, fin de l'histoire. « L'offre est généreuse seulement si vous respirez, princesse. » Ça y est, ça commençait, ont se connaissait depuis quoi, deux minutes ? Et voilà que les surnoms tombaient déjà. Ce qui d'un sens, répondait à sa première question, je n'étais pas là pour la tuer mais pour peut-être, qu'il lui en colle deux comme elle disait effectivement. Ça me regardait toujours pas, leurs histoires de famille. Il fut une époque, j'aurais dit que j'avais assez avec la mienne à gérer mais... J'étais le seul survivant à ce jour.

Ôter moi d'un doute s'il vous plait... La blondinette à bien dit, arrêtez moi si je me trompe, bisous ? Mais en quel honneur je vous prie ? La belle à cru qu'on avait fait copine-copine et que je la laisserait filer peut-être ?! Mais pas question ma garce ! Si la jeune femme pensait pouvoir me berner, elle se voilait dangereusement la face. En revanche, la voir reculer, sans prêter attention à ce qui pouvait bien se passer dans son dos, était de la pure folie. Certes j'avais un œil toujours braqué à droite et à gauche sur ce qui se passait, sauf que ma vigilance m'avait déjà fait défaut une fois, pas question de répéter la même erreur avec Daisy, avec elle. Trois pas. C'était le nombre exact que j'avais fait pour la saisir par le col, la plaquant au mur pour la stopper dans son inconscience. « Mais t'es pas futée toi ma parole ! Tu t'es pas dit que j'étais accompagné ?! » Comment ça, j'avais peur que la rançon m'échappe des mains si quelqu'un d'autre prétendait la retrouver avant moi ? Surtout que d'autant plus, on entendait toujours les camions roulaient dans les environs, bien qu'un peu plus loin, à seulement quelques pâtés de maison de là où on se trouvait. « Règle numéro un gamine, toujours s'assurer avant de filer que la voie est libre. » Le b a-bat en cette période apocalyptique. La main toujours agrippé à sa veste, j'observais les environs, par sureté que personne ne nous ai repéré, soldat comme mort-vivant. C'était seulement après, en recroisant son regard, que je me rendais compte à quel point nous étions proche tout d'un coup. Enfin proche... Tout était relatif, on se collait pas non plus mais presque. Et à en juger par l'odeur qu'elle dégageait, une douche ne serait pas de refus au vu de son état. Même si j'aurais juré, noté une odeur vanillé. Un déodorant dérobée à la volée peut-être ? Non sans doute mon imagination. Me dégageant finalement de l'emprise que je lui exerçait, je faisais simplement un pas en arrière. « Bien, j'imagine que si je te ramène, tu trouveras une occasion de repartir de toute façon. Alors donne moi une seule bonne raison, de pourquoi je devrais risquer ma vie pour toi ? » Oui parce qu'il n'était pas question que je me sacrifie pour nous deux. Si un Kontvykh lui tombait dessus, je la laissais pour morte, plus question de sauver qui que ce soit, ça ne m'avait jamais réussi jusque-là, je ne voyais pas pourquoi ça changerait maintenant.
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Sujet: Re: No way || Stanlie   Ven 20 Aoû - 0:10
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No way

Stanley et Ellie

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Avant que le grand public ne la prenne pour une bécasse dans l'incapacité totale de survivre par ses propres moyens et surtout bourrée de chance (à défaut d'être bourrée tout court) - Ellie a déjà fait le tour de la maison trois fois avant l'arrivée en toute discrétion du militaire - donc en effet, elle se pensait seule. Pour une fois, sa paranoïa s'était un peu calmée - c'était presque reposant, jusqu'à ce qu'on lui pointe une arme dessus et qu'elle ne se tourne au ridicule. Yes, la fatigue commence visiblement à se faire sentir. Tout de suite, puisqu'un mort ça ne parle pas (bien ouéj Sherlock), elle opte pour l'option pillard qui va la dépouiller de tout ce qu'elle a (au mieux). D'où l'idée de, de suite, vendre son matos afin de conserver son trésor le plus précieux. Le regard suspicieux du type lui indique qu'il ne comprend clairement pas sa démarche - il doit sûrement pas avoir la lumière à tous les étages, on ne lui en veut pas trop, Ellie est plutôt tolérante, c'est une jolie qualité. Certains oublie parfois que les survivants sont possiblement plus dangereux que les Kontvykh. C'est tout.

Visiblement, le soldat n'est pas d'humeur légère, alors Ellie mise sur une possible constipation afin d'expliquer que le visage arrive à exprimer tout à la fois ce mélange de jugement, sidération, énervement et de sérieux. Elle a très envie de poser un doigt sur les rides entre ses deux sourcils pour lui dire de se détendre sinon il risque de rester coincé (dans l'hypothèse où ce n'est pas déjà le cas.) Mais l'ambiance change du tout au tout - et la Fairley ne peut que s'interroger sur sa présence ici - oui, sur ordre du père, elle a compris (elle parle bien sa langue, et n'a aucun soucis d'ordre compréhensif) mais juste, pourquoi le daron voulait la retrouver ? Fou rire lui échappe - rien n'est logique dans ce monde, Hawksley encore moins que tout le reste visiblement. Demoiselle n'est pas objective pourtant, ni très juste - elle s'est faite aveugle à toute tentative de rapprochement cette année passée. Mais pourquoi retrouver un enfant qu'on a déjà laissé pour mort une première fois, vraiment ? Pas de sens, pas de sens - le monde est stone.

L'homme semble passablement saoulé - toujours pas avec de l'alcool, ça manque dans l'histoire, pas autant que la nicotine, mais ça manque quand même. Alors elle demande, tout de même curieuse de connaître les raisons et il lui aboie qu'il en a rien à foutre. Ah, ça perd le sourire précédent et le juge très fortement. Haussement d'épaule - qu'est-ce qu'elle en a à foutre qu'il en ait rien à cirer ? Interroge finalement sur la somme - puisque de toute évidence il n'est pas là pour lui trancher la gorge. "L'offre est généreuse seulement si vous respirez, princesse." Le nez se retrousse à l'entente du surnom banni. Oh celui-ci elle le connait bien - les gamins l'en ont affublée pendant un temps dans la cours de récréation, un moyen comme un autre de la pointer du doigt et de lui rappeler que sa chance d'avoir de l'argent à l'époque, elle ne l'avait pas méritée. Réplique, répliquera pas ? "Hm, donc votre passe-temps - très morale - c'est de ramener des princesses égarées dans votre château fort ? L'armée n'est plus ce qu'elle était." Question peut paraître moqueuse - mais l'information pourrait bien lui être utile, à Ellie - elle est blonde, ça l'arrange qu'on la sous-estime, mais si elle est dehors aujourd'hui, c'est aussi peut-être bien parce qu'elle sait qu'Eden n'est pas aussi sûre qu'on veut leur faire croire.

Enfin - le jeu fût amusant l'espace d'un instant - elle s'en tire avec tout ce qu'elle voulait savoir et donc s'apprête à décamper, marchant à reculons mais tendant particulièrement bien l'oreille - et surtout s'apprêtant à se retourner - c'est à ce moment que monsieur les gros bras décide de franchir la distance vitale qui les sépare pour la choper par le col de la veste. Peste, vocifère, mais sa grosse voix recouvre la sienne. Est-ce qu'elle entend vraiment ce qu'il a raconté ? Ellie est bien trop occupée à se débattre, posant une main sur le torse pour repousser la proximité, sans résultat (force de mouche oblige) tandis que l'autre s'enroule autour du poignet. Mais c'est son propre mouvement qui la ramène un peu plus d'un an en arrière - et lui procure des nausées. "C'bon, j'compris ! Lâche moi !" Les mots mâchés, le ton dur, qui cache la panique, cherche un semblant d'autorité pour mettre fin à la situation. Ok, souffle Ellie - calme. Reprendre contenance, contrôle de soit bien qu'elle a dû pâlir un peu. "T'es l'premier à avoir dit que tu devais me ramener saine et sauve - ça me paraissait évident qu'y avait personne." Si tout va bien, il devrait attribuer sa réaction à la rapidité de son mouvement et à la stupper.

Et voilà qu'il lui donne une leçon. Holy shit, mais c'est quel genre de daron ça ? Il a 40 piges ou quoi ? Ouais, prends-moi pour une quiche, quand je te fausserais compagnie tu feras moins le malin.. Elle le laisse parler tandis que de belles idées lui traversent la tête - c'est le moment ou jamais de s'emparer de l'un de ses jolis flingues accrochés à la ceinture, non ? "Okok." L'air de dire qu'elle en a rien à foutre de ce qu'il raconte mais qu'elle l'écoute quand même. Soldat finalement observe les alentours - elle garde ses pupilles scotchées à ses iris - tient, il a de jolis yeux quand même, clairs... et la main délicate de la blonde quitte le torse pour trouver le trésor convoité. Yeux dans les yeux à présent - elle force le contact visuelle, p'tit sourire presque aguicheur pour qu'il ne se rende pas compte qu'elle a posé un doigt déjà sur son arme, puis un deuxième - et il s'éloigne, rompant tout contact. Zut, elle a pas eu son gun, de quoi lui donner envie de bouder. Mais est-ce qu'il l'a remarqué au moins ? Mieux vaut pour elle que non.

Son attitude à elle change encore - du tout au tout - on jurerait qu'elle est lunatique. Blasée, puis amusée. "Faut dire que vous êtes plus doués pour empêcher les gens de rentrer que de sortir d'Eden." Et encore - vu le nombre de Sans-Ticket, on pourrait penser qu'on les laisse passer volontairement. Sourire s'élargit en pensant à la réponse à sa question. "Aucune." Y a aucune raisons valables pour qu'un être humain risque sa vie pour un autre. A moins de s'appeler George et Ellie. Pique. "Sérieusement, si tu me ramènes, j'vais fuir - et ça sera la même rengaine à chaque fois. Mon père peut te payer autant de fois qu'il le veut, mais ça sera un jeu inutile. J'crois pas que ton but dans ta vie c'est de me traquer éternellement." Un moyen de dire : vas-y, lâche le morceau. "Puis vous devez déjà être bien payés, les soldats." Surtout les Exterminateurs. "Et j'ai pas besoin de toi, tu seras ravi d'apprendre que j'suis venue à Eden à pied quasi toute seule et que j'vis très bien depuis que j'ai quitté les remparts. Alors non j'cracherais pas sur un couteau, mais j'sais me débrouiller toute seule." Elle n'irait pas jusqu'à dire que c'est ce qu'elle a toujours fait - mais en attendant, elle s'est toujours plutôt bien débrouillée.


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Sujet: Re: No way || Stanlie   Sam 21 Aoû - 21:43
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@Eloïse Fairley & Stanley Briggs
☆ ★ ☆
La situation était vraiment des plus cocasse tout de même. Certes ce n'était pas non plus très adroit de ma part, d'apparaître de la sortes dans son dos, m'enfin il fallait admettre, que la voir se retrouver sur les fesses, indiquait clairement que la jeune femme n'était pas prête pour une attaque surprise de n'importe qui. En temps normal, si nous n'avions pas eu cette troisième guerre mondiale, ni cette attaque de mort-vivant et que la vie ne m'avait pas rendu si aigri, alors oui je l'avoue, j'aurais très probablement rit de bon cœur. Plus par amusement que pour me moquer. Mais si à l'avenir, j'étais destiné à la recroiser, peu de doute que si l'occasion me le permettait, je n'hésiterais pas à lui rappeler cette petite mésaventure, que la belle avait malencontreusement effectué malgré sa bonne volonté. En rirais-je à m'en tordre de rire, comme autrefois avec ma famille ? Peu de doute possible, cela remontait à si longtemps mon dernier fou rire, que je ne savais plus moi-même, quel effet cela faisait de se retrouver plier en deux, les larmes aux yeux et les joues tellement étiré, que cela aurait pu me déchirer les commissures des lèvres. Si l'on se baladait dans le centre de Eden, on pouvait y entendre quelques ris, parfois. C'était presque, comme si on retournait à une vie d'antan, une vie comment dire... À la normale. Mais ici, derrière ses remparts qui ne nous assuré plus aucune protection d'attaque, face à l'immensité du monde et de ses dangers, peu de gens riaient. Si un tant soit peu, on rencontrait des gens et vivant qui plus est.

Suite à sa maladresse, je ne perdais pas de temps pour enchaîner sur autre chose. Sur le fait que je présumais juste, que la demoiselle soit bien celle que je cherchais depuis quelques jours. Le hasard faisait bien les choses, jusqu'ici seulement. Mais quand mes lèvres lâchèrent le mot "père", ce fut une autre histoire. Déjà, un rire s'était extirpé de ses entrailles mais un rire, faussement amusé en réalité. Quoi encore ? La dulcinée s'était échappé de son palais d'or, parce que papa friqué et blindé, n'approuvait pas son choix de prince qui n'était pas du tout convenable pour sa qualité de haut rang ? Pauvre petite fleur délicate... Serait-elle susceptible qu'on n’aboutisse pas à ses rêves en ces temps obscurs ? La vie ne fait de cadeau à personne, il faut s'y faire, c'est ainsi. Même si cela implique, de devoir faire des sacrifices qui vous brisent l'âme et le moral. Ou alors était-ce peut-être l'inverse, peut-être que papa Pleins-Aux-As lui avait donné sa main sans son consentement à quelqu'un et le choix du prétendant, n'était pas à son goût. Ce qui, serait plus logique dans cette deuxième hypothèse en fait. Qu'importe Briggs, on s'en fou en fait ! Le mariage et la vie de famille c'est pas dans tes plans alors tiens-toi à ta mission et arrête de cogiter bêtement ! Plus besoin de me secouer les idées pour ça, la blonde le fait d'elle-même avec ses questions à la con. Cette fois c'est trop. La tension monte, clairement, nous ne sommes pas sur la même longueur d'onde et ce n'était pas vraiment étonnant en vérité. Fallait-il vraiment s'attendre à ce que la belle soit conciliante à me suivre gentiment jusqu'à sa chère petite maison ? À moins que ce ne soit une villa ? Passons, le type d'endroit dans lequel la miss avait pu crécher, ne changerait pas mon existence. Si seulement.

« Tu seras peut-être étonnée d'apprendre, que c'est notre taff de ramener des gens. Princesses égarées ou non. » Si on oublie le fait, que la grosse majorité, vivent encore dans des bidonvilles, dans l'attente de rentrer à l'intérieur. Personnellement, ça m'inquiétais un peu. Toute cette concentration de personne au même endroit... Ce n'était pas très malin, dans mes pires scénarios, j'imaginais une horde de Kontvykh, nous submerger. Impossible de maintenir l'ordre, sans qu'un chaos titanesque ne se produise. Tant de chair fraîche regroupé au même endroit, sans réel défense assez mobilisé pour les protéger. C'était absurde, pourtant nous le faisions quand même malgré tout, malgré nous, chers petits soldats bien obéissant que nous étions. Cela dit, si on devait trouver une logique en toute chose, personne ne s'en sortirait. Et ne le pourrait peut-être pas en y réfléchissant bien. Quoi qu'il en soit, voilà que la jeune demoiselle tentait de se faire la belle. Oh non ma grande ! Pas question que tu m'échappes de la sortes. Tel un fauve dans l'attente d'un pas de travers de sa proie, je me jetais sur elle en trois foulées bien organisés, la plaquant contre le mur, lui barrant toute retraite. Sa petite main avait-elle bien tenté de me faire reculer ? Charmante initiative mais de toute évidence, au vu de mon attirail plus de mon poids corporel, peu probable qu'un miracle en sa faveur se réalise. Son autre main sur mon poignet, était déjà plus réalisable. Bien que l'on pouvait clairement lire une peur panique dans son regard. Un traumatisme certainement. J'en avais vu des regards apeurés, des gens qui vous supplient de les épargner. J'avais l'impression de relire dans ses iris, la peur panique que ma chère Daisy avait ressenti cette fois-là où des hommes nous étaient tombés dessus. Si de prime abord, la sympathie s'était envolée de mon être, son faciès me laissait un goût amer de regret dans la gorge. Okay, j'y avais peut-être était un peu fort pour la retenir.

« T'as déjà vu un soldat se balader tout seul toi ? » Un soldat banni peut-être. Quoi que, certainement pas aussi bien équipé que je ne l'étais. De plus, la Fairley pouvait très bien répliqué que oui, elle en voyait un, puisqu'il y a un parfait abruti devant elle. C'était pourquoi, un conseil un peu mal réparti, c'était extirpé de mes lèvres après ça. Avec tout le remue-ménage que l'on avait causé, je m'assurais que personne ou n'importe quelle créature quelle qu'elle soit, ne nous ai repérés. Par chance, personne. La pression n'était plus nécessaire, un pas en arrière si l'envie de se barrer lui reprenait pour la retenir de nouveau était amplement suffisant. La panique se lisait encore sur son visage. Bien, la prochaine fois martyrise là tant qu'on y est et la somme sera réduite de dix pourcent à chaque coup et blessure que tu lui infliges. Seulement, durant tout ce laps de temps, j'avais bien remarqué son regard insistant dans le mien, sans parler de ce sourire un peu trop aguicheur à mon goût. V'là autre chose ! Mais à quoi joue-t-elle bon dieu de merde ?! N'aimant pas du tout ça, cette nana avait le don de me sortir de mes gonds, donc sans plus attendre, me voilà de nouveau en train de lui aboyer dessus. « Joue pas à ce jeu avec moi ! T'as quoi seize ans ?! » Non, certainement pas, la demoiselle faisait bien plus femme que petite fille mais c'était la seule option que j'avais trouvé, pour la faire redescendre un tant soit peu sur Terre. Inutile de s'énerver cela dit, passons outre son expression c'était vite changer, la mienne avec.

« C'est pas mon problème si les patrouilleurs font mal leur boulot. » Par contre effectivement, ça se répercutait sur nous, qui ne demandait absolument pas à faire le ménage derrière. La réponse à ma question, est vraiment plus que satisfaisante. Si je restes impassible tout le long de son récit, je finis par rire, très amusé par son dernier commentaire. Elle, se débrouillait, qui plus est très bien toute seule ? C'était une blague j'espère ? Détournant juste l'espace de quelques secondes mon regard, je rigolais vraiment, très amusé par cette situation. Affolant comme nous pouvions passé par toutes les émotions en si peu de temps. « Pardonne moi, mais ta chute n'était pas crédible du tout comme raison valable de te laisser tranquille. Encore moins ton beau discours. Attention Princesse, tu pourrais te casser un ongle. » Serait-ce risqué comme répartie ? Absolument, sauf que ça ne m'empêche pas de lui sourire, peut-être un peu trop... Gentiment ? Il était vrai que, malgré tout, j'avais un tantinet de l'affection pour la jeune demoiselle. Mais vraiment juste un peu, parce que pour tout le reste, son comportement était exaspérant. Passant une main sur son bras, je lui indiquait d'un signe de tête de sortir de là, pour nous diriger dans la direction où l'on pouvait entendre le bruit des camions de patrouilles. Cela dit, juste avant de nous lancer dans l'inconnu, je repérais si le périmètre était sécurisé. Nous avions à peine fait quelques mètres, que déjà un soldat vint à notre rencontre. « Ont vous cherchez. Tout va bien mon Lieutenant ? » « Embarquez-moi celle-là. » Peu importe à présent si je touchais l'argent de son paternel, car la blonde avait raison. Quoi qu'il puisse arriver, cette dernière continuerait à se barrer. Alors puisqu'elle était là, autant honoré ma mission comme il se devait. Plus pour ma réputation, que pour le pognon. Une fois de plus, la belle avait raison, j'étais assez payé pour ça et je ne m'en servais pas plus que ça.

Lancé de dé ici : Est-ce que Stanley parvient à l'emmener au camion ? > OUI
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Sujet: Re: No way || Stanlie   Dim 22 Aoû - 0:04
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No way

Stanley et Ellie

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TW : mention de trauma dû à une agression sexuelle (rien de détaillé, mais mieux vaut prévenir que guérir)

On peut pas le nier, elle a merdé sur un point : se faire avoir par la discrétion du soldat et avoir des jambes en carton ou des lourds soucis d’appuis. Peut-être un peu orgueilleuse, elle a tout de même conscience qu’il va falloir qu’elle taffe un peu plus son physique, parce que la tête ne fait pas toujours tout – et qu’en un an à Eden, elle a perdu quelques réflexes et muscles trouvés lors de son long voyage jusqu’à la ville. De toute façon, c’était fait et trop tard pour empêcher le jugement certain dans le regard du soldat. Tant pis, qu’il la sous-estime autant qu’il veut, un jour il l’aura en travers. Très vite toutefois, l’ambiance change – médusée, ironique, peut-être un peu même colérique de savoir que ce type est là sur ordre du Padre. Multitudes d’émotions, mais l’incompréhension et la méfiance régnant en maîtresse tout de même. Rit finalement, pointe de folie qui permet au moins d’extérioriser des années de sentiments accumulés sans jamais n’avoir posés de mot dessus. Qu’importe qu’il la prenne pour une timbrée – elle n’a de compte à rendre à personne, se fiche éperdument de ce qu’inconnus qui resteront étrangers peuvent penser d’elle. Un instant tout de même, par curiosité peut-être, elle aimerait bien savoir ce qui se déroule dans la tête du militaire, quelles sont ses interrogations et s’il la prend réellement pour une princesse capricieuse et égoïste au possible (égoïste oui, capricieuse non, elle avait suffisamment de sa petite sœur pour ça).

Question finalement franchi les lèvres, réponses qui au moins est plus claire et convenable que la dernière. Leur taff est de ramener des gens... « Bah dites-donc, vous allez les chercher loin alors qu’y en a des milliers qui sont à vos portes. » L’ton dérape, raille sans amusement aucun - cynique. C’était se foutre de la gueule de bien des gens, ramener des vagabonds mais oublier les rescapés – sûrement un truc de riche encore. Une chose aussi qu’elle avait fuit en quittant les remparts et la sécurité – une place non-méritée, pas plus que donnée par conviction. Non, juste on avait trop d’argent et il fallait s’en débarrasser, alors autant l’utiliser pour elle qui n’avait rien demandé (mais ça devait faire bien auprès des amis de la famille – on crierait à leur grande générosité de bien vouloir accepter la bâtarde au sein de la famille, à la récompense d’un Dieu miséricordieux de leur avoir accorder la chance de retrouver la fille du père (mais pas du saint esprit). Des histoires à mourir d’ennui, fondées sur des principes qui n’ont pour but que de déculpabiliser le mépris des plus fortunés. Wouah, Ellie doit être fatigué pour réfléchir à de pareils sujets – elle est blonde, rappelons-le et a dû obtenir sa licence dans une pochette surprise.

Non, décidément, la britannique n’avait rien à faire à Eden – dans un monde qui l’avait rejetée et n’avait rien pu faire pour son frère. Pas plus qu’elle n’a de point commun avec Monsieur les gros bras. Il est donc temps de décamper d’ici et d’aller trouver ailleurs du matos dont elle aurait l’utilité. Ce n’est pas au goût du mastodonte (elle exagère un peu avec ce surnom) qui littéralement la plaque contre le mur. Dans un pur moment d’amusement et de légèreté, elle lui aurait sûrement demandé de calmer ses ardeurs en lui faisait remarquer son impatience sur le ton de la plaisanterie – mais ses propres mouvements, tentatives vaines et infructueuses, sentiment d’impuissance, réveillent de sombres démons. Un instant elle se perd, revit des choses qu’elle pensait avoir enterrer avec le reste – mais force est de constater qu’elle n’a réglé aucun de ses problèmes et les a fuit jusqu’à présent. Stupide émotions – sensibilité sûrement lisible sur le visage, en prendre conscience aura au moins l’effet de lui redonner du mordant, de lui ordonner de la lâcher puis de reprendre pleinement contrôle de ses actes.

Ça devient redondant ce jeu de question réponse entre eux. « Non, mais j’vois pas les gens partager la rançon qu’ils ont une fois la princesse ramenée à la maison. » Et ça rime, bim. Sourire moqueur pourrait presque s’étendre sur les lèvres en pensant qu’il aurait aussi été plus malin s’il avait songé à prendre du renfort. Mais pas besoin de le mentionner, ça, il doit sûrement l’avoir compris tout seul comme un grand et ne pas le formuler peut-être aussi terrible voir même plus que de prononcer l’évidence. Finalement, l’attention est toute tournée vers l’arme qu’elle convoite, bien plus qu’autre chose (c’est beaucoup plus utile qu’un homme en ce bas monde). Le faciès volontairement se mue en quelque chose qui devrait paraître plus agréable, histoire de détourner l’attention – séduit, bien qu’elle ne mise pas beaucoup sur un physique sale, le temps qu’il se pose des questions pourra lui être profitable pour sa tentative de vol. Mais voilà qu’il hurle à nouveau – colérique, très clairement, lui aussi va épuiser sa patience, quoique la sienne puisse se faire légendaire (mais préférerait largement l’employée sur des formules chimiques difficiles qu’avec un chien un peu trop excité.) Roulement de yeux, il lui semble au moins avoir repris l’avantage émotionnel. « Ca vaaa, j’t’ai pas touché non plus. » Contrairement à lui. Tout de même réaction fait s’interroger – mauvaise expérience sûrement, mais surtout semble refuser tout contact sentimental, du coup ? Ok stop, tu n’es pas là pour une analyse psychologique de ce type Ellie – et surtout, tu n’as pas les compétences pour comme tu dois t’en cogner des autres.

Pas son problème apparemment. Haussement d’épaule, s’il le dit, elle veut bien le croire – cette information n’est pas vitale de toute façon. P’tit discours pour répondre (encore une fois) à la question – il rit, stupeur. Il est capable de ça, lui ? Diiiingue, ça lui donne envie de rire aussi, mais se retient, sans pour autant réprimer le p’tit sourire qui se reforme au coin des lèvres – quoiqu’il se moque du fait qu’elle puisse se débrouiller seule. Y en a juste ils ont le rire communicatif, lui c’est son cas, mais en même temps c’est facile quand tu tires la gueule 99% du temps restant. Et outch, réflexion pique la susceptibilité. « J’peux faire mieux que ça ! Là j’suis juste fatiguée, me faut un temps d’adaptation aussi. » Trois semaines ce n’est pas suffisant ! Mais zut, elle lui a répondu sans aucun tact. Soupire, l’attention portée aux ongles rongés – ouais, cligne des yeux deux fois. Elle serait quand même presque tentée de faire un tour sur elle-même et de lui demander où il voit une princesse avec son treillis et sa veste bien large, les cheveux attachés juste de façon à ce qu’ils ne gênent pas la vue ou ne soient facile à attraper et la saleté plus qu'évidente. Si a la fac, elle avait pu être féminine, ça fait bien longtemps qu’elle n’a plus vraiment pensé à son apparence. Et qu’on soit clair, Ellie n’a jamais été de celles qui prennent des heures à accorder tenue et maquillage.

Le sourire tout de même rend perplexe – sceptique – méfiante. Dans une autre vie, elle aurait pu le lui rendre et le trouver presque supportable et charmant – dans celle-ci, elle sait qu’il peut être mortel. Grimace, elle veut s’esquiver à la main en quête de son bras mais est déjà acculée contre le mur et sans échappatoire. « Ok ok, y a plus de négociation ? » Essaie de trouver du temps alors que la pression sur le bras lui indique que ça ne marchera pas. Elle tente encore une fois de se défaire de l’emprise, mais il n’y a rien à faire, il est plus grand, plus fort. Eloïse qui se débat sauvagement, jusqu’à voir un deuxième homme, indiquant le rang de son (non)sauveur. Lieutenant, c’est pas juste au dessous de Général ? Ah oui, donc il a du pognon en plus, il a vraiment pas besoin d’elle le saligaud ! Elle enrage – finit de jouer les gentilles filles, plus question de se laisser malmener, tandis qu’elle passe de main en main jusqu’au plus vilain, pour finir dans la poigne du petit soldat. Aller, vas-y, elle en a sa claque – se faire trimballer comme de la marchandise, merci mais non merci. Dans l’échange, elle arme son poing gauche et vlaaaaan, dans gueule du p’tit soldat. Elle tente dans la foulée de se dégager mais n’y arrive pas. « Shit shit shit, vous me faites chier. » Patience à ses limites, elle est pas un objet dont on peut disposer au gré les sauts d’humeurs du daron.

Il fait de plus en plus sombre, à croire que le temps s’alourdit avec les humeurs de la blonde – elle ne s’en rend pas compte, tout ce qu’elle sait Eloïse Fairley, c’est qu’elle va gronder aussi fort que le tonnerre. « Si vous me lâchez pas, j’vous jure que... » Regard noir vers le Lieutenant, idée qui doit passer dans les iris. Oh, il va le regretter. Inspiration. Sourire angélique alors que le corps se détend. Ellie ne quitte détourne pas ses iris clairs de celles plus dures de l’employé, ne veut rater aucune miette de sa réaction. Et hurle – cri strident, fort et aiguë, qui pourraient même réveiller les morts – et sinon, les faire venir en nombre jusqu’à eux.

Lancé de dé ici : Réussite d'une gauche dans la gueule du petit soldat (9) mais échec de la tentative d'échappade et pas d'intervention du PNJ tout de suite

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Sujet: Re: No way || Stanlie   Dim 22 Aoû - 2:53
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@Eloïse Fairley & Stanley Briggs
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Notre discussion n'avait plus ni queue ni tête. Bien sûr que je ne m'attendais pas à ce que la demoiselle soit encline à se laisser faire et à me suivre sans broncher jusqu'à son domicile. Seulement voilà, chercher à fuir ne règlerait pas le problème, bien au contraire. D'un certain sens, c'était plus ou moins de ma faute, je l'avais poussé à la faute à faire demi-tour, fuir mon étau, mon emprise qui se refermait doucement mais surement autour d'elle. Cela dit, j'avais eu peur, oui, peur qu'il ne lui arrive quoi que ce soit. Bien pour ça, que je l'avais attrapé par le col, comme un fou furieux, réagissant comme un père excessif. Voir plutôt, comme un grand frère qui craindrait de perdre une petite sœur. Si tant physiquement la blonde ressemblait à ma chère Daisy, question caractère, la Fairley n'avait rien en commun avec la sagesse, la délicatesse et la douceur de ma cadette. Daisy avait toujours eu cette faculté, à apaiser les cœurs, à adoucir les colères et les crises de panique de chacun d'entre nous. Rien que de par son sourire et par son expression emplit de bonté et de bienveillance. Rien de tout cela, ne se reflétait dans le visage de ma proie du jour. Aurait-ce était judicieux de lui faire remarquer ces détails ? Non. La blonde m'aurait encore plus prit pour un fou, chose que je devais déjà être à ses yeux, au vu de comment je m'étais jeté à son cou pour l'arrêter dans sa folie. Si l'on pouvait éviter de mourir, cela m'arrangerait énormément. Loin de moi l'idée de finir en chair à pâté pour ces macchabées.

Déjà, si je pouvais la ramener à son père, avant la tombée de la nuit, cela serait un exploit, car la sauvageonne ne semblait pas très heureuse d'être tombé sur moi, pour la conduire chez elle. À se demander, pourquoi la jeune femme s'était échappée ainsi, alors qu'il y avait tout ce don on pouvait rêver à l'intérieur des remparts d'Eden. Des parents, des frères et ou des sœurs, j'imaginais. Sans parler du fait d'avoir un toit, à manger et de l'eau pour se laver, parce que ça ouais, c'était le truc qui me manquait quand j'étais au front. Empester le rat crevé pendant des jours, c'était à la limite du supportable. Pendant un bon bout de temps, j'en avais même perdu l'odorat, tant l'odeur devenait insoutenable. Mais ce n'était en rien comparable, à toutes les atrocités que nous vivions chaque jour. Une balle, un mort. Une bombe, dix morts. Les résultats n'étaient jamais les mêmes, en fonction de l'arme ou l'artillerie lourde que nous avions en face de nous. À plusieurs reprises, j'avais bien cru perdre la faculté d'un de mes membres, de même que pour Carter. Mais ce n'était en rien comparable, à ces atrocités que les soviétiques avaient crées... Franchement, fabriqué un virus qui ferait revivre les morts... Qui est l'idiot qui est responsable de cette apocalypse maintenant ?! Sans doute, était-il trop tard à présent pour trouver un responsable à toute cette merde dans laquelle nous étions ancrés. Pour en revenir à notre époque, la blonde ne semble pas trop au courant de ce qu'il se passe ou en fait-elle définitivement exprès ? « Malheureusement, ce n'est pas tout le monde qui peut rentrer non... » Petite pointe de nostalgie en approche ? Très probablement. Par tous les moyens, j'aurais chercher une alternative pour que Daisy puisse y rentrer elle aussi, quitte à y mettre toutes mes économies s'il le fallait. Promesse à notre père qui à contre cœur, était morte avec elle. Jamais la cadette n'aura franchit ces portes, à l'abri de tout danger, comme l'aurait voulu nos parents.

Donc oui, c'était très probable que j'avais été un peu brut de décoffrage, en l'immobilisant de la sortes, d'autant plus que la demoiselle, n'avait pas l'air très rassuré de cette fausse agression de ma part. Le danger rôde, le danger guette, la moindre erreur peut être fatale, que ce soit pour l'idiote du village, que pour moi le colosse insociable. Le malaise s'estompe, les corps s'éloignent, sauf que déjà la tension remonte d'un cran. Oh la belle se croit plus maline ? Fort bien. « Qui te parle de partager la rançon ? » Si t'as un moyen de ramener les morts à la vie ma grande, on est preneur. Et de préférence, pas en temps que mort-vivant s'il te plaît. Des vrais vivants, du genre qui font pas des grr mais des "bonjour comment vas-tu ?" Voilà voilà. Si t'a une offre on prend. Mais la Fairley comme les autres, n'avait pas ce pouvoir, comme n'importe qui d'autre de toute façon. Vivre avec la mort des êtres chers, faisait parti de la vie de chacun d'entre nous. Chacun d'entre nous avait connu des pertes, c'était un fardeau lourd à porter. Par contre, est-ce qu'on allait vraiment continuer à jouer longtemps à ce jeu de tu me balances une pique, je t'en réplique une autre ? Petit à petit, ça commençait grandement à me fâcher. À tel point d'ailleurs, que j'avais fini par cracher mon venin, lui prétextant que son petit jeu de séduction raté, n'avait pas eu d'effet sur moi. Pas touché dit-elle ? Fort heureusement oui, il n'aurait manqué plus que ça. Une petite prise de force sur son poignet, le tour aurait été joué pour la neutraliser quelques instants. Peu de doute possible qu'elle aurait répliqué de toute façon et notre petite lutte n'aurait servi à rien. Conversation se poursuit, un rire m'échappe. Cette situation est vraiment comique et très burlesque. Fatiguée hein ? Pauvre bichette, elle m'en dira tant. Évidemment que la pauvre l'était, les nuits devaient être courte, à très certainement restait éveillé pour ne pas se faire bouffer. Sur ce, fini les enfantillages.

C'était bien mignon tout ce blabla, cela dit, je ne devais pas m'éloigner de cette mission, non pas pour l'argent, mais plus pour le fait, que le temps venait à se gâter, de manière très étrange d'ailleurs. Une main sur son bras, voilà que la belle cherchait encore un moyen de se faire gagner du temps. Aller merde ça suffit quoi, j'avais pas de temps à perdre avec ces conneries, bien sûr que non il n'y avait pas d'échappatoire possible. Pas face à un type qui faisait quoi, deux trois têtes de plus qu'elle ? Allons bon, l'espoir faisait vivre effectivement, tout était bon avec cette folle, pour trouver un moyen ou une faille de faiblesse, pour se faire la malle. Oui mais non ma grande, pas avec moi. Petite pression supplémentaire pour la faire avancer, un dernier coup d’œil de ce qu'il se passe dehors et nous voilà en route, avant qu'un officier ne vienne à notre rencontre. Dans tout ça, on ne met pas trop de temps à rejoindre le véhicule blindé, ce qui est une bonne chose. La mauvaise, c'est que la garce ne se laisse pas faire. Alors à peine le soldat l'intercepte, voilà que son poing vient se loger dans sa face. Outch ! J'aurais pas aimé être à sa place. Un « Hé ! » s'extirpe de mes lippes, me voilà contrarié maintenant, pas malin. Mais le pire restait à venir, voilà que cette folle, se met à nous menacer. Bah voyons, comme si nous n'étions pas supérieur en nombre. Sauf que là, son regard vire à celui d'une petite idée qui germe dans le fond de son crâne.

Rien que ça, je comprends de suite que ça ne sent pas bon pour nous tous réunit. S'il y avait eu un verre, j'aurais juré que ce dernier aurait éclaté, tant son hurlement était poussé du plus profond de ses entrailles. L'officier tente de la neutraliser en voulant lui en mettre une. Ce qui est un échec cuisant. Sourcils froncés, j'attrapais mon bandana pour le glisser sur sa bouche et la faire taire une fois pour toute. Cette enragée ne se laissera donc pas faire, encore mois intimidé jusqu'au bout. La voilà qui me mord avant même que je n'ai le temps de faire quoi que ce soit. « Garce ! » Cela dit la sauvageonne n'en fera pas plus avec ses dents, la voilà bâillonnée. Comme si cela signifiait que le soldat avait tous les droits, je le vois brandir sa crosse dans le but de l'immobiliser à l'arrière de son crâne et de la rendre inconsciente. Manquerait plus que ça tient ! « Arrête elle n'en vaut pas la peine abruti ! Assure toi plutôt que le périmètre est maintenu. » Parce que dans tout ça, ça n'empêchait pas qu'on subisse une attaque par sa faute. « Ton but dans la vie c'est de condamné les gens c'est ça ? » Je ne m'attends pas particulièrement à une réponse cela dit. Pas parce que mon foulard l'empêchait d'exercer toute parole, plus pour le simple fait qu'au fond, c'était plus pour lui faire comprendre que l'on risquait très gros avec ces enfantillages. Un petit coup d’œil sur ma main, les traces de dent laissait apparaître un bel œdème en perspective, peut-être même un saignement à l'avenir. Ce n'était pas ma première blessure de guerre cela dit, j'en avais vu d'autres. Mais force était de constater, que ça lancai un peu quand même. « Bon coup de dent ma belle. » Sourire un peu contrarié cela dit, avant de poursuivre. « Aller grimpe, pas d'histoire. » La main se logeant une fois de plus sur son bras, manquerait plus qu'elle file à l'anglaise.

Lancé de dé ici : L'officier et Stanley parviennent-ils à la neutraliser pour l'embarquer ? > NON
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Sujet: Re: No way || Stanlie   Dim 22 Aoû - 13:07
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No way

Stanley et Ellie

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Forme de sociabilité retrouvée – cela fait au moins deux semaines qu’elle n’a pas taper la discussion aussi longuement à quelqu’un. Il y a bien eu Livia, la petite hispanique souhaitant pénétrer Eden – et le vieux chien croisé lors de cette même rencontre, qui l’avait suivi un petit bout de temps avant de prendre un chemin différent, visiblement plus à l’aise dans la forêt que les plaines. Mais clairement, on ne peut pas comparer ces situations à celle qu'elle vit à présent – rythmée par les questions-réponses, les aboiements du soldat et ses petites tentatives infructueuses. Elle ne se demande pas pourquoi il est si en colère d’un coup, pourquoi il ne la supporte pas – ça a toujours été comme ça d’une façon où d’une autre – le père, le beau-père qu’elle faisait toujours sortir de ses gongs – mais qui a tout de même donné sa vie pour les sauver, George et elle. Goût d’amertume, les pensées qui partent trop dans tous les sens – elle doit se concentrer.

Revient à la situation présente – il était hors de question de refoutre les pieds à Eden, de faire face aux Hawksley au complet, qui sauront exactement comment la remettre au plus mal – ce qui n’est pas difficile, susceptible et bornée comme elle est, se complaisant dans sa solitude. Pas question de retourner dans ce labo où les secrets règnent en maître et ses recherches, incomplètes, lui mettent la puce à l’oreille concernant toutes les horreurs qui peuvent s’y produire – de tomber sur un autre type fuyant le Babel, l’immense tour à l’odeur acre. Pas question d’être emprisonnée de nouveau, d’avoir la sensation d’étouffer ou qu’on la force un faire un deuil quelle doit encore porter. Lui et tous les autres. Les yeux rivés sur la silhouette qui la jugent – elle diabolise, dramatise cette vie cloîtrée. « Malheureusement, ce n'est pas tout le monde qui peut rentrer non... » Réponse plus que sérieuse, fait s’adoucir un instant le visage et les a priori d’Eloïse sur le soldat – premier mot employé qui au moins à le mérite de partager ses pensées – mais attise aussi les interrogations. Elle avait pu rentrer si facilement à Eden avec son petit-frère la première fois. Et le militaire vient de lui rappeler l’étrangeté de son cas. Elle aimerait lui demander, once d’espoir qui germe en elle. Est-ce que George pourrait avoir seulement été libéré, mis gentiment à la porte finalement ? Folie – elle n’a vu qu’un papier après tout, pas de cadavre pour attester véritablement de la mort.

Tout sourire, elle a appuyé là où il fallait. « Justement, si pas de partage, vous êtes seul pour l’instant. » Cheh – oui, tout ça pour ça, mais blonde au moins à la sensation de gagner ce petit duel. Il enrage, ça l’amuse. Petite peste, sensation de retour à son enfance, aux rixes verbales avec Evangeline. Presque un goût de nostalgie dans la gorge – très vite se désintéresse de la situation. Ellie n’a clairement pas essayé de le draguer dans l’intention de l’avoir dans sa poche – c’est à l’arme surtout qu’elle aimerait faire les yeux doux. Tout s’enchaîne finalement – jusqu’à ce qu’il se moque d’elle et fasse preuve d’un peu plus d’humanité. Le rire résonne – elle s’en défend, il la prend en pitié – elle le voit dans les yeux. Moue boudeuse sur le visage, elle finit par fermer la bouche, mais ça ne dure pas très longtemps tandis que ça veut re-entamer les négociations. Non, non, non, pas question de mettre un pieds dans leur foutu camion et d’être expédiée aux enfers à nouveau. Se débat, petits poings cruels qui tentent d’atteindre leur cible mais qui ne font que se heurter à du muscle solide. Bon sang, elle aurait dû prendre art-martiaux en option à la fac plus que tout autre chose !

Au final, la voilà devant le camion, un autre soldat avec eux – et elle peut en entendre d’autres un peu plus loin. Equilibre est rompu, la proie va finir en cage, et c’est elle, qu’on a traquée. Enrage, elle ne se laissera pas faire si facilement et elle arrive à en foutre une droit sur le nez du soldat, qui doit pisser le sang à présent. Héhé, p’tit sourire ravi, au moins pour la forme même si elle n’a pas réussi à se libérer. Menaces se forment sur la langue, vicieuse et brutale, claque, tente de se faire autoritaire, mais à défaut résonne au moins furieuse. Puis lueur d’idée traverse le crâne. Haha, il faut être fou pour se mettre en danger comme ça, mais c’est son seul espoir. Œil pour œil – ancre les pupilles aux iris bleues du lieutenant. Puis hurlement vient hérisser les poils des vivants et appelle les morts à elle. Petit soldat tente de la dresser, sans résultat, elle se débat, a du souffle en prime, d’avoir passé des années à chanter dans sa chambre. Peut-être même qu’elle lui donne un coup de coude dans les bides dans l’action – le pauvre, elle aurait presque de la peine pour lui. Finalement, le mastodonte vient en aide à son subordonné, tente de lui fourrer un truc dans la bouche, sûrement pour la faire taire. Ah ça non ! Hors de question qu’on la bâillonne – une main passe sous les yeux, c’est le moment de taper son meilleur croc même si c’est pas super propre (elle espère qu’il s’est lavé les mains après être sorti des toilettes la dernière fois). Dent pour dent. « Garce ! » Qui retentit, lui laissant au moins la satisfaction d’avoir marqué le plus fort d’entre eux.

Rendue muette par la force des choses, elle n’a plus que son corps pour s’agiter tout seul et se débattre (Ellie n’a plus moyen de percer leur tympan, ce qui est bien dommage). Dans l’action, elle discerne la crosse de l’arme du soldat commencée à se lever dans sa direction – se glace, l’idée de perdre conscience terrorise, scotche sur place et fait trembler les jambes. Non – pas ça. Mais ce n’est pas du goût de haut gradé, qui l’arrête dans sa tentative. L’attention lui est toute retournée, entre stupeur et incompréhension – ha ! Il chercher à la faire culpabiliser, mais ça ne marchera pas, faut être égoïste dans la survie – elle a tué quelqu’un comme ça, c’est trop tard pour vouloir aller au paradis de toute façon. Pour toute réponse elle le juge de haut en bas, l’air de dire "c’est toi qui me condamne là, wesh". Les autres ils sont soldats, ils ont des armes, ils savent se défendre – en jouant cette carte, elle se met plus dans la merde qu’eux. Coup d’œil à la main mordue – ouuuh, elle a de quoi être toute fière, mais au final, ça lui pince le cœur d’en être arrivée là – et que lui la protégée du coup de crosse. Détourne les yeux, observe un peu pour savoir si son coup à réussi – mais les rares kontvykh qui ont pu être attirés sont vite contrôlés.

Grande main entoure à nouveau le bras, réaction est plus légère, petit sursaut alors qu’elle ne pensait pour une fois plus à mal – et bim, elle se cogne la tête contre le haut de la carrosserie. Geint légèrement tandis qu’on l’engouffre dans la voiture. Bien calme soudainement – comme vidée de ses dernières ressources. Elle va puiser dans le ventre pour batailler contre le bandana qui l’empêche de parler. « Me-ci. » Difficilement articulé mais compréhensible. Oh, tient, elle se découvre des talents de ventriloque, ça peut servir ça. Soupire, colle la tête à la vitre, observe les orages qui se rapprochent d’eux au loin. Éclairs encagent les nuages noirs. Ca ne lui plaît pas, même si le spectacle est beau, phénomène météorologique lui semble bien étrange. Quatrexquatre démarre, voilà – elle n’a plus d’échappatoire. Soupire encore, ferme les yeux. « Hé, enl-ve oi ça. » En parlant de ce truc dans sa bouche. Ton autoritaire mais qui n’indique pas qu’elle va recommencer sa connerie.

Se fait doucement à l’idée qu’elle va y retourner – elle pourrait en pleurer, mais il n’y a que le teint pâle qui témoigne de son mauvais karma et de ses émotions. « Il avait l’air comment quand il t’a demandé de me ramener ? » Est-ce que le Padre semblait inquiet, décharné – s’inquiétait-il vraiment de ce qu’elle pouvait devenir dehors ? Et les autres, les frère et sœurs d’une autre mère – cette mère aussi justement, le regard dur et froid, terreur nocturne de l’enfance, qui allait de nouveau se poser sur elle. La sensation de redevenir enfant – rire étouffé, se laisse tomber fortement sur le dossier devant elle. « J’vais devenir folle. » En toute objectivité, elle l’est déjà. Mais Ellie préfère crever que s’apitoyer indéfiniment sur son pauvre sort – enferme sous clés tout ça et en profite pour ré observer le Lieutenant, suspicieuse. « Un coup à la tête aurait au moins sauvé votre main. » Claque, même si on sent une touche de regret dans la voix – questionne sans vraiment le faire sur son sauvetage de la crosse. S’interroge – le bougre n’est-il juste pas malin ou trop gentil ? Tout ça est trop compliqué pour elle – gamine devrait juste ignorer, mais qui à être chiante, autant continuer avec ses questions. « C’est quoi votre nom ? »

Lancé de dé ici > toujours pas d'intervention de PNJ mais un 9 en ventriloquie

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Sujet: Re: No way || Stanlie   Mar 24 Aoû - 0:12
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@Eloïse Fairley & Stanley Briggs
☆ ★ ☆
Il aurait été trop beau d'espérer, que la Fairley se laisse aussi facilement attrapé, pour ensuite me suivre gentiment jusqu'aux portes de Eden. Une personne qui s'enfuit après tout, ne va pas gentiment se laisser attraper au bout de quelques semaines -me semblait-il de mémoire-, juste pour se l'a raconter une fois revenue au bercail en mode « Et bah moi j'ai tenu tant de temps dehors, j'suis une warrior wesh ! » Ça serait vraiment débile si c'était l'objectif de la blonde. Ceci dit, une seule question me taraudait l'esprit depuis tout à l'heure : pourquoi ? Après tout, pourquoi s'enfuir lorsque l'on avait tout, sans parler de la chance d'avoir eu les portes qui se sont ouvertes alors que d'autres non malheureusement pas cette opportunité et attendent toujours bêtement dehors ? Sans parler du fait, que la demoiselle semblait avoir une famille, un père qui du peu que j'avais vu, avait l'air inquiet ou alors soucieux, je ne saurais dire exactement. En tout cas, Eloïse avait un toit sur la tête, à manger, à boire et un bon lit très certainement pour elle toute seule. En bref, un petit paradis dans une belle maison dans un monde de merde. Ou alors vivait-elle dans une villa, au vu de la sommes qui prônait sur sa tête ? Non il n'y avait pas ce genre de bâtiment, même dans le noyau d'Eden, tout du moins me semblait-il. Toujours était-il, que de mon côté, j'aurais tout fait pour retrouver Daisy, pour la ramener ici et qu'elle soit en sécurité, car une promesse était une promesse chez les Briggs. La seule que j'avais réussi, était celle envers Carter. J'avais effectivement réussi à le ramener chez nous mais sauver le reste de ma famille en quête de ce havre de paix ça... Ça c'était soldé par un échec cuisant.

Donc il n'était pas question de me laisser distraire par la belle, avec ce petit jeu du chat et de la souris qui commençait grandement à m'agacer. Même quand je lui demandait d'obtempérer, la jeune femme tentait de gagner du temps, ce qui ne passait pas avec moi, bien trop habitué à ce qu'on m'obéisse aux doigts et à l’œil, à cause de mon grade. Grade que la jeune femme ne connaissait pas encore cela dit. Oh elle tenait donc à jouer à ce petit jeu avec moi ? Pas de problème mais je ne ferais pas dans la dentelle. C'qu'elle est agaçante c'te nana à la fin ! « Ton cher papa préfère miser sur une personne plutôt que cinquante, l'armée ça coûte cher, princesse, navré de te décevoir. » Bon aller ça suffit, on avait assez joué comme ça pour aujourd'hui, ras-le-cul de restait planté à là à causer papillon et pâquerette, on avait du boulot encore et la journée était loin d'être terminé. Même si nous avions passé par toutes les émotions, même si nous avions chacun un peu rigolé à notre façon sur certaines situations de l'autre, ça ne m'empêchait pas de faire une fixette sur mon devoir de bon petit soldat. Alors ni une ni deux, je franchissais une nouvelle fois le peu d'espace qui nous séparait, pour l'attraper par le bras, la forçant à prendre la marche vers l'extérieur. Ses petites tentatives de se libérer, était vraiment des plus mignonnes. Oh j'étais loin d'être insensible, je sentais bien sa petite force à travers ses coups mais justement, elle en manquait la pauvre écervelée. À travers ses petites tentatives, le manque de viande se faisait un peu ressentir, il n'y avait plus beaucoup de muscle là-dedans. La pauvre avait très probablement fondu depuis sa disparition, ce qui arrivait fréquemment lorsque l'on était sous alimenté trop longtemps.

Il ne nous faut pas longtemps, pour que l'on soit vite repéré et escorté jusqu'au premier camion le plus proche. Avec tout le boucan que l'on avait fait aussi, ce n'était pas très surprenant. Petit soldat vient à notre rencontre, dévoilant mon grade au passage. Merde. Bon en soit il fait son devoir, c'est pas sa faute, quand on s'adresse à son supérieur, on l'appelle comme ça, c'était la règle mais devant la sauvageonne... J'aurais aimé rester le plus discret possible, moins elle en savait, mieux ça valait pour ma pomme. Parce que inlassablement, je repensais toujours à ce qui pourrait potentiellement m'arriver, si quelqu'un venait à apprendre que l'on m'avait soudoyé pour retrouver une seule personne. C'était interdit et contraire aux protocoles. Qu'importe, quitte à vivre dans un monde de merde, autant s'y mettre le plus profond possible dedans pour tenter de s'y noyer et d'en finir une bonne foi pour toute. Non ce qui me dérangeait, c'était que la Fairley se mette à me poursuivre partout où j'irais, quémandant des réponses à qui le pouvait, pour m'en mettre plein la gueule. Parce que je discernais très bien chez elle, une petite note de vengeance grandissante si ce périple se terminer à bien pour mon cas. Dans tous les cas, j'étais foutu. Ce qui se confirmait, puisque celle-ci ne semblait toujours pas vouloir coopérer. Petite fille devient capricieuse, ce qui irrite très vite le poil du soldat qui malencontreusement, se prend une belle droite en plein dans le pif. Bon, ça c'était fait. J'aurais volontiers rigolé, si la situation me l'aurait permise, sauf que ce n'était pas du tout le moment, aussi m'étais-je simplement contenter de me mordre la lèvre, pour ne pas afficher ce fichu rictus sur le coin de mes lèvres. Ah on ne s'ennuyer pas avec la blonde dite donc !

Vraiment pas en effet... La voilà qui se débat, cherche à s'extirper et dans mon "hé" qui lui signifiait gentiment que ça suffisait comme ça, voilà que son expression changeait du tout au tout. Sur le moment, je ne m'en étais pas vraiment rendu compte, me contentant simplement de lui attacher les deux poignets dans le dos, serrant au maximum, lui bloquant toute tentative de retraite possible. Et c'était là que son souffle s'extirpa de ses poumons avec force, résonnant à travers la ruelle comme une alarme. Alarme qui bien entendu, réveillerait tous les macchabées du coin. Parce que oui, il y en avait forcément. Seul mon regard lui fait comprendre que c'était du suicide de réagir ainsi, pour que finalement mon regard s'extirpe du siens, pour pouvoir voir ce que je faisais. Ni une ni deux, j'attrapais mon bandana, lui passant sur sa bouche pour la barrer de toute autre tentative suicidaire à l'avenir. Mais la petite à du répondant, ou plutôt du mordant. Le mot m'échappe, sous l'effet de la surprise plus que de la douleur. Vraiment cette fille... Elle avait le don de me faire sortir de mes gonds. Sauf que des blessures de guerre, je ne les comptaient plus depuis longtemps, alors une de plus, une de moins, quelle différence cela pouvait faire ? Me frottant légèrement la main, j'entre aperçois l'officier brandir son arme, prêt à frapper pour l'immobiliser. Pas question d'abîmer la marchandise nom de dieu ! Lui stoppant son élan, je préfère le savoir ailleurs qu'avec nous à l'intérieur, qu'il aille se détendre autre part ce fou. Sans plus attendre, je la fais monter sans perdre une minute de plus. Malheureusement, les gestes sont maladroit, les mains dans le dos l'empêche de monter correctement et voilà que sa tête se heurte au plafond. En temps normal, j'aurais répliqué que le karma finissait par tourner, seulement... Seulement je m'en voulais que la demoiselle se prenne une belle bosse sur le front, en compensation de sa morsure sur ma paume et le dos de ma main.

L'aidant à s'installer, parce que j'ai beau être grognon, je ne suis pas un monstre non plus, je m'assure que son front ne saigne pas au passage, en repoussant l'une des mèches de son front. À priori, rien à signaler, ce qui était un soulagement, me permettant enfin de m'assoir à mon tour, relâchant enfin toute la pression que j'avais accumulé jusqu'ici. C'était toujours bon de revenir dans quelque chose qui nous était familier et qui surtout, apportait un semblant de sécurité. Même si le bout de tissu l'empêche d'articuler correctement, je discerne le simple petit mot que la Fairley tente de prononcer. Pas mal, force était de constater que la blonde avait un don certain pour la ventriloquie. Alors je lui répondais par un simple signe de tête, pas du tout enclin à la conversation dans mon cas, comme d'habitude. Le bruit du moteur s'accorde avec l'orage qui vrombit au loin dans la plaine, le spectacle est merveilleux, bien que l'air soit toujours aussi lourd et électrique. J'aurais pu me laissait bercer par la beauté de la nature, si la douce cannibale ne reprenait pas la parole. Arquant un sourcil réprobateur, je suis dans l'hésitation. Bien que crier de nouveau, lui sera bêtement efficace cette fois. Long soupir s'extrait d'entre mes lèvres, à contre cœur j'obtempère, reprenant le bandana, l'essuyant de toute trace de bave s'il y en avait, pour finalement l'enroulait autour de ma main qui commençait à saigner un peu. De toute façon, bave ou non, la furie avait déjà marqué son territoire de sa salive, quelle différence cela ferait dorénavant ?

L'interrogatoire reprend de nouveau, entre deux tentatives de nœuds, parce que oui, d'une main c'est compliqué, je répondais de manière assez bref, bien trop concentré sur la seule chose qui m’agaçait autant que mon interlocutrice. « Il avait l'air inquiet comme tout père le serait pour son enfant. Même si... » Foutu nœud qui se défait encore ! « Rah ! Même s'il n'avait pas l'air plus triste que ça. » Ce qui m'avait grandement choqué sur le moment, mais j'avais mit ça sur le compte du choc émotionnel, peut-être. Et maintenant sa tête percutait le dossier d'en face, prétextant devenir folle. Ma garce tu l'es déjà ! Puissance dix mille même ! Mais ça je me contentais de le garder pour moi. Me sentant observé tout d'un coup, je parviens enfin à serrer mon bandage comme je le voulait, serrant le tout avec un double nœud, croisant le regard de la jeune femme, levant ma main pour qu'elle l'a contemple quelques secondes avant qu'elle ne retombe sur ma jambe. « Merci mais j'en ai vu d'autres, à côtés de mes autres blessures de guerre tu n'es qu'un doux chaton inoffensif. » Balles, bombes, coup de couteau, griffure dans des luttes dans la boue, sa petite marque n'était rien comparé à tout ce que j'avais subi jusque-là. Question suivante est purement innocente, pourtant c'était celle que je redoutais. Mon nom hein ? Mes yeux roulent, se lèvent aux ciels, contemple finalement autre chose, un siège, le paysage qui défile à travers la vitre. Finalement, mes iris se captent de nouveau dans les siens, j'obtempère. « Stanley Briggs. » Le miroir tombe, le masque est levé, l'identité est révélé, je peux crever de ses mains. Mais puisque nous sommes là à nous juger, pendant un temps indéterminé, je me prête à son jeu, posant à mon tour les questions, enfin une déjà, celle qui me taraudait l'esprit depuis quelques temps. « Qu'est-ce qui t'a fait fuir et t'échappait comme un lapin ? »
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Sujet: Re: No way || Stanlie   Mar 24 Aoû - 13:29
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No way

Stanley et Ellie

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Vraie furie quand elle s’y met – elle-même découvre cette part d’elle qui se refuse à se soumettre à la volonté du premier venu – pire, à celle du géniteur qui croit qu’il suffit de claquer des doigts et de faire les yeux doux pendant à peine un an pour la voir se plier aux volontés. Ellie avait connu une adolescence agitée, faisait peut-être un peu payé au beau-père ce que le père lui faisait subir au quotidien : l’impression d’être inexistante. Non – sa fugue n’était pas seulement un caprice d’enfant gâté pour pouvoir se venter d’être une survivor auprès des camarades de la fac. C’était plus un réel ra-le-cul de ces 22 dernières années. Mais de là à ce qu’Eloïse elle-même en prenne conscience. Kofkof – c’était une autre histoire. Fairley ou l’art d’oublier de réfléchir aux choses essentielles de la vie, comme ses propres sentiments. Jusqu’à ce qu’ils débordent et ne finissent par se manifester sous une forme ou une autre. Blonde connaissait parfaitement les risques qu’elle avait pris en quittant Eden – elle avait quand même vécu deux ans dehors et survécu près d’un an seule – elle-même n’y aurait pas cru cela-dit si on le lui avait prédit.

Rebelle autant qu’elle puisse l’être – du moins indocile, elle se refuse à le suivre, écouter ses conseils ou se laisser malmener. Sauf que Monsieur a décidé de sortir la mesquinerie – et lui rappelle pas tout à fait volontairement l’importance qu’elle a aux yeux du chef de famille. Ne payer qu’une personne alors qu’il pourrait en payer plus – les yeux s’ancrent au plafond, comme pour trouver une contenance alors même qu’elle ne devrait pas être étonnée. L’air sur le visage poupon change, perd de la chaleur moqueuse pour adopter l’indifférence froide. Ils ne jouent plus. Gamine a exaspéré le soldat – soldat a fait taire la gamine. Il est temps pour eux de s’avancer en direction du camion même si femme se bat bec et ongle contre son ravisseur. Manque de muscle et surtout de technique – force de mouche, ce n’est pas vraiment nouveau mais il doit lui manquer du fer encore – elle commence tout juste à chasser, n’est pas très performante même si s’en sort bien.

Puis tout s’enchaîne – apprentissage du grade du kidnappeur (il a du pouvoir cet enfoiré en plus) – coup dans le nez du soldat, hurlement, cannibalisme (beurk), sauvetage de coup de crosse. Elle se débat avec une fougue rare, puise dans les dernières énergies mais l’idée de se retrouver inconsciente la calme – réfléchie, elle ne veut pas se retrouver non-maîtresse de ce qui lui arrive. Le danger est envoyé se battre contre les morts, elle retrouve un peu de couleur. Les poings dans le dos, la bouche scellée – peu d’échappatoires possibles à présent, l’impuissance alimente la peur et les réflexions – jouer les sauvages n’avaient visiblement pas du tout été efficace, alors autant être moins égocentrique et commencer à réfléchir à ce qui allait se passer à présent. En montant dans le camion, elle se cogne – outch, mais tout au plus elle aura une bosse. Finalement assise, le Lieutenant l’aidant même à se positionner et adopter presque une position pas trop inconfortable, elle retrouve un très léger sentiment de sécurité, qui aurait pu être amplifié si seulement elle avait décidé d’être ici.

Grommelle intérieurement avant d’être coupée par un mouvement vers sa tête – doigts agiles dégagent son front et le visage en face semble prendre connaissance de son état. Stupeur, reste là, abasourdie un instant sans savoir comment réagir, étrangère à ce genre de considération, à la douceur qui s’en dégage – chaleur qu’elle a du mal retrouver dans ses souvenirs. Les joues s’enflamment d’incompréhension et de gêne, elle se tortille et détourne le visage pour le coller à la vitre, retrouver un semblant de fraîcheur et calmer le palpitant qui s’est emballé pour rien. Ridicule, il va la prendre pour quoi maintenant ? Un changement de sujet s’impose – et elle décide alors de le remercier – pour le coup de crosse, surtout, pas vraiment pour l’attention qu’il lui a donné ensuite. Elle se surprend elle-même d’arriver à s’exprimer aussi bien. Monsieur les gros bras cependant décide qu’il ne parlera pas beaucoup plus – est-ce qu’elle se vexe ? Un peu, il pourrait au moins faire l’effort de rendre le voyage plus agréable pour la princesse. Elle mettra une étoile sur sa note finale. Tout proche, la nature fait des siennes – dépeignant un magnifique tableau de chaos. Ellie a parfois l’impression qu’elle est en communion avec elle – que ses états d’âmes se reflètent sur le ciel, mais ça serait pencher dans le mélodramatique.

Ordonne finalement qu’on la débâillonne – de tout façon, crier dans un véhicule ne servira à rien. Il hésite, il soupire – il s’exécute. A moitié libérée, dame au moins a retrouvé la voix pour casser les pieds – mais elle n’a plus le cœur à l’ouvrage. Plutôt, elle continue d’observer les faits et gestes du Lieutenant – aimerait lui dire qu’il devrait plutôt prendre un bout de tissus propre ou des bandages (ils doivent bien avoir ça sur eux les militaires), pourrait presque se proposer de l’aider, mais se mordille la lèvre pour se retenir (et aussi parce qu’elle a les mains attachées dans le dos de toute manière). C’est dommage, elle a des plantes dans son sac qui pourraient aider à la cicatrisation. Pincement au cœur tout de même, sur le point de s’excuser mais question brûle les lèvres légèrement gercées. Début de réponse, quoique courte, réveille un soupçon d’espoir – les yeux s’illuminent de savoir que tout de même, le père s’inquiétait de- ah non. Ascenseur émotionnel, elle laisse la tête tomber sur le dossier avant, prédisant la folie prochaine. A quoi s’attendait-elle de tout façon ? Hawskley ne lui avait jamais donné le moindre intérêt, la moindre importance – son inquiétude devait être liée aux rumeurs qui courraient ; "il paraît qu’il n’a pas su retenir sa fille, au final il devait vouloir s’en débarrasser". Et autres conneries du genre.

Corps se redresse à peine, juste de quoi poser les yeux sur le gradé – observer encore et toujours la silhouette, comme cherchant à le sonder un peu au moins, puisque le bougre n’a pas l’air méchant mais reste brusque et têtu quand même. Elle s’excuse à demi-mot – et au final ça ne prouve en rien sa culpabilité, mais peut-être qu’il sentira qu’elle n’avait pas vraiment pour but de le blesser. Réponse ferait presque rire si la fatigue ne commençait pas à la gagner, et plutôt, elle opte pour un air grossièrement offusqué – même si sourire en coin finit par briser son jeu d’acting incroyable. Rassurée, juste un peu, à l’idée qu’il ait connu des douleurs plus vives et que cette marque ne le dérange pas plus que ça. Demande alors pour le nom – il connaît le sien, il n’y a pas de raison qu’elle soit celle qui soit lésée dans l’histoire. Les iris s’esquivent aux siennes, mastodonte réfléchi, comme s’il pesait le pour et le contre – pourquoi rechigner, ce n’est qu’un prénom après tout ? – et finalement horizons lui reviennent et la langue se délie. « Stanley Briggs. » Tourne le nom dans la tête, le mémorise – cela semble être important pour lui, elle n’en comprend pas vraiment les détours. « Un prénom m’aurait suffit... » Mine amusée, fière de sa future petite bêtise. « … Stanley. » Prononce finalement le prénom – fait tomber les formalités, force une proximité pour embêter, toujours.

Mais voilà que kidnappeur pose sa première question. Elle devait bien arrivée, celle-ci, bien que blonde gardait l’espoir qu’il s’en tienne à ce côté "je fais mon job sans poser de question". Enfin, elle se redresse complètement et tourne la tête vers la fenêtre, hésitante, avant de s’affaler contre son fauteuil. « Calian... » Début de réponse par le prénom du père, lui permettant d’instaurer une distance émotive avec la famille. « Comme tu l’as dit, il n’était pas triste. » Début de réponse bancale, prend le temps d’organiser ses idées, de choisir ses mots tandis que le visage, orienté à présent face au dossier, ne peut empêcher les dilemmes de le marquer - émotive. « Il ne s’est jamais senti très concerné par ce que je faisais de ma vie. » Et puis merde, Briggs finira bien par l’apprendre un jour au l’autre, si ce n'était pas déjà le cas, alors autant dire les choses comme elles sont. « Je ne suis que sa bâtarde, pas vraiment sa fille. Pas non plus désirée. Seulement une ombre au tableau de sa parfaite petite vie de famille. » Une erreur qui aura pu profiter à quelqu'un - sa mère. Il n’y a ni haine ni douleur dans la voix – seulement des faits, comme si la chose avait été acceptée depuis des années déjà – c’est le cas, bien que parfois il persiste ce sentiment d’injustice, ces remises en question qu'elle réenterre à chaque fois.

Sourire morne trône sur le faciès. « La princesse a fait un caprice et n’a juste plus supporter d’être entourés de faux-culs plein aux as. » Renchérit sur son précédent surnom, omet volontairement la partie concernant le petit-frère disparu, pas encore apte à en parler, accepter la perte. « Ma seule consolation dans cette histoire c’est de me dire qu’une partie de sa fortune sera entre les mains d’un Lieutenant colérique mais pas trop con. » Est-ce qu’elle vient de lui faire un compliment ? Possible. Mais elle n’a pas vraiment le temps d’en placer plus, tandis qu’en franchissant une petit colline, la voiture frêne puis fait un virage à 180 degré. Fairley n’est pas attachée et se voit trimballée dans tous les sens jusqu’à atterrir tête en avant sur les jambes de Stanley – situation presque comique si le soldat au volant ne beuglait pas. « Une horde Monsieur ! Ils sont trop nombreux ! » Indiquant la situation, un peu paniqué, attendant les ordres du Lieutenant. Ellie tout de même finit par se servir du peu d’abdo qu’elle a pour se redresser et observer par la fenêtre ce qu’il se passe. « Juré, c’est pas moi qui les ai appelé ceux-là. » Humour contrastant avec le sérieux du visage et les yeux détaillant les environs pour s’informer de la topographie tandis qu’un Kontvykh se jette sur la vitre du camion. « Il a plus la dalle que moi visiblement. » Alors qu’elle n’a pu réprimé un mouvement de recul, au cas ou la vitre pourtant blindée viendrait à se briser, dégout scotché sur la bouille.

Lancé de dé ici > une horde de konvykh sur le chemin du retour (la surprise c'était des chevaux sauvages qui auraient galopés à côté de la voiture No way || Stanlie 1973609968)

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Sujet: Re: No way || Stanlie   Mer 25 Aoû - 1:17
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@Eloïse Fairley & Stanley Briggs
☆ ★ ☆
La blonde se tait, c'est qu'elle bouderait presque la bougre. Petite enfant, ne réplique plus, ce qui apaise ma rage sur le moment, me détend. Pourtant, nous sommes pas là pour discuter, plutôt pour trouver un quelconque terrain d'entente, à lui faire entendre raison et ramener sa fi-fille adorée à son papa. Si un temps soi peu, ce dernier avait une quelconque affection envers cette dernière. À mon sens, l'homme fortuné m'avait plus parut susceptible d'avoir une mauvaise réputation de ne pas savoir s'occuper de ses enfants, plutôt qu'un père anxieux de savoir l'une de ses progénitures, en total divagation en pleine nature hostile. Parce que si ce n'était pas un mort revenu d'outre tombe, cela pouvait tout aussi bien être un animal affamé. Un loup, un lynx, un coyote ou pire, un ours. En terme de prédateur féroce, on avait que l'embarras du choix. En acceptant son offre, j'étais prêt à toutes les éventualités, pour retrouver des vêtements à elle éventrer, déchiqueter, n'importe où sur les terres aux alentours d'Eden, avec un cadavre en décomposition non loin des objets retrouvés. Et peut-être même, une Fairley version zombifiée. Sur ce dernier point, je m'étais bien abstenu de le lui faire remarquer, l'homme n'avait pas besoin d'entendre ça de ma bouche pour lui faire perdre tout espoir et chance, de la revoir un jour saine et sauve. Cela dit, qu'elles étaient mes chances à moi, de tomber nez à nez avec cette folle en si peu de temps et surtout, vivante ? Incroyable ce que le destin pouvait être imprévisible quand ils s'y mettaient mine de rien.

Petit jeu se termine, la mission peut reprendre, la pression que j'exerce sur son bras, ne lui plaît guère. Pourtant, ses chances de se défaire de mon emprise ne sont pas impossible, malgré tout la jeune femme semble plus ou moins obtempérer. Serait-ce là une sorte de capitulation ? J'en doutais fortement, la blonde devait bien cacher son jeu, attendant une quelconque faiblesse de notre part pour filer à l'anglaise. M'enfin cela dit, ça ne l'avait pas empêché de se débattre un peu, ou alors était-ce ma force et ma masse corporelle qui lui bloquait toute retraite. Aller savoir, je n'arrivais pas à m'en rendre compte. La suite de la capture -j'avais pas d'autres mots pour comparer son arrestation sur le moment- de la miss emmerdeuse, était sans appel. L'enragée se révolte, frappe la première contre le petit soldat qui n'avait encore rien demandé, qui voulait juste m'aider à la neutraliser. Échec total pour le petit novice des sauvetages des femmes en furie. Aurais-je dû le prévenir ? Impossible, je n'en aurais jamais eu le temps de toute façon. Alors le temps qu'il constate les dégâts, je remets petite boxeuse au pas, lui attestant une légère lassitude de ma part, lui bloquant toute tentative de fermé de nouveau son poing, en lui barrant ses poignets dans son dos. Mais ce n'est pas parce que mademoiselle est partiellement entravée, que celle-ci se laissera avoir. Si elle doit se faire prendre, ce sera nous tous réunit pour un grand banquet en son honneur. Idiote ! La voilà qui ne trouvait rien de mieux à faire que de hurler à la mort comme une louve en quête d'une meute pour pouvoir la défendre. Sauf que non, la meute qui risquait de venir à son appel, la massacrerait avec nous, ses ravisseurs pas si méchant contrairement à l'ennemi qui risquait d'apparaître à tout moment.

La bâillonner me semble soudainement être la meilleure idée que je n'avais jamais eu, avec elle en tout cas. Sauf que j'aurais dû m'y attendre en fin de compte, jusqu'au bout son agressivité est sans équivoque. Si la blonde ne possède plus ses mains pour griffer, il lui reste ses dents pour attaquer. Me voilà mordu avec une belle trace de canine, en plus des molaires dites donc ! Garce, sur ce coup la belle y avait été fort et pas de main morte ! Je me voyais déjà raconter cette histoire à mes camarades d'infanteries. Mordu par une jeune tigresse. Je sentais déjà les rires explosées et les remarques déplacés face à cette péripétie. Que le diable les emportent, ce n'était pas une fin en soit. Sauf si peut-être, la Fairley avait contracté le virus et que j'étais condamné par sa faute, là ce serait différent. La morsure me fait mal, me gêne un peu sur le moment. Le peu de temps que je passes à observer les marques, me fait comprendre que j'en garderais un beau souvenir, avec un bel œdème en perspective. Qu'importe, j'en ai vu d'autres, ce ne sera pas la seule cicatrice que je pourrais afficher sur ma peau sauvagement meurtri depuis mon entrée dans l'armée. Cette fois, à part courir et se lancer dans une mort plus que certaine, Eloïse ne peut plus rien faire, si ce n'était capituler une bonne fois pour toute. C'était sans compter, sur l'action irréversible du plus jeune. Pas question d'abîmer la marchandise à coup de crosse, que dirait papa Hawksley si on s'en était prit à son petit bébé ? Ce dernier s'en va sur mes ordres, laissant me charger moi-même du reste. Qui consister à l'embarquer sans dommage de plus dans le camion. À quelque chose près, voilà que sans crier gare, la malheureuse se mange le haut du véhicule. Je ne saurais si c'était mes habitudes avec ma sœur mais, j'avais eu ce besoin de m'assurer que la jeune femme n'ai rien. L'aidant d'abord à s'installer, pour finalement constater moi-même des dégâts, en dégageant l'une de ses mèches. Non, il n'y avait rien à première vu, une chance.

Sauf qu'on ne peut s'en tenir aussi longtemps à cette agréable silence qui s'était installé entre nous. Voilà que même coupé de toute possibilité de parler, la rebelle tente quand même un essai, se découvrant des dons de ventriloquie sans doute. N'ayant pas l'envie de l'entendre ronronner des mots, je préfère capituler pour reprendre mon bien qui prône encore dans sa bouche. Peu m'importe si celui-ci n'est pas propre, il fera quand même l'affaire pour soulager ma plaie qu'elle m'avait gentiment donné quelques instants plus tôt. Et voilà que la conversation reprend, cependant je suis plus occupé à me soigner, qu'à être totalement prit dans le fil de la discussion. Cela dit, je parvenais malgré tout à lui répondre, lui faisant constater et remarquer, que je ne serais pas traumatisé par sa charmante affection un peu trop excessive. Ça me donnerai presque envie de plaindre, les personnes qui tenteront de vouloir partager son lit avec elle... Gare à vous les gars, madame n'est pas facile et à la dent dur. La question fatidique fuse, longue hésitation quant à y répondre mais nouvel obtempération de ma part, le masque tombe, le nom est révélé au grand complet. Et même là, la peste trouve le moyen de se plaindre. Juste le nom aurait suffit... Si moi je connaissais son matricule de naissance de A à Z, n'était-il pas plus légitime qu'il en soit de même dans mon cas ? Qu'importe, de toute façon ses manières m'énervait toujours autant. Pourtant, impossible de parvenir à la détester, pour une raison qui m'échappait encore. Rageant de ne pouvoir savoir pourquoi cette femme me mettait dans tous mes états. Intrigue qui finira bien par être découvert tôt ou tard. La voilà qui répète mon prénom, se l'imprimant très probablement dans un bon coin de sa tête. Aller vas-y... Sors la moi ta vanne qu'on rigole !

À ma grande surprise, il n'en fut rien, à la place, je lui demandait ce qui l'avait fait fuir des rampants d'Eden. Les yeux plantés dans les siens, je ne ratais aucune information que la Fairley pouvait me faire découvrir. Attentif, le début commençait mal. Déjà, il n'y avait pas de père, ce n'était qu'un nom vraisemblablement à ses yeux et ça m'avait choqué. S'il n'y avait que ça cela dit, le pire était encore à venir. Pas concerné par ce qu'elle pouvait bien faire de sa vie ? Mais c'était qu'elle genre de famille ça encore ?! Comme si ça suffisait pas, les révélations plus horrible encore tombèrent, elle était le fruit d'une aventure, une demi-sang, le fruit d'une relation sans lendemain. La pitié m'envahit soudain, à une époque, il aurait été fort probable que j'aurais souhaité la prendre dans mes bras, pour la réconforter, que ce n'était pas une fatalité, que cela pouvait être une force. Mais les années de solitude au front, le manque de contact et le grade qui couronnait au-dessus de ma tête, m'empêcher toute familiarité avec n'importe qui. Frustration que de ne pouvoir la consoler. L'évocation de mon surnom à son égard dans son récit me procure un pincement au cœur, c'est que je regrettais maintenant. La situation s'éclaircissait, devenait plus clair dans mon esprit, caprice oui mais il y avait toutes les bonnes raisons du monde de réagir ainsi. Si ce monde là ne veut pas de vous, pourquoi ne pas tenter ailleurs ? Au détail tout de même que nous sommes en pleine apocalypse. Et puis ça répondait à mes questions, il n'y avait aucun prince dans toute cette histoire, déçu tout de même. Je continues de boire ces mots, la chute de l'histoire me fait finalement arracher un rire sincère, contrairement à tous ceux que j'avais pu lui faire. « Je le prend comme un compliment. Mais je ne suis pas certain de mériter ta rançon. » Pas après ce qu'elle m'avait dit. C'était courageux de sa part, de m'avouer tout ceci, j'appréciais son honnêteté et comprenait dorénavant pourquoi, la jeune femme avait agit ainsi. Je me sentais un peu coupable de lui priver de sa liberté de cette façon, seulement voilà, j'aimais mieux la savoir en sécurité, plutôt que livré à elle-même. Était-il possible de s'attacher à une personne en si peu de temps ? Peut-être bien...

On ne peut définitivement être tranquille plus de cinq minute dans toute cette aventure rocambolesque ! On passe à peine une petite colline, que voilà que ce conducteur se met à bifurquer le véhicule sans prévenir. Si de mon côté, j'ai mes deux mains pour m'accrocher au siège devant moi, ce n'est pas le cas de ma passagère, qui vient s'effondrer sur mes jambes. Bien que ça ne soit pas de sa faute, je me retrouve un peu surprit par cette maladresse. Je sentais déjà mes joues se mettre à rougir. Voilà qu'on était à deux doigts de lâcher la rampe sous une armada de dent en manque de chair fraîche et il ne manquait plus que je sois dépassé par une pauvre situation saugrenue. Assez j'en ai marre ! Faites que ça s'arrête ! « Mais j'en ai rien à foutre qu'ils soient trop nombreux ! Maintenez le cap ! Ils sont une vingtaine tout au plus, passez au travers on ne peut plus s'arrêter ! » La seule solution était de se battre. Malheureusement, deux soldats et une civile en cavale, quelles étaient réellement nos chances de survit dans ce périple ? Quasi nulle mais je m'accrochais à un petit soupçon d'espoir malgré tout. Sans doute un peu en train de se pisser dessus le pauvre, je sens que le soldat redoute cette affrontement, pourtant il le faut. La blonde elle, ne semble pas aussi stressée que nous apparemment, se permettant même, quelques blagues. Pas le choix, il me faut son aide si on veut s'en sortir. À contre coeur, je la défaits de ses liens, lui tendant un de mes révolver. « Tu sais t'en servir ? Tu vas devoir t'entraîner sur le tas. » Je lui tends, sortant ensuite quelques minutions dont je me permis sans vergogne de lui fournir dans l'une des poches de son treillis. Un peu avenant de ma part mais en période de guerre, on ne fait pas le délicat. Mes deux mains sur ses épaules, je tente de bien capter son attention, me montrant ferme mais confiant malgré tout. « Chaque balle compte, tu ne tires que si tu es sur de toi. Respire, vise, souffle, tire. » Yeux restes captivés par les siens pendant quelques secondes, tandis que le camion file à toute vitesse, alors que les macchabées se mettent à notre poursuite.

Sans plus attendre, il ne me restait plus qu'à ouvrir les portes arrière du véhicule en grande pompe, pointant déjà mon fusil dans les premières têtes qui s'offraient à nous. Une balle, un mort. Headshot à quasi tous les coups. On ne peut pas être parfait. Leurs cris résonnent comme des cliquetis aiguës, pire que ceux que la jeune femme avait poussé tout à l'heure. De quoi vous rendre sourd. L'un d'eux fini par se jeter sur nous, ses ongles s'enfonçant la partie interne du camion, se dirigeant droit devant mon acolyte. Couteau s'extirpe de ma botte, vient se planter dans sa tête et d'un revers de la main, l'envoie promener dehors, pour venir frapper un de ses petits compagnons. « J'tolère pas les passagers clandestins ! » Cette rage de vaincre, cette soif de vengeance, je m'en nourrissais pour oublier tous ceux que j'avais perdu, laissé derrière moi. Et déjà, l'image de Daisy se dessine, me distrait quelques temps. « Les tuer ne me fera pas revenir... » « Je sais ! » Les mots m'échappent, son visage s'évanouit, les corps continuent de tomber comme des mouches, la Fairley semble aussi bien s'en sortir que moi finalement, la petite ne se laisse pas dominer par ses émotions, c'était l'image qu'elle renvoyait à mes yeux.

Deux lancés de dés, parce que je suis pas douée No way || Stanlie 3040491361
Combien ils sont ? C'est ici et il y en a 22.
Qu'est-ce qu'on fait ? C'est par-là, on passe et on tuent ceux qui nous gênent.
⇜ code by bat'phanie ⇝
Sujet: Re: No way || Stanlie   Mer 25 Aoû - 16:30
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No way

Stanley et Ellie

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Goûte la chair, soudainement reconvertie en consommatrice à temps partielle de viande humaine, elle a bien un petit goût de sang qui lui reste en bouche et qui l’avertit qu’elle y est peut-être allée un peu fort, relâchant la proie aussi rapidement qu’elle lui a planté ses crocs dedans. Vous pensez qu’elle peut faire croire à sa contamination en prime pour le foutre autant de le pétrin qu’il est en train de l’y mettre ? Qu’importe – bloquer lui les mains, les pieds – bâillonner là, c’est son regard assassin qui aura finalement votre peau. Jusqu’à moins faire la maline lorsque le rapport de force augmente encore – deux contre une, armés alors que pieds et poings sont liés. Dernière fois où elle s’est retrouvée dans cette situation... – coupe court à toutes pensées et se pétrifie, jusqu’à ce que beau brun ne la pousse dans le camion. Bam, petite bosse en prévision alors que le contact la fait sursauter – attention de l’homme la laisse perplexe, suspicieuse, avant de la faire furieusement rougir – mais tente de le cacher en observant le ciel.

Blancheur naturelle retrouvée, c’est qu’elle veut faire la conversation, sûrement pour se donner contenance – peut-être pour en apprendre un peu plus sur le presque gentleman et sa mission. Gamine passe par tout un tas d’émotion, de l’espoir à la nonchalance – en passant par pointe de colère et l’aigreur d’un retour à la réalité. Évidemment qu’il (le père) n’allait pas soudainement se mettre à l’aimer et s’inquiéter de son devenir. Elle n’avais malheureusement juste pas la chance de son frère ou ses sœurs. Dans le lot elle apprend quand même le nom – envie de taquiner la pousse à n’user que du prénom, mais boutade s’arrête là – non, Ellie n’est pas si méchante ou du genre à faire des blagues pas drôle sur les prénoms (de toute façon celui du Lieutenant ne s’y prête pas à part si on veut faire dans la chaussure). Légèreté de la situation disparaît toutefois très rapidement tandis qu’on la questionne sur les raisons de sa fuite. Outre le Babel group et ses secrets, la disparition du plus pur des amours, la seule réponse qui lui semble possible d’aborder, c’est ce background familial catastrophique.

L’émotion imprime ses traits, contraste avec voix contrôlée, signe d’une certaine acceptation de sa condition – petite enfant n’avait jamais pu aller contre les évènements, qu’importe ses efforts – elle n’aurait jamais pu changer son statut de bâtarde, les regards de son père ou les mots de la fratrie. C’est ce qui l’a forgée de toute façon – en un sens, sa survie, elle l’a doit a ce qu’elle a déjà pu traverser, bien qu’elle ne soit pas l’unique gosse au monde à avoir vécu ce type drame familial. Discours commence par un prénom – celui du daron – puisqu’ainsi il lui paraît plus facile de décrire la chose, de se détacher sentimentalement parlant de l’histoire qui n’est pas tant un conte de fée. De temps à autres, les pupilles s’orientent vers celle de son interlocuteur, comme pour prendre connaissance de l’attention qu’il lui donne – savoir s’il ne s’est pas endormi en chemin. Mais plutôt, les astres du militaire lui témoigne brin de colère et de consternation. Compassion dans les traits – c’est à cet instant que le regard redevient fuyant – cœur tambourine d’émotion, paupières s’abaissent pour apaiser ce qui la traverse, redevenir maîtresse. L’ambiance radicalement changée, douceur des confessions sans jugement, agréable surprise de découvrir le soldat si empathique dans un monde où ceux pouvant se vanter de n’avoir souffert d’aucun évènements doivent se compter sur les doigts d’une main.

Atmosphère dramatique pèse – et Ellie n’aime pas voir les beaux visages marqués par sentiments de tristesses, qu’ils soient coupables ou soudainement conscient des détails d’une vie, alors elle se tente à une pointe d’humour, complimentant sans vraiment le faire ce qui ressemble à présent plus à un gros nounours qu’à un gorille. Derniers mots font leur effet puisqu’il rit, lui arrachant à elle aussi quelques notes harmonieuses et un sourire plus tendre. Hochement de tête compréhensif, elle s’apprête à poser des questions encore, pour profiter de la chaleur ambiante un peu plus, d’un de ces si rares instant de complicité – mais camion vire, le corps ne peut que suivre et la blonde se demande avec combien de bleus elle va bien pouvoir s’en sortir cette fois-ci. Un peu sonnée, il lui faut quelques longues secondes avant de s’apercevoir que sa position n’est pas la plus prude qui soit pour peu qu’on est l’esprit mal placé – et comme chaque personne dans cette camionnette est certainement majeure et vaccinée, tout le monde doit penser à la même chose. Se redresse aussitôt avec la très forte envie d’exploser joyeusement de rire pour palier à ce début de gêne, mais les morts sont en manque d’attention et jouent les princesses capricieuses en manifestant leur présence. La grosse voix du haut gradé résonne, donnant ses directives tandis qu’elle ne peut s’empêcher de commenter la situation – trait d’humour pour relâcher la pression qu’évoque la situation, prendre parfaitement conscience de qu'il se passe et surtout, ne pas paniquer. Elle en avait vu d’autres et avait améliorer et son cardio et sa vitesse de course en partie grâce aux Kontvykh.

Calme donc, autant qu’elle puisse l’être, elle se dit qu’au moins ils ont des armes, savent s’en servir et que le véhicule n’est pas en carton (si si, elle vous assure, de la bonne qualité de cette ferraille) – rationalise les choses pour en tirer des pensées réalistes. A vue de nez, elle dirait qu’ils doivent bien être une vingtaine, suffisamment pour retourner le camion s’il reste à l’arrêt et péter les vitres. Elle sent soudainement ses poignets se libérer. « Ah ! » Bien trop heureux et soulagé. Sourire radieux au Lieutenant qui a compris qu’Ellie pouvait être une alliée, qui se fane pour faire place au sérieux qu’exige la situation. Lui file un flingue, remplis ses poches sans qu’elle ne se sente concernée par le manque de douceur : situation oblige. Jubile, ça c’est vraiment stylé. « Nop mais j’apprends vite. Y a un cran de sécurité ? » Fais bien attention de ne pas pointer l’arme ni vers lui, ni vers elle, tient l’index loin de la détente pour l’instant. Elle ne connaît rien des armes sinon ce que sa culture cinématographique a bien voulu lui apprendre, il y a déjà trois ans en arrière. Plus lourde que ce à quoi elle s’attendait, ça lui paraît pourtant soudainement logique, maintenant qu’elle l’a entre les mains. Ce n’est clairement pas un jouet, mais bien une arme – pour tuer.

Il capture ses épaules, l’incitant à l’écouter – elle s’exécute, plus docile que jamais – ici, c’est lui qui sait, alors les horizons plongent dans les astres. Respire, vise, souffle, tire. Concentration, s’imagine la situation, hochement de tête – ils vont y arriver. « Ca va aller. » Automatique, à vocation de rassurer – l’habitude de le répéter perdue mais pourtant renouvelée. Les iris restent encore plongées quelques secondes dans celle de Stanley, comme pour y puiser du courage – puis c’est tout de même une vue vachement plus agréable que le chaos qui se déroule tout autour d’eux. Pas plus de cérémonie, il ouvre les portes arrières. Ne pas gaspiller les balles. Inspire, expire. Sa première pensée c’est de ne pas tirer dans le tas. Elle ne sait pas viser avec ce truc, alors elle ne tirera qu’à bout portant. « Heureusement qu’tu m’as pas mise au volant. » Une dernière remarque pour se donner du courage – elle n’a pas eu le temps d’apprendre à conduire, un point quand même important. Et pour le coup, tirer lui paraît bien moins compliqué. Yeux prennent le temps de bien observer les alentours, les mouvements stratégiques du lieutenant – pas de gestes parasites, va au plus efficace. Enragé – ça ne lui échappe pas. Mais pour l’heure un kontvykh s’apprête à monter à bord, très vite éjecté sur une touche d’humour. Sourire en coin.

Eloïse a beau viser, aucun mort ne trouve grâce à ses yeux pour qu’elle se risque à tirer. Le militaire bien plus rapide et précis qu’elle ne pourra jamais l’être. « Je sais ! » Pincement de lèvre – que sait-il ? Elle n’en sait rien, puisqu’une enveloppe s’accroche à nouveau au véhicule et que son premier réflexe est de lui mettre un beau coup de pied dans le crâne pour le faire lâcher prise ! Ah ! Voilà, elle commence à s’activer. Cheh. Bruit de vitre brisée, tout de suite l’attention divisée entre les deux côté. « P’tain ! » Qu’elle ne peut que s’exclamer lorsque la vision du chauffard tentant de maintenir un zombie à distance se fraie jusqu’au cerveau. Ni une ni deux, elle saute en avant, pointe, tire. Première balle, premier mort. Prend vite fait connaissance de l’état du soldat – en vie, pas mordu, il la remercie même – sauf que voilà, le trou est fait dans le pare-brise et les créatures s’accumulent sur le capot. « Euh, je te laisse te charger de l’arrière, on est blindé à l’avant aussi ! » Demoiselle s’empare alors du sac pour s’en servir de bouclier et repousser les mains ou têtes qui débordent à l’intérieur du camion. Soldat semble paniquer, bafouille elle ne sait quoi dans sa langue natale. « Accroche toi Stan, on vire àààààà droite ! » Elle prend les choses en main en l'occurrence le volant et tous ensemble prenne un beau gros virage permettant de dégager la vitre. Ménage presque fini, elle donne un coup de crosse dans les quelques mains un peu trop bien accrochées des kontvykh sui restent sur le capot. « Tu t’en sors bien, trésor. Maintenant tu seras chou, évite les et dis nous quand t’es sur le point de te faire croquer. » Tapote la tête du soldat avant de l'ébouriffer, puis de retourner aider à l’arrière. « L’avant est dégagé. » Ne pourrait pas mieux informer de la situation. Aller, se remet en position et s’apprête à viser.

Lancé de dé ici > 1. seul. kill No way || Stanlie 1468148711 mais il était bien utile No way || Stanlie 762711713

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Sujet: Re: No way || Stanlie   Jeu 26 Aoû - 23:10
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@Eloïse Fairley & Stanley Briggs
☆ ★ ☆
De base, je devais simplement ramener une petite fille perdue, dans les bras de son paternel. À la place, j'embarque une cannibale non infectée par ce satané virus, prête à se battre jusqu'au bout pour nous fausser compagnie à la moindre occasion, laissant un petit présent sur son passage, signe d'une grande amitié sans doute ? Mais il n'en serait rien, foi de Briggs, la peste resterait avec nous, que ça soit dans ses ambitions ou non ! J'avais une mission, je m'y tiendrais. Ce n'était pas un petit coup de croc sur ma main, qui me ferait capituler. En revanche, je n'avais pas était loin de faire une grosse bêtise, celle de passer mes propres lèvres et ma langue sur ma plaie, comme si cela aiderait à soigner mon mal. Après tout, je ne savais pas où elle avait trainé, la furie pouvait très bien avoir contracté la rage. Cela dit, sa salive s'était déjà dissimulé dans mon sang, que je lèche ou non la plaie, cela n'aurait rien changé à la situation, la maladie si elle était présente, était déjà en train de se disperser dans mon organisme. Qu'importe, je ne suis pas là pour pleurer sur mon sort. Je pouvais très bien attraper la maladie de sa connerie, ça ne changerai rien à mon objectif, qui n'était pas prêt d'être perdu de vue. Si on parvenait aux portes d'Eden sans encombre, je me prévoyais déjà quelques jours de congés dans l'enceinte de la ville. Ce petit appart que je louais, me manquait déjà horriblement. Quelques jours de tranquillité, à me reposer, lire, cuisiner. Ne me manquait que le piano pour l'instant. Cela dit, je doutais en trouver un dans l'immédiat, surtout un piano à queue qui coûte excessivement cher et de plus, n'est pas simple à transporter. S'il y avait des courageux pour en ramener ne serait-ce qu'un seul, fort probable que je les couvrirait d'or si je le pouvais et y laisserait tout mon argent.

Jouer quelques airs me manquaient, en souvenir du bon vieux temps, où nous vivions encore tous les cinq, papa m'apprenant quelques notes à la volée, me faisant connaître les noms de chaque touche. Quelles étaient mes chances, en ce bas monde chaotique, de tomber sur un musicien ? Infime sans nul doute. De toute façon, même si j'y mettais toute ma bonne volonté, cela n'aurait aucunement la même marque affective d'autrefois. Il n'y aurait plus cette nostalgie, ça serait frustrant. Il était préférable de laisser ce rêve de côté, ça ne restait qu'un rêve inexploitable après tout. Pour l'heure, j'avais bien mieux à faire. Comme de m'occuper de la petite sauvageonne par exemple. On était aucunement en droit de la prendre en pitié, son comportement était loin d'être aussi digne d'une princesse, pourtant cela restait une jeune femme, pas une petite fille. Un minimum de considération était de rigueur, d'autant plus qu'elle devait certainement avoir toutes les bonnes raisons du monde de s'être enfuie de la sortes, il y avait forcément une raison quelque part. Intérieurement, je me jurais d'avoir le fin mot de toute cette histoire tôt ou tard. Ce qui vint assez vite. Monter fut un petit périple pour la blonde, voilà qu'en plus d'une belle chute sur les fesses, c'était sa tête qui trinquait. Le karma avait une drôle de façon de tournait ce jour-là, très étrange d'ailleurs comment les situations pouvaient facilement s'inverser. Toutefois, on ne pouvait pas primer sur la tranquillité, les lèvres de la belle, même scellée, se mettent à ronronner des mots quasi imprononçable. Le silence, la Fairley elle connaissait ou bien ?... Capitulant malgré tout à lui rendre la parole, j'en venais encore à me demander si j'avais bien fait. Par contre, la détacher, pas question.

Qui sait quelle autre idée de génie, aurait pu une fois encore lui traverser l'esprit. Une fois ses lèvres délivrées, c'est sa langue qui se délit, il faut donc que je m'y fasse quoi qu'il advienne, la blonde aime bavarder, que ça soit mon cas ou non. Me battre avec mon bandana, me semble la seule issue possible pour me distraire, ne pas trop m'attarder sur ces propos, même si malgré tout mon oreille reste très attentive à ses mots. Rire fait tout de même du bien, de plus c'est pas les compliments qui pleuvent depuis qu'on se connaît alors je prends celui-ci, sans rechigner, très amusé. Très vite, je dévie le sujet, question me brûle les lèvres et me faut une réponse. Réponse, qui contre tout attente, n'était pas celle à laquelle j'aspirais. La Fairley à un bien triste passif, cela dit qui parmi nous n'en a pas ? Des histoires, j'en avais entendu, des horreurs, j'en avais vu mais des personnes qui n'étaient pas désirés, dans une famille aisé, qui ne vous prête pas d'intérêt ? Ça devait bien être la première et me voilà presque peiné d'apprendre son récit. Il était donc plus facile de comprendre, pourquoi la jeune femme s'en était allé, ici ou ailleurs quelle différence cela peut faire ? Par contre, je me demandais bien ce que sa mère avait pu devenir. Eloïse tentait-elle de la retrouver dehors ? Si oui, ce serait du suicide d'y songer. Cela dit, si j'étais parvenu à la retrouver elle, peut-être que d'autres auront cette chance ? Réfléchissant un peu trop à tout ce que sa langue avait bien voulu m'apprendre, le coup du zombie affamé se mangeant la vitre du véhicule avait un peu chamboulé mon esprit. Sans parler du fait, que la pauvre enfant était malencontreusement vautrée sur mes jambes. Et aller ! Manquait plus que ça ! Mais il va apprendre à conduire ce pignouf ou je lui en colle deux ?!

D'abord le virage, puis la chute sur mes cuisses, voilà maintenant un zombie en manque de déjeuner. Trop c'est trop. Brailler me semble la meilleure solution pour accentuer mon énervement. Colère qui ne semble nullement perturber la plus jeune qui se tient à côté de moi, ponctuant par de l'humour dans tout ce foutoir. Au moins il y en avait une qui relativisait, c'était presque beau. Sans parler de son enthousiasme quand je lui libère les poignets. Te réjouit pas trop vite ma grande, c'est juste pour nous aider, on manque jamais d'aide dans ce genre de circonstances. Sans perdre une seconde, je lui explique tout ce qu'elle a à savoir, en priorité, l'arme que je lui tend. Ceci dit sa question est très pertinente, sans dire quoi que ce soit de plus, je me contente de lui montrer le cran de sécurité, comment l'enlever et le bloquer au besoin. Cela dit, je prends bien la peine de lui pointer la main autre part que vers moi, la bougeant presque au ralenti. Une scène tiré d'un bon film comique, si nous n'étions malheureusement pas des acteurs mais des vraies personnes, vivant une ambiance chaotique. Nouvelles consignes données, je ne peux qu'être satisfait, de constater à quel point la Fairley est attentive à mes instructions. C'est qu'elle ferait presque un bon petit soldat dite donc, si pour un peu la cadette écoutait les ordres quand on le lui en donnait. instructions données, portes s'ouvrent, pour nous laisser apercevoir les plus rapides se mettre à notre poursuite. « Va savoir, tu prendrais peut-être les virages moins férocement que l'autre fou du volant. » En attendant, il allait falloir qu'on se débrouille du mieux qu'on le pouvait. Si de mon côté je ne manque ni de précision, ni de concentration, ce n'était visiblement pas le cas de ma partenaire du jour. La belle semble hésitait, ou alors semblait-elle attendre le bon moment pour tirer. Comment pourrais-je la blâmer, il n'est facile pour personne de tirer pour la première fois sur quoi que ce soit, quand on a jamais essayé.

L'un d'eux en profite pour s'imaginer pouvoir monter à bord, chose à laquelle je ne tolère pas, c'est les clandestins. Alors d'un coup de couteau bien précis, je lui plante la lame sans sourciller dans son crâne qui craque sous l'effet du choc. D'un mouvement de bras bien calculé, je l'envoie paître sur un de ses petits camarades qui perd l'équilibre dans ce choc. Au moins ça en fera un qui perdra le rythme. Sauf que ce n'était pas le moment propice, pour que ma sœur fasse sa petite apparition. Alors je braille après son fantôme, que je sais pertinemment que me venger sur eux, ne la fera pas revenir, bien malheureusement. J'aurais besoin plus que jamais de son sourire, de son rire, pour me redonner un peu de force tous les soirs en rentrant de patrouille. Mais rien, il n'y a que le silence qui prône dans cette chambre à la caserne. L'appartement en ville est plus stimulé par les petits bruits des voisins, cela me ramène à la maison, m'imaginant qui peut bien vadrouiller en pleine nuit pour une pause pipi. Ces souvenirs me hantent et m'empêche de me concentrer l'espace de quelques secondes jusqu'à que... Le pare-brise se brise. La blonde laisse place à un juron, qui coupe le mien de sortir également. Elle pense et dit pour deux, ça change pour une fois. Un coup d’œil rapide en arrière, me fait découvrir qu'effectivement, le capot est remplit de macchabée, près à se laisser glisser à l'intérieur. Bordel de merde ils sont vraiment partout ! Et puis, m'occuper de l'arrière hein ? Elle croit que je faisais quoi, qu'on se faisait une petite partie de uno tranquillou entre poto ? Sauf que cette distraction de scruter mes arrières, avait bien faillit me coûter la vie, car une de ces créatures tente encore de monter à bord, plus près et plus précis que le précédent. Panique m'envahit, me voilà prit au dépourvu pour une fois et il me faut quelques secondes pour comprendre ce qui ce passe. « Accroche toi Stan, on vire àààààà droite ! » Jamais aussi ravi d'entendre pareille nouvelle, car dans ce fameux virage, la porte du camion se claque sur le cadavre, lui faisant perdre toute équilibre et le voilà projeté plusieurs mètres plus loin. « Aller ta gueule toi, ça c'est fait ! »

Ses mots dans mon dos, me font décrocher un sourire, nous voilà sauf si la blonde se met à donner des directives à mes officier. Manquerait plus qu'elle soit ma seconde, idée qui me fait doucement rire, car peu probable d'arriver. La voilà de retour à présent, de mon côté j'avais reprit ma formation, tirant une fois de plus sur ceux qui étaient un peu trop tenace à mon goût. L'avant est dégagé ? Bien. « Parfait. Si on s'en sort, fais-moi penser à te dire merci surtout. » Hop. Petite phrase du film Anastasia placé et balancé comme une lettre à la poste. Jamais j'aurais cru sortir une de ces répliques de film dans pareil circonstances. L'ennemi semble à bonne distance à présent. La plaine à laisser place aux sables. Dans toute cette pagaille, je ne m'en étais même pas aperçu, ce qui signifiait que Eden se rapprochait dorénavant. Seulement le ridicule n'est pas prêt de se terminer. Même si nous nous éloignons de notre danger, ils continuent malgré tout de nous poursuivre, même si moins nombreux qu'au départ. Premier nid de poule et me voilà projetait sur mon acolyte. Corps qui se frôlent, visage à quelques centimètres, le cœur s'emballe d'embarras. Ses yeux sont verts, il était grand temps que je m'en rende compte. « Ils commencent très sincèrement à me courir sur le haricot cet abruti... » Seulement, je ne parviens pas à trouver assez d'équilibre dans tout ce remue-ménage, pour me permettre de me relever sans manquer de l'écraser de tout mon poids, tant le véhicule est branlant sous l'effet du sable. Impossible de dire combien de temps on se juge du regard dans cette position mais pour un peu, ce n'était pas non plus désagréable. C'était juste digne une fois de plus d'une comédie dramatique. Aller il suffit, reprend ton sérieux un peu Stan, t'es ridicule autant que la situation. Me raclant la gorge, je prends finalement appui sur la première chose qui me tombe sous la main et fini par fermer les portes, pas question que l'un d'entre nous tombe par mégarde et se retrouve éjecter. Une fois debout, je lui tends ma main. « Aller, lève toi soldat, il reste encore à combattre. » Décidément, placer des répliques était sans doute du au stress, je ne me souvenais jamais aussi bien des films d'ordinaire. Mais cela dit, la demoiselle ne gagnera pas pour sa liberté, elle. Même si elle avait autant de cran et de courage que Spirit, je devais bien l'admettre.
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Sujet: Re: No way || Stanlie   Ven 27 Aoû - 22:30
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No way

Stanley et Ellie

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Un air de victoire pourrait presque retentir lorsqu’on l’embarque dans la camionnette (pas celle du vendeur de glace voleur d’enfant, ne vous en faites pas) sauf que ce n’est pas pour elle que la musique se joue, mais pour ses malfaiteurs qui ont eu raison de ses poings, de ses dents et de ses hurlements. Les malotrus sont plus redoutables qu’ils n’y paraissent. A quelque chose près que le petit soldat se mange un pain dans la gueule et son lieutenant hérite d’une blessure de guerre. Mais une fois les portes fermées, il n’y plus qu’à capituler et si au début elle préfère laisser régner un peu de calme, c’est certainement pour mieux revenir à la charge. Compagnie lui change de l’extrême solitude de ces derniers jours – pas non plus que ces dernières rencontres aient été désagréables, mais parler compense le stress et nourrit la curiosité, et la blonde en a revendre, soudainement. Les langues se délient, doucement, sûrement – gamine l’observe se débattre avec un bandage improvisé avant qu’il ne pose la question fatidique. Ce n’est pas mentir que d’omettre une partie de l’histoire n’est-ce pas ? Pas qu’elle s’inquiète que ses mots puissent ne pas retranscrire l’entière vérité mais comme le gradé avait finit par dévoilé son nom alors que ça semblait être un véritable dilemme pour lui, un peu d’honnêteté en guise d’équité lui parait logique.

Son histoire n’est pas larmoyante – du moins, Eloïse ne l’a jamais considérée comme une fatalité. Sa mère lui a appris une chose : le monde est cruel, et qu’importe ce que l’on fait pour survivre si à la fin, on est encore en vie. Quitte à mettre un bébé au monde pour soutirer de l’argent – et qu’importe si cet enfant n’est ni désiré, ni véritablement chérit, qu’on lui fasse comprendre qu’il n’est qu’un moyen d’avoir de quoi persister. Ce côté de l’histoire, elle n’en parle pas – cela remonte à trop loin à présent de toute façon, et il n’y aura pas d’happy ending pour la mère et sa fille. Pourtant, quelques mots d’explications, évitant évidemment de s’étendre sur son passé alors qu’il lui semble ne jamais avoir eu besoin d’en parler déjà, suffisent à attiser la compassion sur le visage de l’homme assis à ses côtés. Gênée, la situation est bien trop intime, bien trop étrange aussi alors qu’en ce monde, elle n’a jamais trouvé véritable ami et donc ne connaît pas le sentiment d’être écoutée ou soutenue. Trait d’humour pour effacer cela, flatte un peu l’égo au passage – elle se sent mieux à présent qu’elle n’attise plus la compassion.

Mais instants de douceur et de seul bonheur en ce monde sont rares, si rares qu’elle valdingue, créant presque un moment cocasse si seulement la situation s’y prêtait. Tout s’enchaîne très vite – les liens qui se défont, panique contrôlée mais l’adrénaline suffisamment présente pour ne pas rester les bras croisés en mode peace and love maybe ils nous boufferont pas si on leur fait les yeux doux (pour ceux qui ont de l’espoir, non cette technique ne fonctionne pas, à moins que votre but soit de vous faire bouffer). La joie d’être enfin libre et de tenir une arme à feu pour la première fois de sa vie s’estompe bien vite pour laisser place au sérieux et activer les neurones – s’agirait pas de se mettre une balle dans son propre pieds quand même. Questionne – réponse par l’exemple, cran de sécurité, enlevé, remis, pigé. Les mouvements sont lents, pour bien qu’elle puisse se les imprimer, grand sourire, message d’encouragement et c’est parti (son kiki, ha). Le cerveau prend le temps d’observer la situation – trois sont sur le point de monter, elle n’ose pas encore tirer par peur d’utiliser les balles pour rien (et parce que dans la précipitation du chaos ambiant, elle a peut-être un peu oublier de demander comment on le rechargeait, Jackie là). Les balles donc, sont aussi précieuses que l’eau en plein désert et cette métaphore lui parle tellement qu’elle préfère observer son nouveau copain (le désespoir de l’instant lui fait perdre la tête) tirer dans le tas et les zombies tomber comme des mouches tandis qu’elle plisse le nez à sa réflexion – pas sûr non, qu’elle prenne les virages moins serrés que le chauffard.

Un premier mort tente d’embarquer sans ses papiers, le gorille l’expulse, ce raciste – Ellie pourrait presque s’offusquer et faire cette blague de très mauvais goût, mais well, un autre tente à son tour de grimper et bon, si elle ne veut pas passer pour la petite princesse qui a peur de se casser un ongle, il faudrait qu’elle se bouge le cul. Ni une, ni deux, grand coup de godasse dans le menton a raison de la prise du Kontvykh et le voilà roulant au loin dans la pleine, tel un enfant s’amusant à faire des acrobatie (non). Son d’une vitre qui se brise, prend connaissance de la situation – shitzouille. Bon bah, bisou Stan, bonjour p’tit soldat numéro 2 et vilain infecté. Bom, première balle – Eloïse se fait prendre par surprise par le recul de l’arme mais heureusement, elle la tenait à deux mains. Sauf que d’autres enveloppes affluent en masse, alors elle s’empare du sac pour l’utiliser comme bouclier un instant, bloquant le trou dans le pare-brise et cherchant une solution. Elle ne met pas longtemps à être trouvée et alors vagabonde informe le camarade provisoire de la suite des évènements. Le crissement des roues sonne comme un sifflement libérateur et elle se débarrasse de quelques doigts trop persistants. L'exclamation dans le dos lui fait savoir que le kidnappeur est toujours en vie et suffisamment grossier pour qu’elle comprenne qu’il se porte bien.

Tapote la tête du chauffeur, avant de l’ébouriffer, ton adopté est amusé-amusant, presque maternel tandis que les mots doux sont employés sans modération – c’est même peut-être bien des rougeurs qui apparaissent sur les pommettes du soldat tandis qu’elle fait marche arrière pour revenir auprès du Lieutenant et l’informer de la situation, grand sourire aux lèvres. Bat des cils – c’est Anastasia ça, non ? Vieille ref à un film animé super vieux, très envie de chanter – allez, soyons fous. Commence à fredonner machinalement Au plus noir de la nuit, parce que les chansons de méchant c’est toujours les plus badass (et Raspoutine s’il-vous-plaît). « Prépare ta bouche alors. » Lorsque la situation semble enfin se calmer un peu. Ils roulent sur du sable à présent, signe qu’ils se rapprochent des remparts – et soudainement, l’envie de sauter du camion, arme toujours en main et sac à sa portée fait son chemin dans l’esprit. Pour autant, les Kontvykh sont toujours à leur trousse et fuir maintenant serait du suicide avec ce qui leur colle au train. Voiture passe une première dépression – elle tente de garder ses appuis en trouvant un équilibre mais une masse lui tombe dessus, la plaquant irrémédiablement contre une des parois du camion. Elle ne réalise pas tout de suite que dans la précipitation, parce qu’elle se sent partir en arrière, elle s’agrippe à la première chose qu’elle trouve : le militaire, l’enlaçant d’un bras sans vraiment le faire et encore moins le vouloir.

Enfin ça, c’est ce qu’elle pense jusqu’à ce que son cerveau n’affiche ERROR404 lorsque les yeux se rencontrent et que les sens soient déstabilisés. Les joues prennent des couleurs, proximité embarrasse, elle retire le bras aussitôt pour mettre fin à l’accolade et se cogne la tête à l’arrière – décidément, c’est pas son jour. Ok on se détend, on tente de l’humour « Si besoin t’avais, si, si t’avais besoin d’amour, y a, a avait d’autres méthodes… bref. » PUTAIN, se maudit de toute son âme d’avoir bafouillé bêtement comme une ado de quinze ans qui ne sait pas calmer ses hormones à la con (la con c'est Ellie). Vas-y, les pupilles s’esquivent, cherchent contenance, s’auto-boude d’être si débile par moment (et regarder sa joueuse très très TRÈS suspicieusement), visage qui ne cache rien de la contrariété. Le Capitaine finit par accuser le pauvre petit chauffard qui doit avoir les oreilles qui sifflent. Et tieeeent, en parlant de haricot – les horizons se baissent (non, pas pour savoir s’il y a du monde au balcon, Ellie n’a pas l’esprit si mal placé) afin de s’informer sur un point qui lui paraît étrange. Dans la pagaille, l’autre main n’a pas lâchée l’arme qui automatiquement s’est pointée vers le militaire. Monsieur doit donc sentir une petite bosse contre les abdominaux qu’elle ne doute pas être bien dessinés – mais ce n’est pas la question. « Promis, c’est pas ma queue. » Toute penaude, elle change l’arme de position alors que la situation est de pire en pire et que ses joues doivent être de la même couleur que le sang dont raffole les macchabées. Manque une nouvelle fois une occasion de se taire tandis qu’idiote replonge dans les océans du colosse. Faut dire qu’elle se sent si petite, là, toute embarrassée, tant par sa connerie que part les corps qui se… bref. Et enfin, elle décide de se taire et de prendre son mal en patience.

Finalement, il retrouve l’équilibre et met enfin fin à ce long moment de gêne absolue, puis ferme les portes. Les neurones court-circuités mettent un certain laps de temps avant de reprendre contenance, et les jambes accusent le contre coup de la sécrétion bien trop importe d’adrénaline et autres hormones supers chiantes et pas utiles – retombée, émotions n’en ont fait qu’à leur tête et Fairley n’est pas des plus apte à gérer tout ce lot d’information. Elle reste donc là, un peu recroquevillée un instant, le temps de respirer un peu, tentant d’oublier une certaine odeur entêtante. Jusqu’à ce qu’il décide que ce n’est pas finit, référence à Spirit cette fois-ci et lui permettant de ce fait de reprendre le contrôle. La main est acceptée volontiers. « J’compte pas sonner le clairon ceci dit, donc finit les mauvaises surprises pour aujourd’hui. » P’tit sourire épuisé, presque désolé de lâcher le morceau, capituler enfin – les yeux se baissent sur les mains avant qu’elle ne rompe le contact, pensive.

Les choix qui s’offrent à elle – nombreuses possibilités à présent qu’elle a une arme. Mais plus la force de se battre, pas non plus celle de faire face aux Hawksley – analyse la situation. Il gagnera forcément, qu’importe si elle lui pointe le revolver sur la tempe ou non. Soupire, elle lui rend l’arme. « Ça me tue de me séparer de Jackie, mais j’suis certaine qu’il te préfère toi. » Jackie c’est le petit nom qu’elle a donné au flingue – et comme elle n’est pas de mauvaise foi, elle a conscience qu’il a tissé un lien émotionnel plus fort avec Stanley qu’avec elle. « Prends en soin. » Voilà encore de quoi la faire passer pour une folle, mais que voulez-vous, c’est une sentimentale et elle sentait déjà une bonne alchimie se créer avec Jackie. Retourne donc se poser sur le fauteuil, prenant soin d’observer le soldat au volant, qui arbore un p’tit sourire moqueur. « Le karma te punira de te moquer comme ça – et regarde la route chéri, t’es déjà pas très habile alors bon. » Les mots sont durs mais le sourire tendre et les iris espiègle aussi ne manquent pas de sympathie. « Bon, alors chef, c’quoi le programme ? » S’affale, se recroqueville dans sa veste, tente d’y trouver un peu de chaleur. « J’fais un tour en quarantaine puis on me livre dans un paquet cadeau au daron ? »

(c) oxymort

Sujet: Re: No way || Stanlie   Dim 29 Aoû - 0:46
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@Eloïse Fairley & Stanley Briggs
☆ ★ ☆
L'ambiance qui règne entre nous est lourde, presque aussi électrique que l'orage qui prône au-dessus de nos têtes. Orage qui traîne un peu trop à mon goût à éclater. S'il pouvait péter une bonne fois pour toute, nous serions fixé au moins. Au lieu de ça, les éclairs éclatent au loin dans la plaine sauvage, déserte. Presque aussi vide de vie que le désert dans lequel est situé notre petit havre de paix, Eden. Bien qu'il soit entouré par une partie de la forêt tout de même. Il n'empêche qu'à part nous, il n'y avait pas âme qui vive. Notre discussion était bordé par l'émotion bien trop profonde, je me demandais lequel de nous deux était le plus peiné d'apprendre et de se remémorer selon la personne, tous ces souvenirs désastreux. Des passés lourds, compliqués, chargés d'histoire, j'en avais entendu. Des comme celle de ma blonde, rarement. Avais-je vécu dans un petit cocon familial bien trop parfait, pour ne pas me rendre compte que ce n'était pas pareil partout autour de moi ? Personne n'avait exactement la même histoire, chacune était propre à la personnalité des gens qui la racontait, c'était un fait. Enfin, si un tant soit peu la mienne soit parfaite en tout point, mes parents et mon frère sont mort, sans parler du fait que j'avais dû abréger les souffrances de ma sœur, question famille parfaite, on repassera. Mise à part ses détails plus que funestes, si l'on remontait en arrière, nous étions une famille soudée, toujours prête à s'entraider, quelques soit les tourments que nous offrait notre destin. Jusqu'à que Carter décide de plier bagage un beau matin et de ne revenir parmi nous, qu'une fois blessé et incapable de se battre.

Cette atmosphère semble trop lourde pour la Fairley, qui change légèrement le sujet, me faisant ce qui me semblait l'être, un compliment. Visage se détend, le rire prend la place de la compassion qui s'était installé. Me voilà à détourner le regard, un peu gêné il était vrai, d'en recevoir un de sa part. Ma langue se glisse sur mes lèvres, il fallait peser mes mots convenablement, je doutais fortement que la miss ne se remette à m'en faire un d'ici quelques instants. Cela n'avait duré que quelques secondes, avant que nos yeux se recroisent, un sourire de nouveau sur les lippes. Cet instant, aurait pu durer longtemps, aussi intense il pouvait l'être, jusqu'à qu'un demeuré à demi-mort ne se projette juste à côté de nous, sans parler du coup de volant. Cette virée de l'enfer était en train de devenir affreusement gênante. Pas le temps cela dit pour protester contre quoi que ce soit, si ce n'était la panique grandissante du chauffeur. Oh non mon grand, contre une vingtaine de mort-vivant, nous ne feront certainement pas demi-tour pour se remettre dans la gueule du loup. Le camion est solide, j'ai confiance, on passera quoi qu'il advienne. Et s'il faut tous les tuer on le fera. S'il faut continuer à pied et bien... On le fera aussi, en gardant espoir d'atteindre les portes du paradis avant de se faire becter. Pour l'heure, personne n'était éjecter du véhicule, il était debout, aucune personne blessée, alors on poursuit notre route, prêt à en découdre. Enfin presque, pour ça il me faut l'aide de la blonde, histoire d'avoir une chance de nous en sortir. Mains de nouveaux libres, la voilà bien contente oui mais non, on est pas là pour rigoler, on est là pour tuer.

J'admire son optimisme, il est vrai. Seulement en ces circonstances, mieux valait garder la tête froide et bien ancrée sur ses épaules pour survivre face à ce chaos qui régnait à l'extérieur. Directive concernant l'arme donnée, il ne reste plus qu'à ouvrir l'arrière du camion, pour faire face à une horde de macchabée complètement déchainé et assoiffé de viande fraîche. Déjà, les balles pleuvent et les corps avec, l'un deux décrètent cependant, que ce serait plus fun de monter à bord. Ce par quoi je lui réponds, que les passagers clandestins n'étaient pas les bienvenues à bord. Seul ceux détenant le pass sanitaire de la non contraction du virus, était autorisé à venir, pour le reste, ils auraient droit à un petit séjour en enfer avec en prime, une jolie balle plantée dans le crâne. C'était pas beau ça franchement ? Outre le fait que j'étais un peu débordée de mon côté -et que ma main bandée me faisait un mal de chien, surtout depuis que j'avais sorti mon couteau pour venir en aide à mon assistante-, cette dernière s'était enfin manifesté en remettant elle aussi un cadavre à sa place. Joli coup de pied ma belle ! Ça économise les balles certes mais faut pas non plus attendre qu'ils s'invitent à bord pour les massacrer. Ce qui se produisit quand même. Voilà que l'on entend le bruit d'une vitre qui se brise, puis des grondements et des plaintes à l'avant. La Fairley s'en chargeait ? Parfait, parce qu'à l'arrière je semblais mieux m'en sortir tout seul visiblement.

Cela dit, j'allais peut-être était un peu vite en besogne en disant cela, car toutefois, un coup de feu avait retentit. Aucune injure de mécontentement derrière, ce qui signifiait que la belle avait fait son premier kill et je l'avait manqué. Un coup d’œil derrière mes épaules pour voir ce qu'il en était et ce fut la catastrophe. Voilà que le véhicule vire de bord, une fois encore. Nouveau grondement affamé, nouveau passager. Sauf qu'être assis dans une position pas du tout confortable, parce qu'être tombé à cause du virage à droite, m'avait basculé à mon tour sur mes fesses. Me voilà bien, les quatre fers quasiment en l'air, alors qu'un macchabée tentait par tous les moyens possible de se frayer un chemin jusqu'à moi. Coincé, impossible d'armer l'arme à mon épaule et de viser, ma seule solution est mon couteau, sauf que coincé entre les sièges, ma main -toujours celle bandée-, ne peut accéder à ma ranger où j'avais dissimulé l'arme blanche. Par chance, dans ce fameux virage, la porte se claque contre le monstre, le faisait dégager sans plus attendre. Joie s'empare de mes lèvres, me permettant ainsi de reprendre les choses en main et de refaire surface, pour reprendre le combat. Eloïse fini par me rejoindre, me certifiant que l'avant est sécurisé, ce à quoi je lui fait comprendre que si on s'en sort, elle devra me faire penser à lui dire merci. Préparer ma bouche hein ? À quoi s'attendait-elle au juste ? À un baiser de remerciement peut-être prit par l'émotion d'avoir réussi à les semer ? Plutôt crever ! Mais ce serait mentir si je disais, que la demoiselle n'avait pas son petit charme bien à elle. Si on excluait son caractère de merde. Mais étais-je moi-même bien placé pour prétendre ne pas l'être non plus ? En y réfléchissant, j'avais peut-être était un peu bourru également, c'était donnant-donnant.

Une fois de plus, nous ne pouvons pas être tranquille plus de cinq minutes. Nouveau crapahutage et me voilà propulsé contre la jeune femme, la bloquant de toute retraite possible. Décidément, était-ce un signe du destin de constamment se retrouver à quelques centimètres l'un de l'autre ? Son bras enlace mon dos, ce contact n'était pas désagréable, c'était même... Plutôt réconfortant de sentir quelque chose de chaud. Depuis combien de temps n'avais-je pas était aussi proche de quelqu'un ? Bien trop longtemps finalement pour m'en souvenir. La pauvre, semble aussi déconcerté que moi par la situation, à tel point que ses mots semblent s'étrangler dans sa gorge la voilà qui bafouille. « C'était pas mon intention... » Je suis aussi gêné que la Fairley, qui de toute évidence, n'est pas aussi à l'aise que je l'étais. Impossible de décrocher mon regard du sien, me voilà hypnotisé, même si de son côté, la blonde préfère scruter autre chose que mon visage aussi déconcerté que le sien. Voilà que je me mets à pester contre le conducteur, presque dans un murmure parce que je n'aimerais pas qu'ils nous entendent après tout. Soudainement, je me rends compte quasiment en même temps que ma pauvre victime, que quelque chose ne va pas. Outre le fait que je portes toujours un gilet par balle, parce que c'est la réglementation, je sens pourtant un truc pointu se planter dans mon ventre. Suivant ses yeux qui descendent vers mon bas ventre, c'est ma propre arme qui était retourné contre moi. S'il y avait excitation un peu plus bas, rien qu'à cette vision il n'y en avait dorénavant plus. Contre tout attente, voilà que sa première réaction était de me dire que ce n'était pas sa queue. « C'est pas la mienne non plus. » Était la première réponse qui m'était venue.

Vraiment, c'était très déconcertant ce qui nous arrivait. Aussi, puisque la route semblait revenir à la normale, j'en profitais pour refermer les portes, puis de me lever pour lui tendre une main, tout en lui disant qu'il fallait se remettre debout. Visiblement, sur ce coup-là aussi la belle à la référence, ce qui me fait extirper un sourire ravi, au moins ça détendait un peu l'atmosphère tendu qui s'était immiscé entre nous. Par contre, sa main dans la mienne est si agréable, que ce n'était pas qu'une simple poignée de salutation à mon goût, c'était... Différent ? Comment l'expliquer... C'était plus doux, plus amicale qu'une simple accolade d'entraide. En revanche, la belle semble pensive, rompt ce moment spéciale qui s'était créée. L'arme est de nouveau pointé dans ma direction mais différemment cette fois, sa paume me la tend, me présent l'objet qu'elle semble convoité mais ne peut posséder, même si le surnom qu'elle lui avait attribué, aurait pu me faire sourire. Impossible de ne pas comprendre sa situation. Impossible de ne pas comprendre que l'envie de se barrer avec, lui peser énormément. Seulement il fallait prendre en compte, que l'on était pourchassé, alors la laisser filer, serait du suicide. De plus, je n'aurais pu me résoudre à l'abandonner de la sortes, même armé. De toute façon je l'étais bien plus que la pauvre ne l'était elle-même. Attristé, je reprends le revolver, le contemplant quelques instants, mes pouces se glissant sur la petite poignée et le canon. Son prends en soin aurait pu être idiot, pourtant à mon sens ça ne l'était pas du tout. Car si la douce venait à apprendre ce que j'en pensais réellement, elle pourrait éventuellement être surprise.

De nouveau assise, mes jambes refusaient tout mouvement de mon côté, me calant au grès des secousses, perplexe. Finalement, je parviens à ranger le revolver à sa place, la rejoignant à mon tour quelques instants plus tard, fusillant le chauffard du regard. Écoute la madame toi là-bas, ça t'a plutôt bien réussi jusqu'ici. Ses mots reprennent le contrôle, me sont destinés cette fois, sauf que je ne peux croiser ses iris, ce serait trop délicat. « Ça serait trop facile. Sauf si tu me comptes comme l'emballage ? » C'était une blague de mauvais goût, c'était vrai, seulement c'était dans l'espoir de la faire rire un peu, que la belle ne s'inquiète pas trop, car je le sens à travers ses gestes, cette manière de se recroqueviller sur soi-même, en serrant son manteau le plus possible contre son corps. Typique d'une personne anxieuse à son destin. Comment lui en vouloir. Long silence s'installe de nouveau, quelques secondes tout au plus. Le regard fixé au sol, je parviens finalement à le rompre. « Daisy. » Oh mais maintenant que j'étais lancé, il fallait bien poursuivre. « Les revolver s'appellent Daisy et Carter. Navré de te décevoir sur leur nom. » Nouveau rictus au coin des lèvres, parce que oui, ça m'amuse un peu de lui révéler ce petit secret. En souvenir de mon frère et de ma sœur disparu. Yeux se perdent une fois de plus un peu partout sur sa personne, à sa manière de se tenir entre autre. Dans d'autres circonstances, pour sur que je lui aurait pris la main, pour lui donner un semblant de courage dans toute cette épreuve. Impossible cela dit, je ne la connaissait pas assez pour me le permettre et de plus, comment savoir à l'avance à sa réaction ?

Puis, le dénouement final est arrivé. Le camion fini par se stopper, des voix se font entendre. Le chauffeur nous indique que nous sommes arrivés, pour finalement descendre. De fait, on peu apercevoir les murs qui se dressent non loin de nous. Me voilà autant attristé que la Fairley, j'aurais préféré que cela se termine autrement pour son cas mais malheureusement, il était beaucoup trop tard pour faire demi-tour. On nous ouvre l'arrière dans un fracas, ma tête lui fait signe de me suivre, de toute façon je n'irais pas bien loin sans elle à mes côtés. Une fois descendu, je lui tends mes mains pour l'aider à descendre, c'est que j'aurais pas souhaité qu'elle se blesse en sautant, il n'aurait manqué plus que ça. Bras se logeant dans son dos, je voulais être certain que personne ne l'embarque à ma place, c'était ma mission, je n'aurais jamais toléré qu'on me l'enlève avant que la demoiselle ne soit livrée à bon port. Déjà, ça commence mal, à peine posté devant la grande porte, on m'interroge sur ma main bandée. À contre cœur, je suis obligé de défaire le bandana, devant m'expliquait sur le comment de cette morsure. En aucun cas je ne croise le regard de la blonde, pour n'éveiller aucun soupçon, restant le plus stoïque qu'il m'était permis de démontrer. « Qui vous a mordu mon Lieutenant ? » « Moi. » Bon. Visiblement ça ne passe pas. Sourcil s'arque d'incompréhension sur le visage du passeur. « Donc... Vous vous mordez le revers de la main, plutôt qu'entre l'index et le pouce ? » Je vois rouge, sourcil se froncent sur mon visage colérique. « Je l'ai prise pour un kontvykh, dans la précipitation je me suis tapé la tête contre un mur pour me cacher le temps d'analyser. Pour ne pas crier j'ai mordu dans la première chose que je pouvais me mettre sous la dent. Vous faut d'autres détails où ça ira ?! » Le ton monte, il ne cherchera pas plus d'explication de ma part. Et puis, pas question d'attiré plus d'ennui à la blonde qu'elle n'en avait déjà, j'espérais juste qu'il croirait à mon histoire et ne me ferait pas une prise de sang pour s'en assurer.
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Sujet: Re: No way || Stanlie   Lun 30 Aoû - 22:23
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No way

Stanley et Ellie

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Ciel est noir – de malheur et de terreur - s'apprête à déverser colère et chagrin. Pour la gosse qui a parfois tant de mal à exprimer ses pensées, il est un beau miroir de ses états d’âme. Ça lui plaît d’imaginer l’idée – de se sentir presque héroïne d’un bouquin pour ado, qui peut-être pourrait donner espoir aux héritiers. Mais elle ne se berne pas, Ellie – elle n’a rien de ces modèles parfaits que sont les protagonistes d’univers fictifs. Non, elle est vulgaire, lève les doigts en l’air – ment et est solitaire, même prête à accepter la mort si c’est pour esquiver un horrible repas de famille. Au moins ainsi, elle se sent vivante, à parcourir les plaines et contourner les Kontvykh, à affronter la fatalité et à s’y dérober. Épuisée mais en vie – seule pour répondre à ses propres maux et panser lentement les blessures. Vers sont déliés – bâtarde donne une raison à sa fugue, une première alors qu’elle a pu en compter deux et demi lors de ses randonnées – et demi parce qu’il y a George toujours dans ses pensées et qu’espoir fou parfois s’invite dans les rêves. Pour l’indésirée, famille n’est qu’un moyen de recensé les liens du sang – n’est qu’une attache sur papier.

Elle n’a pas l’impression d’avoir cherché la compassion, mais l’homme lui offre la sienne par les ridules creusant le visage inquiet, pensif – il n’est pas méchant le bougre, brute et dur, certes, mais les gestes sont attentionnés, prévenants. Compliment est envoyé alors – il rit, elle bloque un instant parce que ça pourrait soigner les myocardes et qu’au moins ça réconforte le sien – puis l’accompagne, plus sobre, plus discrète sans quitter la réaction du coin de l’œil, s’en délecte presque, même si fierté vous dira le contraire. Finalement instant de légèreté est éradiqué par le chaos qui règne dehors et alors ils n’ont plus vraiment le temps de taper la discut, bien que le cimetière de mort-vivants dans lequel ils s’engouffrent n’empêche pas la blonde de faire quelques réflexions, sur le ton de l’humour – en réalité un moyen comme un autre d’évacuer le stress et la peur que procure la situation, de redevenir maîtresse de ses émotions. Sécréter de l’adrénaline c’est bien, ne pas succomber à la panique, c’est mieux. P’tit soldat, lui, pourrait presque se pisser dessus – elle retient un roulement de yeux, aux dernières nouvelles c’est eux qui sont armés et elle qui a les mains liées (et essayer d’échapper aux crocs et aux griffes ainsi, bonne chance).

Finalement, Lieutenant la libère et lui offre même l’un de ses joujous – aka Jackie, son nouveau meilleur ami. Excitation n’est pas cachée, pas plus que le sourire qui ne tardent tout deux pas à disparaître – concentration, sérieuse, presque lunaire à passer si rapidement d’un état à l’autre. Les explications sont clairs, les démonstrations limpides, un dernier regard échangé, des paroles d’encouragements et les voilà en presque parfait binôme de buteurs de zombies. Mais si l’patron gère bien la situation, un peu en retrait Ellie préfère l’observer – côté réfléchi et prudent qui ressorte à l’instant où action devrait plutôt être de mise – mais wesh, pas question de crever bêtement parce qu’elle aura foncé dans le tas tête baissée (ouep, les deux en même temps). Il se débrouille bien, parle tout seul pour répondre à elle ne sait quoi – pensées intrusives, flashback, traumatismes, possibilités que vagabonde garde dans un coin de la mémoire, comme intriguée mais sans jugement (pour une fois). Bouffeur de cervelle tente encore de monter dans leur carrosse – hors de question, BIM dans le menton. Bisous bonsoir. Bruit sonore, il est temps pour elle de changer de côté. Aller, courage Stan, c’est pas comme si elle s’était rendue très utile de toute façon jusqu’à présent !

Appuie sur la détente, déjà-mort tombe, inerte, bloque un peu le passage aux autres. Elle n’a pas le temps de vraiment ce rendre compte de son geste, de s’apercevoir qu’elle à rompu tout lien avec le vivant de ses mains, puisqu’elle doit se charger des autres. Tente comme elle peut de les repousser, manque clairement de force alors que le conducteur juste à côté galère à maintenir sa ligne. Pas d’exaspération, prend les choses en main, mène la danse, vieille habitude également qui ressort. Volant est à elle maintenant – prévient le Briggs en express avant de se croire dans GTA et de conduire comme une folle. Héhéhé, c’est que ça serait presque fun (heureusement quand même que le soldat gère pédales et boîte de vitesse à côté, sinon le camion se serait retourné). Un coup d’œil à l’arrière l’informe que ça aura bien été utile vu qu’un zombie est en train de voler au loin, repoussé par la porte du camion. « Strike ! » Avant de donner des directives au p’tit gars (qui semble plus vieux qu’elle toute de même) et de repartir vers le véritable chef des opérations et donc l’informe de la situation. Promesse d’une reconnaissance, lui prédit qu’il va devoir préparer les remerciements – en tout bien tout honneur, sans aucune arrière pensée – juste envie de se faire un peu mousser pour une fois.

Menace s’est éloignée, ils peuvent presque soupirer mais une nouvelle situation saugrenue rythme cette première rencontre. A nouveau, les voilà physiquement proches, femme obligée d’étreindre pour s’éviter une chute douloureuse, mais revolver se pointant involontairement contre le militaire. Yeux dans les yeux, la gêne d’Ellie grandit à mesure que le temps passe, alors se tente à un peu d’humour pour calmer les ardeurs, après avoir briser l’embrassade et s’être cognée une nouvelle fois la tête, lui faisant sûrement perdre quelques neurones au passage puisqu’elle a un mal fou à articuler sa vanne – qui s’en retrouve alors gâchée. « C'était pas mon intention... »  Lui aussi est gêné, quoique bien moins qu’elle – ce qui ne l’aide pas vraiment à s’habituer à tout ça, à ce genre de scène tirer de film romantique (sauf que là on a Ellie, pas une p’tite meuf de série télévisée à l’eau de rose, mais le genre qui s’fout de leur gueule justement – donc adieu romantisme). Tente de trouver un point d’ancrage, cherche un objet qui pourra satisfaire sa concentration mais en revient toujours aux pupilles ciel et au visage forgé par les dieux -kofkof, enlève cette comparaison de sa tête, refuse de se laisser berner par une gueule d’ange – plutôt déchu dans son cas, mais d'ange tout de même.

Enfin, leur attention est déviée par le même objet du crime – Jackie, tendrement logé contre les muscles en béton armé du capitaine – elle s’imagine, sans se l’imaginer, vous savez, c’est un militaire avec l’entraînement, tout ça, elle pense qu’il doit avoir le corps battît dans du ciment, mais ce n'est toujours pas la question. Ah. C’est pas sa queue. C’est pas la sienne non plus. HEUREUSEMENT. Elle aurait pu rire à gorge déployée, si il y avait un bon mètre de distance en plus entre eux – plutôt, les yeux se concentrent bêtement sur la zone indiquée. « En effet. » Affirmation – hurle intérieurement à sa connerie, esquive à nouveau les iris électriques, l’envie – le besoin même – de se taper la tête contre un mur pour se remettre les idées d’aplomb. « Nous voila rassurés, ha, ha. » Nouvelle tentative de légèreté, pas du tout convaincante. Cocasse instant, première fois qu’enfant est si embarrassée, plutôt du genre à prendre le contrôle des évènements en général – généralité qui remonte à trois ans maintenant. Terminé. L’homme ferme les portes, lui permettant ainsi de se reprendre un peu en main. Souffle. Oh damn, elle les accumule avec lui – survivante n’ose même pas imaginer ce qu’il pense d’elle – pas qu’elle s’en soucis ou que ça l’empêchera de vivre sa vie, mais, well.

Il l’aide à se relever, les mains qui se rencontrent, chaleur-confort et, peut-être, dissuade un peu plus de prendre à nouveau la suite. Référence fait sourire, doucement. Peut-être qu’elle a trouvé un allié permanent avec le Briggs ? Tire un trait sur cette idée – dépendre des autres, compter sur eux, c’est signer un arrêt de mort, risquer de les chérir plus que nécessaire – et de les perdre encore. A contre cœur, un peu, Fairley rompt le contact, sans vraiment prendre conscience que c’est aussi l’ambiance crée qu’elle brise. Jackie est retourné à son propriétaire originel, non sans une pointe de drama, louant sa fidélité. Elle ne loupe pas une miette de la presque tendresse qu’il porte à l’objet, les doigts se déplaçant en caresse sur le manche. Penaude, retourne alors s’asseoir, épuisée par les aventures – mais en vie, et presque heureuse des tournures des évènements. S’écroule sans aucune élégance – elle n’est plus à une preuve près qu’elle n’est pas une vraie princesse. Pas qu’elle manque d’éducation cela dit, la marâtre avait mis un point d’honneur à ce qu’elle se tienne bien droite, les avant-bras sur la table, à chaque repas de famille.

Stanley la rejoint peu après, se calant juste à côté cette fois. C’est dans l’action qu’elle se rend compte qu’une certaine forme de complicité s’est crée – étrangeté encore de la situation, alors qu’il est un ravisseur et qu’elle est une chieuse aux dents acérées. Le début avait mal commencé, mais au final, ils savent s’apprivoiser – en quelque sorte. Enfin, questionne sur la suite des évènements, comme acceptant son destin tragique – aka le retour à la cité. Réponse ne tarde pas à arriver, laisse perplexe, ne comprend pas où il veut en venir, mais elle se doute que c’est un trait d’humour. « T’auras un p’tit nœud dans les cheveux aussi ? » Et le papier cadeau, plutôt ballons d’anniversaire ou étoiles filantes ? L’image du gorille avec un joli nœud dans les cheveux cependant la rend joyeuse – retient de justesse de pouffer de rire. Morveuse pourtant reste toute recroquevillée, moyen comme un autre de conserver son énergie, de trouver un peu de chaleur dans le cœur. « Au moins j’puerais plus le babouin. » Et elle va retrouver un bon lit, se taper un sommeil de 24h non-stop et plus avoir à penser à aller se trouver à manger. Dis comme ça c’est le paradis. Mais elle sent les couilles arriver et sa liberté se restreindre.

Silence prend place, loin d’être pesant, seulement elle réfléchissant à cet avenir si proche, s’armant d’un peu de courage aussi. « Daisy. » Rompu par la voix grave, mais curieusement douce – bienveillante, du Lieutenant. Explication s’en vient, elle prend le temps de réfléchir. Cela semble important pour lui aussi. Ses lèvres se sont étirées, comme amusées, mais témoigne de remords qu’elle pourrait reconnaître, si quelques mots de plus lui était lâchés. Il l’observe, sans prendre le temps de s’arrêter sur ses yeux, indice qui ne lui échappe pas. Le voir comme ça ne lui plaît inexplicablement pas. « Jackie et Michel ça sonnait plus marrant, mais ce sont de beaux prénoms. » Pour arracher peut-être un étirement de la lippe plus sincère. « Heureuse d’avoir eu une femme forte entre les mains un instant, cela dit ! » Témoigne d’un bonheur éphémère – personnifie l’arme, pourrait presque la remercier d’avoir tirer sa première balle, la plus utile de sa vie pour le moment. Mais toute bonne chose a une fin, hein ? Et la sienne s’annonce avec l’arrêt du véhicule. Ils sont arrivés. « Aaaaaah. » Soupire fataliste. Il y a un an en arrière elle avait failli pleurer de joie en apercevant ces remparts – aujourd’hui, si la fatigue ne l’éreintait pas suffisamment déjà, c’est de frustration qu’elle lâcherait quelques larmes. Plus d’espoir, les portes s’ouvrent et on jurerait qu’on l’amène à l’échafaud. Pourtant, elle prend son mal sur elle et ébouriffe les cheveux du petit soldat, signe d’adieu. « La prochaine fois que je te vois, j’espère que t’auras appris à prendre des virages serrés. » Même pas d’humeur pour les mots doux. Et voilà que l’égarée suit le haut gradé.

Main lui est une nouvelle fois tendue – elle l’empoigne, se sent observée par les quelques curieux et saute du camion alors qu’elle sent la chaleur dans le dos. Le regard se fait plus dur envers les inconnus, l’air de dire "m’approcher pas, j’vais vous manger". Leur chef a la preuve que ce n’est pas du flan gravé sur la main gauche (flan, morsure, vous avez compris ?). Et les voilà devant la porte. Ellie garde la tête haute, laisse le militaire faire – c’est lui qui sait comment ça doit se passer. Sauf qu’on lui demande pour la morsure et la réponse méduse. Comment-que-quoi ? Mais, quel idiot. Instant de jugement dans le regard – vouloir la couvrir c’est bien, très gentil et touchant, mais s’il pouvait éviter de le faire bêtement. Trop tard cependant pour le contredire, ça serait le décrédibiliser – et en plus il commence à s’exciter. Roulement de yeux – elle en vient presque à regretter son compliment plutôt et finalement, se décide à agir, posant la main sur l’épaule du compagnon de route, histoire de l'apaiser. « On se détend, excusez le, j’ai pas arrêté de lui poser des questions tout le long du voyage, vous savez ce que c’est, voir Eden en vrai, c’est incroyable ! » La voix est presque mielleuse, complice, comme pour prendre parti de l’adversité tout en attirant la sympathie sur le Briggs. Cherche compassion dans les yeux, tente d’attiser l’empathie par un passé qu’ils doivent tous partager : celui d'enfin finir par mettre les pieds dans la cité. A l’aise, technique est maîtrisée et déjà le visage suspicieux du gardien s’apaise un peu. « C’est un sujet sensible en plus, cette morsure, j’vous laisse imaginer le ridicule de la situation. Entre nous, j’crois que je l’ai un peu vexé quand j’ai rit après l’avoir surpris dans cette position – signe que son coup a foiré en plus. » Et la revoilà qu’elle se met à parler, détaillant même le mensonge, le rendant acceptable à mesure des mots et surtout, lassant l’interlocuteur qui finit par leur faire un signe de la main pour qu'ils circulent.

Il passe la porte, si facilement qu’Ellie croit encore rêver – et avec ça, ils n’ont pas plus de problème de contamination en ville ? Clin d’œil complice à Stanley toutefois. « C’est léger un peu, quand même, de laisser les gens rentrer comme ça. » Le grade doit aider. Ah non, voilà drones et infirmiers pour vérifier que tout va bien – extrême rapidité cependant, on lui prélève un peu de sang et lui annonce quelques secondes après qu’elle est saine – yes. L’identité est confirmée par les scanners, pas de soucis pour l’entrée non plus. Et ils sont lâchés dans la ville. « Bon, bah, me voilà de retour. » Coup d’œil au presque nouvel allié. « Tu devrais soigner ça par contre. J’suis pas médecin mais... » Elle en a vu des semblables et là, avec le frottement des armes, c’est pas très beau. « J’crois pas que le daron soit à quelques heures près, aussi. » Sous-entendus : prends soin de toi avant de m’amener à ma perte. Puis ouais, c’est un moyen comme un autre de retarder le moment fatidique.

(c) oxymort

Sujet: Re: No way || Stanlie   Ven 3 Sep - 23:58
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@Eloïse Fairley & Stanley Briggs
☆ ★ ☆
Explication donné, yeux qui pour autant ne se quitte pas aussitôt, j'essaie de capter si la belle à bien cerner mes propos, que l'émotion ne la gagne pas et que quoi qu'il arrive, la demoiselle ne flanchera pas. Donner et écouter les instructions c'était toujours facile, les mettre en pratique, c'était toujours autre chose. De plus, lorsque les portes s'ouvrirent, il fallait voir avec quelle détermination, ces non-humains, tenaient tant à monter à bord. Outre le fait que leurs cris et leurs cliquetis incessants, grondaient plus fort au fur à mesure qu'ils se précipitaient sur nous, leurs sprints étaient sans précédent. Leur odorat et leur instinct de survit peut-être qui sait après tout, les poussaient à la folie pour nous dévorer. Il ne servait strictement à rien de tirer, sur ceux qui étaient à la traîne. Ceux-là, c'était généralement ceux qui avait un défaut physique, comme une cheville qui partait en couille ou un bout de jambe en moins, ce qui régresse considérablement leur progression. En revanche, ceux qui n'avaient aucun de ces critères, pouvaient courir à des vitesses hallucinantes. On avait ce que j'appelais personnellement, majoritairement des sprinteurs. Ils hurlent comme des détraqués et n'hésitent pas à se jeter sur tout et n'importe quoi, des fous furieux ! Malheureusement pour nous, on en avait une bonne dizaine à notre poursuite, ce qui expliquait pourquoi, j'avais tant de mal à les tenir à distance, tout seul. De ce fait, on eu un premier passager clandestin, qui reçut sa première réponse à sa question. Non. Le deuxième, ce fut la Fairley qui vint lui rétorquer exactement la même chose. Seulement j'étais le seul à riposter par balle et je me demandais sincèrement, si la jeune femme parviendrait à se servir de l'arme que je lui avait fourni.

De mon côté, chaque fois qu'une balle se frayait un chemin à travers leur crâne, j'avais des souvenirs avec mon père qui revenait. De cette époque où, il m'apprenait à me servir d'un arc ou bien d'une arbalète. Inlassablement, il répétait que c'était des armes très utile pour ne pas se faire repérer, qu'il fallait être net et précis, pour ne pas blesser l'animal. D'une pour ne pas qu'il souffre mais de deux, ne pas perdre la flèche, ni laisser la pauvre bête mourir plus loin et on ne sait où. Les armes n'étaient pas donnés, elles ne tombaient pas du ciel non plus. Alors il fallait en prendre soin, ne pas les perdre, encore moins les cassés. Carter n'avait jamais été très patient pour ça, la chasse n'était pas son truc contrairement à la traque ou au piège. De mon côté, j'aimais mieux chasser, pister mes proies et me mettre face aux vents pour ne pas me faire repérer. Cela dit, papa nous avait toujours apprit quelque chose dans ces forêts, on est jamais les seuls prédateurs et il y en a toujours un pour manger l'autre. Ce qui signifiait, qu'un ours, un lynx, un cougar, un loup seul ou en meute, pouvait très bien être de la partie également. Toujours être sur ses gardes, nous n'étions jamais les seuls prédateurs du coin. Chose qui m'avait échappé ce fameux jour funeste, où j'avais condamné ma sœur adorée à une mort certaine, simplement par mégarde de ma part. Je n'avais pas assuré le coup, je n'avais pas été vigilant et on en a payé le prix fort. Elle, sa vie. Moi, la rancœur et la douleur. Bien pour ça, qu'à force de tirer sur ces détraqués sans cervelle, j'avais fini par y voir son fantôme, lui protestant que je savais très bien que me venger sur eux, comme un enragé, ne la ferait pas revenir d'outre tombe. L'espoir faisait vivre pas vrai ?

La suite, vous la connaissez. Pare-brise se fracasse, la blonde quitte son post pour venir au secours du conducteur qui peine à garder son sang-froid et voilà que l'on dévie sur la droite. Bousculé par l'effet de gravité, me voilà affalé par terre, coincé entre deux rangs de siège, avec l'impossibilité de me défaire de cette entrave, si ce n'était avec une maîtrise parfaite du véhicule. Pour l'heure ce n'était pas le cas et la vu du mort-vivant qui se rapprochait dangereusement vers moi, ne m'aidait pas à rassembler toutes mes idées, pour me trouver une solution de dernière minute. Appeler la jeune femme en renfort ? Impossible ma bouche était scellé, inconcevable d'y sortir le moindre son. Ceci dit, la porte arrière vint frapper de plein fouet, ce malotru qui avait tenté de me bouffer tout cru. Tout c'était passé si vite, alors que pourtant, dans mon esprit ça avait au moins duré une bonne minute. Pas du tout, c'était juste le temps de quelques secondes et le voilà maintenant qui valdingue à travers la plaine, entraînant avec lui quelques camarades au passage. Bon vent l'ami ! S'en suit une remarque à la Fairley qui était finalement revenu à mes côtés, comme quoi je lu devait des remerciements, à la seule condition que l'on reste en vie. Y parviendrons-nous ? La suite au prochaine épisode. Bien que toute menace soit dorénavant écarté, nous voilà confronté à une nouvelle perturbation qui n'était absolument pas prévu au programme télé. Véhicule traverse un nid de poule, me voilà donc en train de perdre l'équilibre, percutant la pauvre malheureuse de plein fouet. Fort heureusement pour elle, son bras parvient à s'agripper à moi, tandis qu'une de mes mains, la retient également, par pur réflexe ne vous y méprenez pas.

Si nos corps sont à la limite de se rencontrer, il en est de même pour nos visages, nous ne sommes qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. La situation est absolument malaisante et gênante à souhait. Que faire ? Si ce n'était bafouillé comme des adolescents complétement confus par un évènement cocasse qui les dépassent. Ce qui était mon cas. En revanche, son bafouillement était adorable à en crever, j'en conviens. Ce qui par contre, ne m'empêchait pas de trouver mes mots, bien qu'un peu confus malgré tout. Qui de nous deux, n'était pas le plus à l'aise dans cette position ? Ce n'était pas pour autant que l'on cherchait à se défaire de cette étreinte, même si son contact s'était défait de mon dos, pour amortir sa chute, aucun de nous n'avait bougé. Tout de même, on reste un petit moment à se juger du regard, tellement longtemps que je finis enfin par me rendre compte, de la couleur de ses iris. Vert pâle, bien que brillant, lorsque le soleil s'y reflètent. Couleur qui adoucit les traits tirés de fatigue de la belle, c'en était hypnotique, jusqu'à que quelque chose finisse par me gênait sur l'abdomen. Ma propre arme s'était retourné contre moi, il ne manquait plus que ça. L'ambition change de ton, un plus grosse malaise s'installe entre nous, nos yeux suivent le rythme, quelques centimètres plus bas et les réflexions tombent. Ce n'est pas sa queue et ce n'est pas la mienne non plus. Ses remarques auraient pu me faire rire, s'il n'y avait pas l'autre Tartempion à quelques pas de nous, qui devait très certainement s'en payer une bonne dans son rétroviseur centrale.

Qu'importe, ce n'était pas moi qui conduisait comme un pied et qui paniquait à la moindre vue de quelques macchabée croisaient sur le bord de la route. Refermant les pores, je viens ensuite aider la blonde à se relever. La belle aurait pu tenter de se faire la malle avec mon arme, on sentait son hésitation sur le sujet mais finalement, petite fille capitule, semble trop lasse et fatigué par tous ces événements, pour poursuivre la bataille et la lutte pour sa liberté chérie. C'était qu'elle aurait pu me faire de la peine quand même, si nous n'étions toujours pas poursuivi par quelques mort vivants encore affamé et à nos trousses. Mon arme me revient, je juge et caresse cette dernière. J'y avais un certain attachement sentimental c'était vrai, uniquement parce que j'y avais déposé un nom, celui de mon frère et de ma sœur sur chacun de mes revolver respectifs. Sans réellement m'en rendre comte, c'était celui de Daisy que la blonde avait tenu entre ses mains et c'en était finalement servit. Les deux se ressemblaient sur certains points, c'en était déroutant. À présent je m'en voulais, j'avais ressenti comme un besoin d'ailleurs, de protéger la jeune demoiselle contre vents et marrées s'il le fallait, en mémoire de la seule personne au monde, à qui je devais ma vie pour sa survit. Puisque j'avais échoué avec ma douce sœur, il ne me restait peut-être qu'à tenter d'en faire de même avec Eloïse et qui sait, le fantôme de Daisy finirait par s'en aller. L'espoir faisait vivre, pour l'heure je me contentais de ranger l'arme et de m'installer à ses côtés, parce que dans tout ce remue-ménage, une certaine complicité s'était immiscé entre nous, c'était indéniable. Qui l'aurait cru ?

On sentait bien que la pauvre, n'était pas enchanté de retourner entre les murs, auprès de sa famille, ce qui me brisait le cœur en réalité. Une petite blague semble de mise, pour lui redonner un petit semblant de relaxation. Ce qui fonctionne visiblement. « S'il n'y a que ça pour te faire plaisir en plus de l'emballage, alors oui tu peux compter le nœud dans les cheveux. » Malgré moi, cette image de moi-même, enrubanné comme du foin, avec un petit nœud sur la tête, m'amusait. Cela dit, je ne relève pas sur le fait que son odeur corporelle, ne sentira plus le babouin, la transpiration ou tout ce qu'elle désire pour qualifier le fait que oui, à errer toute seule, on fini par sentir le fennec. Ce qui pouvait être notre cas à nous aussi après tout. Et puis comme je l'appelais Princesse, je ne tenais pas à lui faire la moindre remarque, ça aurait pu être déplacé. À la place, le silence règne, jusqu'à que mes mots sortent. Enfin un surtout. Puis une série d'autres. Sa réaction quant à la révélation des prénoms, m'avait bien fait rire intérieurement, jusqu'à cette phrase de trop. Elle était heureuse d'avoir tenue entre ses mains une femme forte... Si seulement... « Elle l'était oui. » Voix se brise, s'étrangle dans ma gorge et ma pomme d'Adam parvient vainement à apporter de la salive pour me permettre de me remettre de mes émotions. Moment nostalgique s'interrompt de nouveau, nous voilà dorénavant aux portes de la cité, le voyage est donc terminé. Même si de mon côté, je ne tardais pas à descendre, la blonde ne trouve rien de mieux à faire que de charrier une dernière fois, ce pauvre soldat. peut-être le laisser tranquille serait une meilleure chose non ?

Mains se tendent pour l'aider à descendre, sans encombre cette fois et déjà je l'enlace d'un de mes bras, pour la guider à travers les soldats qui nous entourent. Au fond, la belle restait ma mission, mon petit trophée personnel et personne n'était en droit de m'en séparer, pas même le passeur des portes. Petite histoire ne semble pas lui plaire et je sens bien, malgré le fait que je ne tourne pas la tête vers la jeune femme pour m'en assurer, que ce que je raconte, ne lui plait pas non plus. Finalement, la Fairley prend ma défense, me tourne encore plus en ridicule que je ne l'étais déjà mais au moins, ça à le don d'agacer encore plus que moi, ce vigile idiot de berner une histoire pareille. J'étais loin d'être le plus maladroit de l'équipe, une telle erreur de ma part n'était pas monnaie courante. Mais qu'importe après tout, personne n'était parfait. Contre toute attente, on fini finalement par passer, ce qui n'était pas une mince affaire, ni envisageable au vu de la situation. Son commentaire me laisse de marbre, les drones et les infirmiers, se chargèrent de lui clouer de le bec au moins. Prise de sang pour chacun d'entre nous, on doit tout de même rester assis quelques temps, le temps que nos résultats tombent. Au moins me voilà fixer, la Fairley n'était pas porteuse du virus, mon sang était négatif à toute trace du virus. Au moins j'étais rassuré sur ce point. Encore une fois et sans grande surprise, la jeune femme tente de gagner du temps, à se faire désirer et toujours pas presser de rentrer chez elle. Sauf que la vérité était que... « T'emballe pas... Il faut que je t'avoue que quand je t'ai reconnu... J'ai envoyé une alerte sur le biper que ton père m'a fourni. Il ne devrait plus tarder je supposes maintenant. » Je me doutais bien que cette nouvelle ne l'enchanterait pas, sans parler du fait, que quand on parlait du loup, on en voyait la queue. Le père de famille fait son entrée. « Lieutenant Briggs. » « Monsieur Hawskley. » Nos mains se serrent de nouveau, sans doute la dernière fois que je le verrais. Dans la même foulée, je lui rends ce fameux biper en question, puisque son évocation quelques secondes plus tôt m'y a fait penser. « Comme convenu, je l'ai retrouvée. » À dire vrai, je ne savais pas trop quoi lui dire de plus...
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Sujet: Re: No way || Stanlie   Sam 4 Sep - 14:38
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No way

Stanley et Ellie

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Ellie est une femme d’action – les mouvements sont réflexes, les réflexions vives – c’est une fois les dangers passés qu’elle s’effondre, que les forces la quittent et qu’elle accepte l’idée qu’elle a failli crever. Mais pour l’heure, on doit pouvoir compter sur la blonde, même si prudence est son mot d’ordre – et puis elle aura sût se rendre utile, à débarrasser l’avant d’un bout de la horde, à sauver le p’tit soldat (appelons le Ryan), puis indirectement, protéger la peau du beau Briggs aussi. Héhé – on fera pas plus fière qu’elle, pourrait même se retrouver à se dandiner devant le Lieutenant, l’air de dire "et t’as vu, j’sais me débrouiller". Mais la situation ne le permet pas vraiment – et surtout elle se sent replonger dans de vieux souvenirs, se rendant compte au passage qu’elle a fait un bon bout de chemin déjà. Gamine n’a pas vraiment eu le choix d’aider – c’était ça où ils se faisaient tous bouffer sûrement, mais il y a quelques années encore elle les aurait sûrement abandonner, trouvant un moyen de prendre discrètement la fuite. Survivante furtive, solitaire et individualiste. Ça lui rappelle qu’elle a tué quelqu’un ainsi – prenant sa place pour grimper le grillage, le condamnant à la mort. Frisson d’horreur, soupire – c’est le poids de ceux qui restent, elle imagine.

Soupire, elle en a vu d’autres, des situations qui ont l’air désespérées. Des camps qui tombent sous l’avancée des hordes, la folie dans les yeux des vivants – étrangement, les Kontvykh ne sont pas ceux qui l’effraient le plus – non, les hommes sont pires, dans leur instabilités, dans leur imprévisibilité – la manipulation, la cruauté. Nouveau frisson, secoue la tête pour chasser ses idées tandis qu’elle annonce à Stanley que la situation est contrôlée à l’avant – et que visiblement l’arrière est assez dégagé. Le moment est propice à une pointe de soulagement quoiqu’il faille toujours rester sur ses gardes – sauf que voilà, les secousses ont raison de leur équilibre, le gorille lui tombant dessus, les corps se rencontrant un instant avant que la distance ne s’impose – les bras s’enlacent pour éviter les blessures inutiles. Il a sa main dans son dos et le contact lui donne chaud. La gêne grimpe en flèche (comme la bourse) puisque les visages sont si proches – lui permettant même de compter ses pores (il a une belle peau cela dit, et un petit grain de beauté sur le front, très mignon). Bégaie sa vie pour tenter de le charrier, évidemment c’est un échec et la réponse est des plus sérieuses, quoiqu’un tantinet désolée.

Pas du genre pourtant à se sentir gênée par la proximité, au contraire, l’imposait à ses quelques idylles à l’université, moyen comme un autre de signifier qu’elle était intéressée – mais le choix, ici, elle ne l’a pas, pas plus que l’habitude qui s’est amenuisée avec ces dernières années de pure survie, et les envies coupées pas un traumatisme mal soigné (ou plutôt sur lequel elle n’a pas pris le temps de se pencher). Agît comme une adolescente expérimentant ses premières expériences amoureuses – horizons qui va et viennent, se plantant parfois dans leurs complices bleutés mais s’accrochant surtout ailleurs pour essayer de s’apaiser. Finalement, bouée de sauvetage est trouvée en ce flingue pointé vers le monsieur et les blagues toutes trouvées – mais le genre qui alourdissent l’ambiance. Elle peut presque entendre un rire venant de l’avant. Atmosphère brisée, il était temps – pas certaine qu’elle aurait pu tenir un peu plus sans péter une crise d’elle ne sait trop quoi. A présent tous deux debout, le dilemme est vite résolu et elle lui rend l’arme, un peu à contre myocarde, mais c’est plus prudent ainsi. Douceur à son égard fascine presque, en tout cas interroge – et elle ne le sait pas encore mais elle ne tardera pas à comprendre pourquoi.

Côte-à-côté à présent, elle rechignera à le dire, mais finalement, la présence du grand bourru ne lui est pas désagréable – au contraire, elle pourrait presque se sentir confortable, en sécurité – complicité qui se tisse doucement, alors que les débuts n’annonçaient rien de vraiment positif. Militaire tente une vanne, elle en rit, renchérit. Sourire laissera des rides sur les joues, légèreté qui s’empare du cœur. « Je te prends au mot, tu sais, la prochaine fois j’veux te voir avec ce nœud. » Se mord la lèvre ; "prochaine fois" qui entend qu’ils se reverront, alors que sûrement, une fois que le colis sera livré, ils n’auront plus aucun contact – s’ignoreront dans la rue, comme de parfaits inconnus. Regrette son choix de mot alors, mais il est trop tard pour le changer et la conversation tourne après qu’elle est noté à voix haute qu’un bon bain ne lui ferait pas de mal. Puis seul le bruit du moteur raisonne pendant un instant – perdus dans leurs pensées, jusqu’à ce qu’un nom brise le court de leur réflexion. Explication – elle ne peut s’empêcher de sortir sa petite blague, puis finalement de complimenter Jackie, en réalité Daisy. « Elle l’était oui. » Grave et plein d’amertume – le genre de ton qu’on emploie lorsque le palpitant est brisé, lorsque les souvenirs montent avec les larmes. Quelques secondes, longues et silencieuses pour comprendre tout ce que ses quatre mots impliquent – la disparition d’un être cher, d’une amante peut-être – de deux même en comptant Carter. Les garder prêts de soit sous une forme différente.

Elle est désolée, toute l’attention tournée au soldat dont les traits, même s’ils restent neutres, se tirent sous le coup de la tristesse, du remord. Observe, empathique – elle veut lui prendre la main, mince réconfort – s’apprête à le faire, mouvement du bras dans sa direction puis s’abstient, déplaçant finalement les doigts sur le bras, contact moins intrusif, moins intime, plus délicat, convenant mieux à cette relation qui c’est établis entre eux. Elle voudrait lui dire quelque chose – voudrait pouvoir panser la peine. Mais Ellie est la première au courant qu’on ne soigne pas la perte de quelqu’un qu’on a tant aimé d’un claquement de doigt. Et puis ils sont arrivés, et il n’y a plus rien à dire – sinon que peut-être, en cet instant elle a compris qu’ils avaient plus à partager qu’une rançon. Il est temps alors de descendre, et la gosse ne peut s’empêcher de taquiner une dernière fois le conducteur – c’est bien trop amusant ainsi. Enfin, la voilà de nouveau aux côtés du Nounours qui l’aide a descendre. Le regard change, elle ne veut pas de la suite et le fait bien comprendre, mais au moins elle reste enveloppée dans l’aura qui lui semble protectrice de son garde du corps.

A la porte, ça s’échauffe et elle choisit d’intervenir – ils passent, non sans qu’elle comprenne qu’elle en a peut-être trop fait, mais bon, ce n’est pas comme si Ellie lui avait caché à quel point elle peut être chiante depuis le début, si ? Blonde tente un commentaire qui n’arrache ni réaction ni mot au militaire. Les sourcils se froncent – tiens, il a décidé de l’ignorer maintenant ? Boude un peu dans son coin pendant qu’on lui prélève du sang, jusqu’à ce qu’on l’informe qu’elle est négative au test, et donc en parfaite santé. Y en a un qui doit être soulagé et du coup, elle retrouve le sourire, lui renvoie, montrant toutes ses dents. Enfin, propose de traîner un peu, avant d’être réellement livrée – flippe clairement à l’idée d’être disputée comme une petite fille, jamais vraiment courageuse en ce qui concerne les relations sociales. Espoir brisé. Le grand gars l’informe que c’est déjà trop tard, qu’Hawksley devrait bientôt être là, pour la ramener. Elle part pour ouvrir la bouche, se moquer ou elle ne sait quoi – mais il est là, voix qui se fait entendre juste là. « Lieutenant Briggs. » Elle n’ose même pas le regarder – et n’est pas sa priorité de toute façon. « Monsieur Hawksley. » Coup d’œil jeté.

Désillusion – retour brutal à la réalité. On jurerait voir le désespoir s’emparer de son âme. Chat sauvage est blessé, dans la fierté, dans la fureur, dans le cœur. Sensation insupportable d’être trahie lorsque les mains se rencontrent, signe que le pacte scellé a été accompli – la mission remplie – le colis (elle!) arrivé à destination. Biper est redonné au père qui le garde un instant dans sa main. Derniers mots qui finissent d’achever. Envie de vomir, Briggs la répugne – il la dégoûte. Vagabonde savait pourtant – se sent trop con, trop conne. On l’a eu – simple proie ou objet dont on choisit la voie. « Salut Pa-Pa. » Teint pâle qui rajoute de la folie à l’expression, au mot mâché et ironique, entre le sourire narquois et les yeux assassins. Le regard qu’il lui donne est désolée – ça la retourne encore plus – c’est qu’il jouerait presque bien les pères plein de remords et de culpabilité. Heureusement pour eux, elle n’a pas la force de péter une durite en plein milieu de la foule et de la voie – mais le ciel déverse son courroux pour elle. Au loin on entend les éclairs. Iris se repositionnent sur le biper dans les mains du daron. « Eloïse… je suis heureux de voir que tu n’as rien. » Rictus s’assombrit. « Ellie. » Réponse froide, il sait qu’elle a horreur de ce prénom qu’il lui a donné.

Louve, elle s’approche des deux hommes, sans ne jamais rencontré le regard du Lieutenant, mais bataillant bien contre celui du Padre. Puis enfin, elle tend la main, faisant signe qu’elle souhaite récupérer le biper. Un instant de silence plane – le genre qu’on ne veut pas briser, et qu’on ne peut esquiver, pas alors que Fairley semble si instable. Autorité a raison de sa demande et Calian cède, donnant le biper à sa bâtarde. Sourire devient plus doux, alors que les yeux le scrutent, comme lisant en lui et finissent par se poser sur Stanley. Laisse tomber l’objet avant de le piétiner. « Heureuse d’avoir été un beau trophée, de vous voir briser les tympans et laissés une cicatrice qui vous sera douloureuse, je l’espère, encore quelques années. » Sarcasme acide. « Ca suffit. » Père qui tente de montrer qu’il a un peu d’autorité. « Je suis navré pour ce qu’elle vous a fait subir, je paierais pour vos soins. » Une main sur l’épaule de la fille, qui s’en dégage, refus de tout contact alors que les jambes ne désirent même plus s’enfuir. « Je vous recontacterais prochainement pour vous inviter à dîner afin de vous remercier correctement d’avoir ramener ma fille. Je vous en serais toujours immensément reconnaissant. » Malade, la tête lui tourne - "sa fille" laissez la rire. Et puis après cela, elle n’a plus écouté, s’est enfermé à double-tour dans ses pensées et son mutisme – allez la faire parler maintenant. Une main la pousse vers le centre d’Eden – elle ne résiste pas – plus. Pas un dernier regard au gros con qui l’a ramenée – ouais, son compliment n’était pas mérité, finalement.

Fin. No way || Stanlie 3502323196

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Sujet: Re: No way || Stanlie   
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