Une légère brise vint faire voler les mèches de cheveux de Ran. Qu'il était agréable de profiter d'une pause au sein de ce magnifique parc, loin du tumulte du noyau. La jeune femme ferma les yeux tandis que sa main se nicha sur le sommet de son crâne, empêchant son chapeau de prendre la fuite. Ses nombreuses heures supplémentaires au boulot commençaient à avoir raison d'elle et la fatigue se faisait nettement ressentir. L'attention n'y était plus et elle perdait en conscienciosité, chose complètement inconcevable à son niveau. On attendait beaucoup d'elle donc elle se devait toujours d'être au top et avoir les idées claires. Mais aux oubliettes la pression, aujourd'hui elle avait décidé d'occuper son jour de repos à flâner dans l'extension du noyau.
Ran s'étira de tout son long et bailla de façon ostensible avant de poser son regard sur le banc où ses fesses avaient élu domicile. Ruby & Chester. Son doigt suivit les courbes des prénoms gravés sur le bois. La gravure semblait ancienne et elle se demanda s'ils étaient toujours ensemble avant de se rappeler qu'elle s'en fichait royalement. Tellement niais et pourtant, son ongle continuait de sillonner le cœur entourant les prénoms. « Tss » Le son fut accompagné d'un rictus moqueur. Il n'était pas encore venu le jour où elle s'adonnerait à ce genre de mièvreries, si tant est qu'il arrive un jour. Pour cela, il faudrait qu'elle débride ses émotions et arrive à les comprendre. Cet avenir était donc fortement compromis cependant, Ran ne voyait pas ça comme un échec. Elle s'aimait elle et c'était déjà amplement suffisant. Alors que son attention était porté ailleurs, la jeune femme ne vit pas tout de suite la personne lorgnant sur son sac. Elle se réinstalla confortablement, les coudes reposant sur le dos du banc, les bras ballants et jambes croisées.
Prenant une longue inspiration, elle reprit son activité première : détente et méditation. Mais son instinct lui souffla d'ouvrir un œil, ce qu'elle fit. Une main semblait convoiter son sac. Sa main manucurée encercla le poignet du voleur et le tira un peu vers elle afin de mettre son propriétaire dans la lumière. « Toi ! » fulmina-t-elle en le reconnaissant. Ran oubliait rarement un visage, il était celui qui avait fuit son laboratoire, abîmé du matériel et pour qui elle avait dû rendre des comptes. Elle n'allait donc pas lui laisser le loisir de lui échapper une nouvelle fois. Ne comptant pas sur sa force -quasi inexistante-, Ran opta pour un étau de griffes. Ses longs ongles peinturés aux couleurs chaudes s'enfoncèrent dans la chair du jeune homme. Il aurait peut-être mieux fait de rester coucher ou, du moins, de s'abstenir de joueur les voleurs à la tire.
Sujet: Re: The snake and the mouse ღ Terran Jeu 19 Aoû - 20:55
Terrence Sawyer
◦ Miroir : ◦ Arrivée sur Eden : 08/08/2021 ◦ Messages : 67 ◦ Pièces : 848 ◦ Avatar : Brenton Thwaites ◦ Crédits : Lumos solem stuff ◦ Âge : 25 ans ◦ Orientation et statut civil : Hétéro et libre ◦ Emploi/études : Plongeur dans un restaurant de la zone Nord ◦ Inventaire :
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The Snake and the Mouse
Le ciel est clairsemé lorsque je sors du boulot. Rabattant ma capuche puis les mains dans les poches, je me faufile parmi la foule. Comme à chaque fois, mes yeux scrutent furtivement les horizons à la recherche d'un garde ou d'un drone. C'est toujours la mission de se balader dans Eden de façon clandestine mais j'en ai pris l'habitude et j'aurai bien du mal à me passer de ces petits coups d'adrénaline lorsque je suis sur le point de me faire prendre. Cette sensation d'excitation qui parcourt mon corps et donne à mes muscles l'ordre de s'activer et vite. J'ai l'impression de pouvoir tout faire quand ça arrive, je prends ça pour un jeu. C'est ce qui me maintient en alerte et en vie sinon cela ferait longtemps que je croupirai je ne sais où.
Quoi qu'il en soit, aujourd'hui ne déroge pas à la règle. Je tape mon meilleur sprint entre les passants, me prends des coups d'épaules et en donne par la même occasion, manquant à de nombreuses reprises de me gameler. Mais je tiens bon et arrive jusqu'au parc en ayant réussi à semer les deux drones qui me pistaient. C'est tenace ces bêtes là mais l'informatique ne rivalisera jamais à la spontanéité de l'être humain. Essoufflé comme un buffle, je me laisse tomber sur le parterre verdoyant. Mon ventre bouge au rythme de mes inspirations effrénées avant de reprendre une allure plus régulière. Je relève mon buste et m'appuie sur mes coudes. La zone Est est la plus vaste, moins de population donc moins de contrôle et ça me va très bien.
Tandis que le soleil gagne son combat contre les nuages, j'observe les alentours avant de capter la dépouille d'une vieille enveloppe. J'arque un sourcil. C'est bizarre, il me semble familier ce bout de papier. Instinctivement je tapote ma veste puis fouille la poche intérieure : v i d e ! La poche arrière de mon jean : i d e m. Putain de merde ! Pardon papa, maman pour ces vulgarités mais là, c'est de circonstance. Mon salaire vient de se faire la malle dans la nature. J'ai dû en faire des heureux, fait chier. Je tiens des comptes et perdre un mois de salaire ne va pas m'aider. Je suis à deux doigts de m'arracher les cheveux quand une femme passe devant moi sans me voir. Au vu de ses fringues et de ses manières, elle a l'air plus que friquée. Une idée dicté par le malin s'impose à moi mais je la chasse en secouant la tête. Pourtant, me voilà quelques minutes plus tard à lorgner sur son sac à main. Je fais le signe de croix avant de lever les yeux au ciel. Pardon. Mais ceux qui ont le plus ont le devoir de partager avec les plus démunis, n'est-ce-pas ? J'ai pas le temps de débattre plus, ma main s'avance déjà vers la anse de cuir avant de se faire stopper net.
- Sorry lady ! Dis-je embarrassé en secouant ma mimine comme on pourrait le faire après s'être fait pincer le doigt par un crabe pour s'en débarrasser. Je sens ses ongles s'enfoncer dans ma chair et son ton m'informe qu'elle me connaît. Je lève la tête, toujours accroupi et le bras dans le trou du banc. Et merde, mauvaise pioche. Difficile de ne pas croire en le courroux du karma quand il se passe des choses pareilles. - Bien ou bien depuis la dernière fois ? Moi la perf m'a laissé un petit bleu et j'pense même avoir fait une petite allergie au sparadrap mais ça va mieux. Un sourire traverse mon visage même si j'ai bien conscience que je suis dans la mouise. Puis je tente une carte. Je n'ai rien dit sur ce que j'ai vu dans votre centre. De ma main libre, je signe de fermer ma bouche avec une fermeture éclaire. Je sais garder un secret, on peut s'arranger. Je regarde nos deux mains, elle pense vraiment que l'étau de ses doigts peut m'arrêter ? Sérieusement, j'aime pas trop me battre avec une femme.
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Sujet: Re: The snake and the mouse ღ Terran Dim 22 Aoû - 0:19
Ran J. Hwang
Scientifique Babel Group
◦ Miroir : ◦ Arrivée sur Eden : 01/08/2021 ◦ Messages : 97 ◦ Pièces : 848 ◦ Avatar : Lee Ji Eun (IU) ◦ Crédits : Teru ◦ Âge : Bientôt 27 ans ◦ Orientation et statut civil : Aime les hommes, les beaux. Célibataire ◦ Emploi/études : Responsable de laboratoire de recherches. Assignée au secteur expériences H. ◦ Inventaire : → Pass Noyau
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Elle qui pensait pouvoir passer une journée de repos tranquille, c'était raté. Les moments de détente étaient de courte durée et la réalité revenait toujours la frapper de plein fouet. Roulant des yeux, elle tira un peu plus sur le poignet de son voleur tandis qu'elle éloignait son sac de son autre main. Il n'était pas encore né celui qui arriverait à la dépouiller de ses biens, seuls les bailleurs du noyau avaient réussi cet exploit lorsqu'ils l'en avaient expulsé sa mère et elle. Mais c'était un passage de sa vie appartenant au passé désormais donc inutile d'y penser. Ran revint au présent et planta son regard flamboyant dans celui de son rat de laboratoire. Il avait l'air de prendre cette rencontre à la rigolade, pensant qu'une petite blague lui ferait oublier ses méfaits mais que nenni. La scientifique fit mine d'être réceptive à son humour en laissant échapper un gloussement aigu puis, non pas qu'elle était naïve au point de le croire mais quand même, elle retroussa la veste de son avant-bras afin d'en dévoiler son pli du coude. « Je ne remarque rien. » constata-t-elle, insistant bien sur le dernier mot. Elle se souvenait lui avoir inoculé une molécule fraîchement synthétisée et souhaitait vérifier la moindre anomalie. « La liste s'allonge... en plus d'être fuyard et voleur, tu es un menteur. »
Son ton se voulait accusateur et comme ça ne suffisait pas à marquer son agacement, elle fit claquer sa langue. L'autre changea de tactique, sentant certainement qu'il n'allait pas s'en tirer facilement. « Qui te dit que j'ai envie de négocier avec toi ? » Il parlait de ce qu'il avait vu au sein de Babel Group. Ran ne s'en faisait pas trop à ce sujet puisqu'il avait passé son temps à courir telle une petite souris coincée dans un labyrinthe. Puis qui croirait un sans-ticket prêt à tout pour se faire une place à Eden ? Dénigrer les plus grands ? Erreur fatale, tout le monde savait que pour bien vivre il ne fallait pas poser trop de question ou en savoir trop. En réponse à sa demande d'arrangement -et parce qu'elle savait que ça se faisait- : « Une langue ça se coupe. » Les mains aussi par la même occasion mais elle se retint de le lui dire. Visiblement, il n'apprécia pas la menace à peine voilée. S'il décidait d'en venir aux mains, Ran avait bien conscience qu'elle perdrait.
Alors elle lâcha sa prise, non contente d'avoir pu laisser un peu de sa patte sur lui. Les griffures, sa signature. Cependant, elle n'en n'avait pas fini avec lui. Qu'elle était le plus simple ? Attirer l'attention des drones pour un contrôle d'identité ou faire une esclandre en se jetant telle une hystérique sur lui histoire d'en revenir à la première option ? « Profite de tes derniers instants de liberté. » dit-elle en lui souriant à pleine dents. Se relevant, elle attrapa son sac et le frappa avec. Elle réitéra l'assaut à de nombreuses reprises, s'imaginant jouer au jeu de la taupe dans une salle d'arcade. « Au voleur ! » Ce brouha soudain alerta quelques passants. Les curieux regardèrent dans leur direction mais sans plus, ils continuèrent leur route, désireux de ne pas être embarqué dans une sale affaire. Ce désintérêt et manque de civisme la fit fulminer davantage. Voilà pourquoi ça allait mal en dehors du noyau et que les sans-tickets pullulaient.
Sujet: Re: The snake and the mouse ღ Terran Jeu 26 Aoû - 20:08
Terrence Sawyer
◦ Miroir : ◦ Arrivée sur Eden : 08/08/2021 ◦ Messages : 67 ◦ Pièces : 848 ◦ Avatar : Brenton Thwaites ◦ Crédits : Lumos solem stuff ◦ Âge : 25 ans ◦ Orientation et statut civil : Hétéro et libre ◦ Emploi/études : Plongeur dans un restaurant de la zone Nord ◦ Inventaire :
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The Snake and the Mouse
Aïe, ce claquement de langue m’indique qu’elle est agacée et que je vais en payer les conséquences. Ma petite plaisanterie ne passe visiblement pas. J’aurai dû prévoir qu’elle était du genre à être naïve et prendre chaque parole au premier degré. Après tout, elle vient du noyau et là-bas, doit y avoir un truc dans l’air qui rend les gens coincés du cul et leur fait perdre tout sens de l’humour. Ou autre possibilité plus que probable : ils en sont dépourvu dès le départ. Quoi qu’il en soit, je dois avouer que le fait qu’elle ait vérifié l’état de mon bras m’inquiète. Je ne sais pas ce qu’ils ont pu me faire dans ce centre lorsque j’y étais inconscient, ni même ce qu’ils m’ont injecté. Trop heureux de m’en être sorti indemne, je n’y avais jamais vraiment songé jusqu’à maintenant. Alors que j’allais mettre des mots sur mes suspicions, les ongles de cette bourge s’enfoncent davantage dans mon avant-bras. Je ne peux m’empêcher de grimacer parce que je sens ma peau craqueler sous ses griffes de démone. Pour le coup, là, j’allais vraiment avoir des marques puisqu’elle transformait ma plaisanterie en réalité. Je tente de négocier mais elle me rétorque qu’elle n’est pas encline à cela puis viennent les menaces. Je tire la langue en m’imaginant la perdre puis déglutit parce que, après ce que j’ai aperçu en m’enfuyant du centre, ils en sont capable ces timbrés !
La force. Je vais devoir en user pour me sortir de là. En plus d’être sur liste rouge dans leur base de donnés car clandestin, la case ‘agresseur de snobinarde’ allait y être ajoutée. Je gonfle mes poumons. Oxygéner mon cerveau va m’aider à prendre la meilleure des décisions et apporter l’énergie à mes muscles pour fuir … encore. Le courage est là, j’ai mon plan qui défile dans ma petite tête. Je suis prêt, je bande mes muscles lorsqu’elle lâche prise. Je l’interroge du regard, elle me sourit à pleine dents. Ça sent le pourri cette histoire.
- J’y compte bien ! Mes jambes s’activent mais le ciel me tombe sur la tête, me ramenant au même niveau que les pâquerettes. Les coups pleuvent et je me demande ce qu’elle a pu mettre dans ce foutu sac. Une brique peut-être ? À l’instant, ça me semble une option plausible. Je tente, comme je peux, de me protéger des coups en utilisant mon bras comme bouclier. La peste se met à crier à l’aide. Je dois réagir et vite avant qu’elle n’ameute toute la garde d’Eden. Nouvel assaut sur mon crâne mais je bloque le geste en tirant d’un coup sec sur l’autre anse, déséquilibrée, la scientifique chute. Petite victoire ! Mon visage regagne un sourire mais je ne dois pas en rester là, je la plaque au sol et l’empêche de gesticuler. Ma main vient bâillonner sa bouche. Vous allez vous taire oui ! J’ai plus la force d’être patient. Ma liberté est en jeu et je ne me vois pas être mis aux fers maintenant. Des personnes m’attendent et comptent sur moi. Je soupire.
- Je crois qu’on peut dire qu’il y a un point partout. Parce que je jubile de l’avoir maîtrisé assez facilement et que je suis un gamin, je lui assène une pichenette sur le front. Des passants autour de nous nous regardent avec insistance. Petite dispute de couple, rien de grave. Dis-je dans un rire jaune, un peu gêné. Ils n’ont pas l’air de vouloir déguerpir avec leur yeux de merlan fris. Vous savez ce que c’est ? Je lui ai acheté un rouge à lèvres fushia alors qu’elle en voulait un couleur bonbon. Le drame ! Ma main quitte sa bouche et je cale mes doigts de chaque côté de sa bouche et lui pince les joues en les secouant un peu. Ainsi, elle ressemble à un hamster. N’est-ce pas chérie ? Je niaise un peu et nos spectateurs finissent enfin par partir. Sans attendre, ma mimine regagne ses lèvres. Je me penche et lui murmure à l'oreille. Si vous voulez que je vous lâche, va falloir me laisser partir sans histoire. Vous êtes en position de faiblesse donc plus en mesure de pinailler. Une langue ça se coupe mais une nuque ça se brise. Les négociations sont ouvertes maintenant ? Oui, non ? Honnêtement, je suis incapable de faire ça mais elle l'ignore.
Alors qu'elle avait l'avantage sur ce parasite d'Eden, la situation se renversa sans qu'elle ne sache trop comment. Son geste fut stoppé en pleine action et son corps fut irréversiblement attiré par le sol, tête la première. Elle se voyait déjà le nez en train de planter des choux et le cul en l'air telle une autruche en pleine période de couvaison. Cependant, le petit rat de laboratoire ne lui laissa pas le loisir de s'afficher dans une position ridicule puisqu'il la plaqua contre le gazon et lui monta littéralement dessus. Ran gesticula comme un beau diable afin de se libérer de son emprise tout en continuant à hurler. Elle aurait au moins la satisfaction de lui avoir éclaté un tympan mais il réagit rapidement à ce désagrément et la bâillonna de sa main. Ses cris s'étouffèrent au fond de sa gorge sans avoir le loisir de franchir la barrière de ses lèvres.
Ce moins que rien jubilait ouvertement sous son nez, ce qui avait pour conséquence de faire enrager la jeune scientifique. La pichenette lui fit voir rouge, si ses yeux pouvaient tuer, il serait déjà mort une centaine de fois et de bien des manières. Ran n'en resterait pas là, il venait de signer son arrêt de mort. Les passants qui assistaient à la scène ne pipèrent pas un mot et acceptèrent bêtement l'histoire que leur fournissait le sans-ticket. Elle roula des yeux, exaspérée par leur manque de sollicitude mais aussi par les propos du rat. Les hommes n'étaient pas doués pour différencier les couleurs aux nuances quasi-semblable donc il ne devait pas déroger à la règle. Quoi qu'il en était, le bâillon manuel libéra sa bouche un instant mais ses doigt calleux vinrent se loger de part et d'autre de son visage, lui pinçant les joues de manière à ce que ses lèvres ressemblent à un cul de poule. Chérie ? « Tu veux mourir ? » demanda-t-elle difficilement, dents serrées. Ignorant la belle, il continua son spectacle et arriva à chasser les curieux. Comprenant qu'il prenait un peu trop la confiance et laissant une marge de manœuvre en se penchant davantage pour lui chuchoter des conneries à l'oreille, Ran en profita pour attaquer. D'un coup de mâchoire, elle mordit la main du sans-ticket et son genoux vint se loger dans les valseuses du jeune homme. Toujours taper là où ça fait mal. Celui-ci s'affaissa sur elle, comme neutralisé par la douleur. Ran le repoussa péniblement et s'extirpa de sous ce poids mort. « Dommage que toute la faiblesse d'un homme réside dans son entre-jambe. » cracha-t-elle.
L'asiatique se releva et épousseta ses vêtements. Elle lissa ses cheveux en arrière de façon élégante avant de donner un coup dans les côtes de l'homme à terre. C'était débile puisqu'elle se fit mal elle-même mais tellement satisfaisant. S'accroupissant à ses côtés, elle lui attrapa la tignasse et l'obligea à la regarder. « Les calculs ne sont pas bons, ché-rie. » Insistant sur le sobriquet débile utilisé un peu plus tôt. Après ce crêpage de chignon, elle était déjà un peu plus encline à négocier parce qu'elle le sentait capable de répliquer de façon méchante et clairement, personne ne l'aiderait dans ce foutu parc, très loin d'être un lieu de paix. « 2 – 1 pour moi mais disons que nous sommes à égalité. » Se relevant avant de croiser les bras. « Je suis prête à négocier. » Un léger sourire sadique mais furtif se nicha aux coins de ses lèvres. « Acceptes de devenir mon cobaye et je te laisse partir pour aujourd'hui. » Le deal était simple, il avait sa liberté à porté de mains, il lui suffisait juste d'accepter de se faire malmener scientifiquement. « Tu peux être utile à l'humanité. » bla bla bla, fallait bien lui secouer un petit ver-de-terre sous le nez à ce gros pigeon.
Les dés Drone dans le coin : NON Points de vie en moins pour Terry /10 => -4 points de vie
Sujet: Re: The snake and the mouse ღ Terran Dim 12 Sep - 13:06
Terrence Sawyer
◦ Miroir : ◦ Arrivée sur Eden : 08/08/2021 ◦ Messages : 67 ◦ Pièces : 848 ◦ Avatar : Brenton Thwaites ◦ Crédits : Lumos solem stuff ◦ Âge : 25 ans ◦ Orientation et statut civil : Hétéro et libre ◦ Emploi/études : Plongeur dans un restaurant de la zone Nord ◦ Inventaire :
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The Snake and the Mouse
Ma bêtise a été de croire que j'étais capable de maîtriser une hystérique. Seule une camisole peut venir à bout de ce genre de femme et malheureusement, je ne me balade pas avec ça dans les poches. Lorsque je me rend compte de ce qu'elle envisage de faire, il est déjà trop tard. J'arrache ma main de ses dents, me mordant la langue afin de ne pas hurler et attirer de nouveau l'attention des passants. C'est bête à dire mais mes mains sont mes outils de travail parce que, avouons-le, faire la vaisselle avec les pieds c'est nettement moins pratique. J'aime les challenges mais je ne me sens pas de relever celui-ci, trop périlleux et trop de risque de me retrouver à la porte. J'ai suffisamment galéré pour trouver ce job. Le salaire n'y est pas mirobolant mais suffit à me nourrir. Alors que j'admire son œuvre, elle en profite pour m'achever. Son genou se loge en plein dans ma virilité. Bingo ! En plein dans le mille, mon bras ne me porte plus et je vois des étoiles.
Je roule sur le côté en me tenant les parties douloureuses. C'est terrible d'avoir une faiblesse si accessible, pour le coup, je suis bien d'accord avec elle. Dommage, oui. Il nous faut bien un désavantage pour donner une chance aux femmes. Je ne suis pas du genre macho, au contraire je suis pour l'égalité homme/femme mais celle-ci me fait sortir de mes gonds et oublier mes principes. D'ailleurs, elle me conforte dans l'idée qu'elle n'est pas humaine puisqu'elle m'enfonce la pointe de ses chaussures de luxe entre les côtes. J'étouffe une plainte et me tortille de douleur. Il faut toujours se méfier de l'eau qui dort et ne jamais pousser une personne gentille à montrer une facette obscure de sa personnalité. M'obligeant à la regarder, elle attise mon agacement. J'enveloppe sa main de la mienne et la serre jusqu'à ce qu'elle relâche sa prise sur mes cheveux. Lâche ça ! J'ai pas envie de devenir chauve avant l'heure. Elle a déjà contribué à diminuer mes chances de procréer, il est donc hors de question qu'elle continue à me malmener. Je ne suis pas quelqu'un de fier mais j'ai un certain orgueil à préserver. Les seules chances qu'elle a, c'est que je suis en situation irrégulière et que je tiens à ma vie et liberté. Saleté de profiteuse.
Je me relève en me tenant le flanc gauche. J'ôte ma veste pleine de poussière et la secoue dans sa direction exprès avant de la laisser choir sur mon épaule. La voilà prête à négocier, Amen ! Je suis tout ouïe, bé-bé. Les surnoms ont l'air de l'agacer, moi, ça me fait rire donc pourquoi m'en priver ? Tandis qu'elle m'expose ses conditions pour que je puisse repartir sans embrouilles, je lève mon tee-shirt et observe les dégâts. Devenir son cobaye. Ohla, minute papillon ! Ça sonne pas génial à mes oreilles ça et selon ma logique, ça veut dire que je dois retourner dans ce laboratoire de savants-fous. J'arque un sourcil et la regarde d'un air 'sérieusement ?'. Euh les tests ne sont plus effectués sur les animaux ? Je regrette déjà d'avoir posé cette question, me rendant compte que je lui ai bêtement tendu le bâton pour me faire battre. Elle me considère clairement comme un insecte qu'il faut écraser. Bon, faut tout de même que je réfléchisse à cet arrangement. Ce que ça peut m'apporter de bon ou pas. C'est bien payé ? Bah oui, si je donne mon corps à la science, j'espère au moins que la rémunération est en conséquence. C'est pour lutter contre le virus KTV ? J'ai pas fait de grandes études mais me semble quand même que pour savoir si un vaccin fonctionne, faut l'inoculer sur une personne atteinte. Cqfd. Je crois que je ne suis pas prêt à devenir un macchabé bavant même contre tout l'or du monde ou pour une quelconque avancée de la science.
J'ai déjà ma réponse en tête : Va te faire voir. Mais c'est tout autre chose qui sort de ma bouche. Marché conclu. Finis-je par dire en lui tendant ma main marquée de sa dentition parfaite. Qu'est-ce qui m'a fait changer d'avis ? Rien mais je dois gagner du temps et j'ai rien trouvé de mieux que de lui faire croire que j'accepte son offre. Mon entre-jambe se remet à peine du traumatisme vécu, je doute de l'élégance de ma démarche si je décide de fuir maintenant. Je n'irai pas bien loin, j'en ai conscience donc je m'évite une honte certaine. Tu me donneras l'adresse et l'heure du rendez-vous. J'apporterai mon stylo pour signer le contrat, tout ça. Allez, fais ta révérence Terry et taille-toi pendant qu'elle est confuse. Elle ne sait même pas comment je m'appelle, la réciproque est vraie et ne semble pas capter que je ne pourrai jamais entrer dans le noyau à l'aise pour tenir ma part du marché. Sur ce, ravis d'avoir fait affaire avec toi et d'pouvoir aider l'humanité. Ciao poupée. Je tourne les talons, prêt à lui fausser compagnie.
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Sujet: Re: The snake and the mouse ღ Terran Sam 18 Sep - 21:29
Ran J. Hwang
Scientifique Babel Group
◦ Miroir : ◦ Arrivée sur Eden : 01/08/2021 ◦ Messages : 97 ◦ Pièces : 848 ◦ Avatar : Lee Ji Eun (IU) ◦ Crédits : Teru ◦ Âge : Bientôt 27 ans ◦ Orientation et statut civil : Aime les hommes, les beaux. Célibataire ◦ Emploi/études : Responsable de laboratoire de recherches. Assignée au secteur expériences H. ◦ Inventaire : → Pass Noyau
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Les deux énergumènes se tortillèrent en rythme, l'un parce qu'il venait de se prendre un coup dans les côtes et se faisait tirer les tifs, l'autre parce qu'elle était en train de se faire broyer la main. Elle aurait aimé tenir plus longtemps à ce petit jeu mais Ran ne supportait pas bien la douleur physique. Elle lâcha donc sa prise et se redressa, l'air hautain. « Ça ne serait pas pire que ce que tu as là. » dit-elle en massant légèrement le dos de sa main. Ne voulant pas faire sortir le mister Hyde enfoui en lui, Ran se calma et annonça qu'elle avait une proposition à lui faire. S'il souhaitait pouvoir jouir de sa liberté, il devait accepter de devenir rat de laboratoire. L'offre était plutôt équitable selon la scientifique, de toute façon, le sans-ticket n'était pas trop en position de négocier quoi que ce soit. Elle lui faisait une fleur en quelque sorte.
Ran le regarda se relever péniblement sans chercher à l'aider, trop heureuse de remarquer une certaine souffrance dans l’exécution de ses gestes. Il l'avait bien mérité ce merdeux après tout, le fautif c'était lui et non elle. Gamin, il déploya sa veste et la secoua sous son nez afin de lui montrer son mécontentement de façon insolente. Une grimace dédaigneuse s'afficha sur le visage de la belle avant de toussoter lorsque la poussière virevolta à proximité de ce dernier. « Les animaux ne méritent pas de tels châtiments. » déclara-t-elle pour lui faire comprendre qu'elle ne le considérait pas comme un animal, non, mais bien comme quelqu'un d'inférieur à ces bêtes, pire qu'un nuisible. Puis elle se reprit, elle voulait tout de même qu'il daigne accepter donc elle opta pour le côté héroïque de la chose : sauveur de l'humanité parce qu'il a accepté de confier son corps à la science. C'était beau comme fin, nettement plus classe que de finir au trou ou mourir de faim. Mais il s’intéressa à l'aspect financier. Évidemment. Pourquoi n'y avait-elle pas pensé ? La carotte pour ce pauvre mec pas capable de se payer un ticket d'entrée était tout simplement l'argent.
La jeune femme leva les yeux en l'air devant cette évidence qui ne l'avait même pas frappée. « Bien évidemment. Nous sommes généreux chez Babel Group » Un sourire énigmatique aux lèvres. Le laboratoire pharmaceutique ne débourserait pas un seul centime pour lui mais il n'était pas censé le savoir. Il ne savait certainement pas grand chose de ce qui se passait au sein du noyau, dans les grandes entreprises. Les petites gens étaient des ignorants, des niais qui se contentaient de vivre leur vie ou la subir. Elle en avait eu la preuve avec les passants qui pensaient réellement qu'une querelle de couple se déroulait sous leurs yeux. « Notre priorité est la sécurité d'Eden et de son noyau. Nos recherches se penchent effectivement sur le virus KTV mais nous ne pouvons mettre la population en péril. Je me contenterai essentiellement de ton sang et patrimoine génétique. » Mensonges. Mais ils avaient au moins atteint l'objectif qu'était de le convaincre d'accepter, semblait-il.
Ran jaugea la main tendue du sans-ticket. C'était comme ça qu'ils faisaient lorsqu'un marché était conclu ? Bien. Elle lui checka prestement la main mais lorsqu'il tenta de se défiler de façon gauche, elle comprit qu'il se foutait royalement d'elle. Il n'avait aucunement l'intention de revenir vers elle. Son stylo ? Le contrat ? Foutaises. Elle se serait mise des claques pour avoir été aussi crédule l'espace d'un instant. « Hep hep hep ! » dit-elle en le retenant par une des boucles de tissu de son pantalon. « Tu m'as pris pour une cruche ou quoi ? T'es peut être habitué à côtoyer des abrutis mais on me la fait pas à moi. » Elle devait obtenir son identité mais peu de chance qu'il lui donne la bonne si elle le questionnait. Il fallait donc qu'elle le fasse à sa manière et ça n'allait pas lui plaire. Mais avant : « Nom, prénom. » exigea-t-elle en lui donnant une chance de prouver qu'il n'était pas qu'un vulgaire menteur. Puis finalement sans attendre une quelconque réponse, elle sauta sur lui et lui arracha une poignet de cheveux. Une scientifique aussi talentueuse qu'elle savait faire parler l'ADN. Ce rat serait amené à elle dès lors qu'elle l'exigerait. « On va se revoir rapidement. » affirma-t-elle, confiante, en lui tapotant la joue. « Que la partie de cache cache commence mon chou. »
Sujet: Re: The snake and the mouse ღ Terran Mer 13 Oct - 19:04
Terrence Sawyer
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Identité ◦ POINTS DE VIE: (91/100) ◦ LIENS : ◦ ÉTAT: Sain
The Snake and the Mouse
La seule chose qui pourrait me faire réellement hésiter quant à cette histoire de don de soi pour la science est la rémunération. Je sais qu'en disant cela je passe pour un matérialiste, ou quelqu'un de vénal mais je m'en fiche. Honnêtement, quand t'es au fond du trou, t'es prêt à tout pour t'en sortir. Peut-être que mon discours serait différent si je n'avais pas perdu le fruit de nombreuses heures de travail mais en ce moment j'ai l'impression d'en être à ce stade. Alors quand elle me dit qu'ils sont du genre généreux, j'ai envie d'y croire. Babel Group est connu pour être le plus grand laboratoire pharmaceutique d’Éden, ils peuvent bien dilapider un peu de leur argent en échange de services rendus.
Je l'écoute attentivement tout en me demandant comment me sortir de là. La fuite par un sprint n'est pas une option donc je dois être plus malin qu'elle. J'opte donc pour lui faire croire que j'accepte son contrat. Ma pauvre condition me hurle de gober ses conneries de générosité et y foncer les yeux fermés mais ma raison et le respect que je me porte à moi-même me dicte de refuser l'offre. Je ne vais pas m'abaisser à jouer les cobayes parce qu'on me secoue une liasse sous le nez. Faut que je reste droit dans mes bottes. Être sans le sous c'est difficile mais être sans le sous et malade c'est pire. Ma décision est prise, je ne remettrai pas un pied là-bas et pourtant ma bouche vient d'annoncer le contraire. Simple stratégie pour qu'elle me lâche la grappe. Je lui tend ma main, elle la jauge d'une manière étrange avant de me la checker. Ça me déstabilise un instant mais je ne perds pas le nord et commence à faire demi-tour, direction le sud.
J'entame mon premier pas vers la liberté mais mon pantalon semble ne pas vouloir m'accompagner. Je me tourne et pose mes yeux sur le doigt qui s’est insidieusement glissé dans l’une des sangles de mon jean. Fait chier, si j’avais su, j’aurai mis une ceinture ! Elle me fait comprendre qu’elle est moins bête qu’elle en a l’air et franchement, rien ne me vient à l’esprit en matière de réplique intelligente donc je préfère m’abstenir. Lorsqu’elle me demande mon prénom et nom, je décide d’être honnête. De toute façon, je suis coincé et elle est de la même trempe qu’un chat qui aime jouer avec sa proie avant de la bouffer. À cet instant j’ai perdu mais je compte bien réfléchir et trouver une solution une fois loin de son poison. Terren… mais la furie me saute dessus et m’arrache les cheveux par poignées. Hey mais ça va pas ! Tu ne côtoies pas d’abrutis mais t’es toi-même une grosse malade, cinglée va. Dis-je en m’aplatissant les mèches sur le crâne. Comptes-y ouais, on va se revoir. Ma mâchoire se crispe. J’peux y aller maintenant ? Pour me cacher j’entends. Comme elle a eu ce qu’elle voulait, j’en déduis que je peux partir. Je lui lance un regard moins jovial qu’à l’ordinaire avant de tourner les talons et retourner vers mes quartiers, les voies souterraines. Faut que je trouve une solution pour me sortir de là et essayer de passer du jeu du cache cache au jeu du loup. Avec pour rôle principal celui du grand méchant.
Accueil 
Une légère brise vint faire voler les mèches de cheveux de Ran. Qu'il était agréable de profiter d'une pause au sein de ce magnifique parc, loin du tumulte du noyau. La jeune femme ferma les yeux tandis que sa main se nicha sur le sommet de son crâne, empêchant son chapeau de prendre la fuite. Ses nombreuses heures supplémentaires au boulot commençaient à avoir raison d'elle et la fatigue se faisait nettement ressentir. L'attention n'y était plus et elle perdait en conscienciosité, chose complètement inconcevable à son niveau. On attendait beaucoup d'elle donc elle se devait toujours d'être au top et avoir les idées claires. Mais aux oubliettes la pression, aujourd'hui elle avait décidé d'occuper son jour de repos à flâner dans l'extension du noyau.
Le ciel est clairsemé lorsque je sors du boulot. Rabattant ma capuche puis les mains dans les poches, je me faufile parmi la foule. Comme à chaque fois, mes yeux scrutent furtivement les horizons à la recherche d'un garde ou d'un drone. C'est toujours la mission de se balader dans Eden de façon clandestine mais j'en ai pris l'habitude et j'aurai bien du mal à me passer de ces petits coups d'adrénaline lorsque je suis sur le point de me faire prendre. Cette sensation d'excitation qui parcourt mon corps et donne à mes muscles l'ordre de s'activer et vite. J'ai l'impression de pouvoir tout faire quand ça arrive, je prends ça pour un jeu. C'est ce qui me maintient en alerte et en vie sinon cela ferait longtemps que je croupirai je ne sais où.