Hallucination (Ellie et Liv)

Hallucination

Two roads diverged in a life, and you, you took the one less travelled by, and that has made all the difference.

Sable à perte de vue. Lívia commençait à perdre patience, ce désert n'avait-il donc pas de fin ? Elle avançait en traînant des pieds en se disant que chaque pas la rapprochait un peu plus de son point terminal. Le soleil tapait fort sur le sommet de son crâne, la menaçant d'insolation mais elle avait récupéré une sorte de châle sur le corps presque momifié de ce qui devait être autrefois un homme d'une quarantaine d'années. Malgré le dégoût que cela pouvait lui apporter, elle enveloppa son visage avec. Les ultra-violets filtrés, elle avança avec plus d'entrain. Au bout d'une heure de marche, un mont sableux se profila sous ses yeux. Elle les frotta bêtement et se maudit intérieurement. Les pupilles irritées par les grains de sable, elle se demanda s'il ne s'agissait pas d'un mirage. De vieilles ruines semblaient résister aux assauts inlassable du désert. C'était bien sa veine, un léger sourire égaya son visage en sueur. De l'ombre ! Et peut-être même qu'elle y trouverait des ressources. Requinquée par cette pensée, un regain d'énergie prit contrôle de son corps et la fit arriver sur place en un temps record. Liv se racla la gorge bruyamment, c'est qu'il s'agissait de vérifier que les lieux étaient vide de toutes présences vivantes ou morte-vivantes. Et comme elle n'était jamais trop prudente, elle se saisit d'un galet jonchant le sol et l'envoya valser dans les entrailles de la ruine. Un poc sonore lui indiqua qu'il avait fini sa course contre une paroi. Perfecto. La voie était libre, de ce fait elle se faufila dans cette tanière ombragée. Farfouillant les alentours en quête de denrées, elle déplaça des bouts de tôle en prenant soin de ne pas se blesser. Au fond du grand espace qu'offrait l'abri, un large couloir. La noirceur qui y régnait ne mettait pas Liv en confiance. Prudence. Elle n'irait pas s'engouffrer plus loin. Au bout d'un moment, elle soupira et se laissa tomber sur ses fesses. L'épuisement prit possession d'elle. Le buste bascula afin de se caler contre le sol et son avant-bras se plaça devant ses yeux, qu'elle ferma. Elle aurait pu explorer plus loin si seulement on ne lui avait pas voler le zippo de Rowan. C'était l'unique objet qu'elle avait de lui, un présent cher à son cœur et on le lui avait chapardé. Rage. Liv se roula par terre, évacuant l'énervement qui montait sournoisement en elle. Te extraño tanto... Chuchotement. C'était la première fois que ces mots franchissaient la barrière de ses lèvres. D'habitude, ils restaient bien sagement dans sa cervelle mais la fatigue de la survie devait y être pour beaucoup. Son bras retomba mollement contre son corps et ses yeux roulèrent instinctivement sur l'entrée de la ruine. Un léger mouvement effraya son palpitant qui se mit à tambouriner contre sa poitrine. Ses muscles s'activèrent en chœur et elle se retrouva bien vite sur pied. Liv se positionna en mode auto-défense, attendant de voir si son esprit ne lui avait pas joué des tours.

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Hallucination

Liv et Ellie

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Le 02 Juin 2101

Veste adorée repose sur ses hanches, sueur trempe son dos, bouche est pâteuse mais une gorgée qu'elle fait tourner depuis quelques minutes déjà à au moins raison de la soif - pas de la déshydratation cela dit, mais pour l'instant n'en ressent pas les effets. Elle ne s'en sort pas si mal, depuis trois semaines dehors, seule - orgueil dirait même qu'elle gère la fougère. Il lui reste des rations pour quelques jours encore, et un tour dans la forêt la semaine dernière lui a permis de se procurer quelques plantes pour pallier à certains manques - fer ou vitamines. Il lui reste de l'eau aussi, deux bouteilles - un litre entamé. Mais elle économise jusqu'à l'oasis qu'on lui a promis dans ce désert (enfin dont on lui a parlé).

Elle aurait dû investir dans des lunettes de soleil, des raquettes et un foulard - aurait dû y chaparder à la famille avant de partir. Sauf qu'elle avait pas prévu de passer par le désert elle, préférant largement les plaines et la forêt qu'elle connaît déjà. Mais voilà, Ellie a des bonnes idées parfois - genre se ravitailler en eau comme la nourriture elle a de quoi faire. Soupire, elle tourne et retourne - est-ce qu'elle assumera un jour qu'elle est paumée ? Non. Puis elle est déjà trop loin pour faire demi-tour. Juré elle a dû la rater, cette oasis. Juron lui échappe - mais c'est pas comme si c'était la première fois. Son seul avantage pour l'instant, c'est qu'y a pas de Kontvykh à l'horizon (mais c'est pas dit que y en a pas qui se cache sous le sable). Faudrait qu'elle trouve une arme aussi, un jour. Un couteau ou un truc qui s'enfonce facilement dans le crâne d'un mort. Et c'est sur ces belles pensées qu'elle aperçoit au loin ce qui semble être des constructions faites par l'homme. Des ruines peut-être ?

Nez se retrousse, anglaise prend quelques secondes pour réfléchir. Peu de chance d'y trouver de l'eau ou des armes, mais de l'ombre et de quoi s'abriter du sable, oui. Y faire une pause sera une bonne chose. Fairley s'en rapproche alors, observant les sept recoins qui pourraient cacher un mort ou deux - ou pire, un survivant avide de lui prendre sa jolie veste en cuir (très pratique contre les morsures ou griffures des fléaux) ou voulant la tuer, c'est possible aussi. Ca serait pas la première fois. Soupire énième, elle reste quelques minutes à patienter dehors, n'ayant rien pour s'assurer de sa sureté dans les ruines - ceci dit elle serait plus en sécurité dans un dédale de pierres qu'exposée ainsi en plein milieu du désert sûrement. Alors elle finit par s'y rendre, toujours sur ses gardes, s'appuyant sur les murets pour faire moins de bruit et vérifier chaque angle, jusqu'à s'engouffrer un peu à l'intérieur avant de ressortir d'un autre côté. Ouais, des ruines quoi.

Mais des ruines déjà habitées. En tournant la tête, c'est le corp allongé d'une jeune femme qui attire d'abord son attention. Et ça bouge. Shit shit shit. Demi-tour, elle se cache du côté où elle est arrivée, faisant face à deux entrées. Oh, well. Récapitulons. Y a une meuf v i v a n t e (précision importante), qui n'a pas l'air d'un zombie, dans le coin. Bien. Deux choix - Ellie vérifie qu'elle n'a pas été grillée et continue son chemin pépère - ou, elle lui tape la discut, s'allie, deviennent meilleures amies, tout va bien dans le meilleur des mondes. Autant dire qu'elle n'a qu'une seule possibilité. Parce que la deuxième est digne d'une histoire d'ado irréaliste (et surtout pas digne d'Ellie). Prenant enfin son courage à deux mains, elle jette à coup d'œil à l'intérieur. Pour cette fois-ci retrouvée la demoiselle en position d'auto-défense. Ah, yes-euh. Ellie se décolle du muret, baisse un peu son centre de gravité et fait face, une main en avant.

"Bon, écoute, on va faire comme si on ne s'était jamais croisées, ok ? C'est un pur hasard qu'on se soit retrouvées là en face à face. Je ne te veux pas de mal, donc je vais juste partir dans cette direction." Signe de la main pour lui montrer de quel côté elle compte s'en aller, sans la quitter des yeux. Brune ressemble à un animal sauvage - et pour cela, Ellie n'est pas certaine de s'être bien faite comprendre, avec son anglais de faux petit bourge. "Hum, tu parles anglais ? Oui ? Non ? Español quizás ?" Elle joue toutes ses cartes, puis attend une possible réponse - quand même heureuse de pouvoir parler les deux langues autrefois les plus parlées du monde.

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@Eloïse Fairley | @Lívia Alcantara

L'allure de son palpitant ralentit en constatant qu'elle avait affaire à une humaine et non un Kontvykh. Il était plus aisé de tenter une conversation courtoise avec quelqu'un en pleine possession de ses facultés mentales plutôt qu'une bête ayant pour seul but de se servir d'une de tes phalanges comme d'un cure-dent. À cette pensée, Liv déploya les doigts de sa main et grimaça. Ses yeux suivirent ensuite la direction que la fille lui indiquait, elle ne comptait pas rester. Soulagement. Maintenant, il fallait qu'elle joigne le geste à la parole et déguerpisse des lieux pour que l'espagnol puisse se détendre totalement. Mais l'autre n'avait pas l'air de vraiment vouloir partir alors Liv esquissa un petit signe de la main signifiant 'barre-toi de là'. Sans réaction. Cette fille était aveugle ou faisait semblant de ne pas comprendre, qu'importe, Liv était arrivée la première sur les lieux donc elle ne se laisserait pas déloger. L'endroit était assez grand pour deux. Soupir blasé. Regagnant sa position initiale, elle dessina un petit cercle à l'aide de son doigt sur la poussière qui recouvrait le sol sans pour autant défaire son attention de l'intruse. Mots dans sa langue maternelle. Relevant la tête vivement, elle chercha à sonder l'autre. Celle-ci devait avoir intercepté son chuchotis tout à l'heure, ce n'était pas possible autrement. Je … me débrouille. L'anglais, elle l'avait appris aux côtés de Rowan. Le pauvre s'en était arraché les cheveux tant Lívia manquait de concentration et d’assiduité dans cet apprentissage. J'ai eu un bon prof. Secouant la tête, elle se mordit les lèvres en se rendant compte que sa langue s'était déliée. C'était trop tard maintenant pour l'ignorer totalement, elles avaient établi un premier contact donc autant assouvir sa curiosité. Ton accent est bon, tu es espagnole ? Alors qu'elle attendait une réponse, son ventre se mit à gargouiller. Il était habitué à la famine alors pourquoi se manifester à un moment pareil ? Gêne. Liv se tapota l'abdomen et étouffa un rire embarrassé. Vergüenza. Les vagabonds étaient tous dans le même bateau mais avoir faim laissait entendre qu'elle était en mauvaise posture et par conséquent, qu'il était facile de la mettre à terre. Cependant, Liv se rappela qu'elle n'avait plus rien. Plus rien de valeur à voler à part peut-être les fringues qu'elle avait sur le dos. En parlant de fringue, elle lorgna sur la veste de sa co-squatteuse de ruine. Cette dernière semblait coûteuse et éveilla l'esprit de déduction de Liv. Lui appartenait-elle ? Ce qui pouvait signifier qu'elle était une gosse de riche. Mais alors qu'est-ce qu'elle foutait là à déambuler dans les flammes de l'enfer qu'était ce désert ? Ou était-ce une pillarde, de ceux qui s'attaquaient à leur prochain sans vergogne ? Tu fais quoi ici ? Suspicieuse, elle devint pressante. Réponds !

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Liv et Ellie

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Direction indiquée, la jeune femme à l'allure sauvage observe son mouvement. Toutefois le doute persiste toujours, et surtout, Eloïse dans sa plus grande paranoïa ne veut ni la quitter du regard, ni lui tourner le dos - mais hésite à marcher à reculons vers ce point indiqué (qui sait, peut-être que des Kontvykh ou d'autres survivants attendent qu'elle donne son entière attention à la jeune femme pour lui sauter dessus.) Elle a bien vu, pourtant, le petit signe de main qui signifie "dégage, j'veux pas d'toi ici". Un truc de plus qui augmente la paranoïa déjà bien présente d'Elo. Et qui ne lui plaît pas, mais passe outre, parce que si elle devait faire cas de chaque chose qui lui déplait, elle serait en train de batailler pour tout et n'importe quoi.

Au final, espagnol franchi ses lèvres, comme pour gagner un peu de temps de réflexion. Les pupilles presque brillante de son interlocutrice ne passent pas inaperçue - visage s'apaise un peu, frimousse semble plus calme et moins méfiante. Enfin la brune daigne lui adresser un mot, alors Ellie en profite pour jeter un rapide regard derrière elle - personne à l'horizon, ce qui est déjà bon à savoir pour le moment. "J'ai eu un bon prof." Et mordillage de lèvre - regret sûrement d'en avoir trop révélé, ce qui laisse entendre à l'anglaise que ce prof était important pour elle - et que la discussion peut continuer. "Je vois." Simple et murmure, contraste avec ses derniers mots. Pression semble alors être retombée entre les deux, et Ellie au moins n'a plus la sensation d'être une proie. Il lui semble bien qu'elles font toutes les deux chemin seule, mais mieux vaut rester vigilante : c'est sûrement lorsqu'elle s'y attendra le moins qu'elle risque de se faire avoir en beauté.

Première question franchit les lèvres de la demoiselle, qui doit donc venir d'Espagne (détective Eloïse est au taquet). "Non, je viens d'Angleterre. Mais j'ai eu d'excellents profs, moi aussi." A n'en pas douter cependant, la nature de leur relation était seulement professionnelle. Réponse dans la langue de l'autre survivante, autant continuer dans un langage que toutes les deux maîtrises, non ? Ventre se met alors à gargouiller - Ellie ne peut réprimer un fin rictus moqueur au coin des lèvres. "Hambriento ?" Rieur, alors qu'elle commence à trifouiller ses propres poches de veste pour voir s'il lui reste une barre chocolatée - l'instinct solidaire qui revient, mais qui pourrait lui coûter cher et qu'elle voulait réprimer depuis longtemps. Mouvement attire en prime le regard sur son trésor le plus cher et cela remet l'hispanique sur la défensive. "Wow wow, hold up girl !" (Et au loin on pourrait presque entendre un air de Beetlejuice.) Les deux mains en avant encore, vides de trouvailles, incitant à la paix. "J'suis là parce que j'ai fuit Eden." Explication rapide, avant de se dire que ce n'était peut-être pas la meilleure réponse à apporter.

"Pour faire simple, y a des trucs bizarres qui s'passent là-bas." Quoi exactement, elle n'en sait rien - et surtout Ellie est suffisamment consciente que sa propre santé mentale doit jouer dans sa vision peu objective d'Eden. "J'saurais pas te dire quoi, mais je pense pas que ça soit le plus important pour l'instant." Et par définition, elle n'aime pas parler de tout ça - de ce qu'elle à pu voir, ou vivre et de ses doutes. Observation de nouveau de l'environnement. "J'ai de quoi manger dans le sac, si tu me laisses rester ici quelques heures, je partage." Parce qu'à bien y réfléchir, retourner dans le désert brûlant en plein milieu de l'aprem, c'est sûrement pas la meilleure idée qui soit - et que la fille en face d'elle lui paraît bien moins menaçante qu'une insolation ou un Kontvykh.

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Son air se renfrogna en apercevant le sourire moqueur de l'anglaise. La faim et la soif étaient le quotidien de tout nomade qui se respecte et cette dernière ne semblait pas en souffrir. La méfiance cria à Liv qu'elle n'était pas ce qu'elle prétendait être ou qu'elle ne vagabondait pas seule. Elle avait capté pas mal de points qui ne collaient pas avec une vie de survivant solitaire ou alors, Liv était totalement nulle dans sa façon de s'y prendre. L'autre ne semblait pas aussi mal en point qu'elle, bien au contraire. Elle s'était sans doute rationné récemment et les boîtes de conserve ne poussaient pas dans les arbres, alors quoi ? De plus il n'y avait pas une seule petite touffe d'herbe histoire de se faire une salade printanière dans ce satané désert et pourtant, cette fille paraissait plutôt fraîche. Suspicions. Les heures de marche au soleil avait dû taper sévère sur le crâne de l'hispanique vu que la réalité semblait lui être déformée. Question presque aboyée. Seulement la réponse donnée n'aida pas à apaiser la paranoïa montante de Lívia. Fuir Éden ? Alors que cette ville était présentée comme un havre de paix, promettant protection et vie meilleure à qui souhaite y vivre ? Les sourcils se froncèrent sur un air dubitatif. Très vite balayé par la déclaration de l'anglaise. Son regard se posa successivement sur elle puis le sac dont elle avait fait mention. Réflexions. Pour toutes réponses, Lívia tapota sur le sol à côté d'elle, invitant l'autre à la rejoindre. Son ventre avait tranché, elle ne pouvait pas se permettre de passer à côté d'une offre pareille. Que les choses soient claires tout de suite, je ne te fais pas confiance. Au moins, c'était dit et elle savait à quoi s'attendre. Mais le soleil dehors... enfin voilà quoi. Triturant un pan de son t-shirt. L'anglaise devait bien se douter qu'il ne s'agissait pas de l'unique raison mais tant pis, Liv était prête à passer pour une intéressée du moment qu'elle pouvait prolonger un peu son espérance de vie grâce à quelques biscuits secs ou graines. Lívia. Présentation. Pour briser la glace, bien consciente qu'elle était celle qui l'avait instauré entre elles deux. Les deux jeunes femmes allaient partager un abri pendant quelques heures, elles n'allaient pas rester assises chacune de leurs côtés à se regarder en chien de faïence. Faire confiance était difficile lorsqu'on avait tout perdu après l'avoir donné la dernière fois mais elle tenterait de faire un petit effort surtout qu'il y avait de la bouffe à la clef ! L'hispanique attendit que la blonde se décide à bouger avant de se laisser submerger de nouveau par la curiosité. Eden... dis m'en plus. Elle ne voulait pas croire qu'elle avait fait autant de chemin pour quelque chose de mauvais ou qui n'en valait pas le coup. Liv avait fuit l'Europe, sa troupe et son passé dans l'espoir de trouver cette ville et cette fille disait qu'elle s'était échappé de ses murs. Ça la rendait confuse.

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Liv et Ellie

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Le soleil a bien dû taper sur le sommet du crâne finalement - rien de ce qu'elle dit n'aura pour effet d'apaiser la paranoïa de l'interlocutrice - et Ellie ne peut que la comprendre. Visage fermé, méfiant - ce n'est pas la blonde que ça surprend, l'inverse lui aurait paru plus louche de toute façon et elle a ainsi au moins la présomption de penser que l'hispanique n'est pas aussi dérangée que certains autres vagabonds. Finalement, après un temps de réflexion, demoiselle l'accepte à côté et alors Eloïse, sans se départir de sa prudence, s'avance tout en restant à bonne distance, afin de ne pas paraître ni menaçante, ni envahissante - et de pas être plus en proie au danger.

Mise au point au de la brune. "C'est réciproque." Simple comme réponse tandis qu'elle dénoue la veste et pose le sac entre ses jambes, prête à l'ouvrir. Coup d'œil vers l'entrée. "D'habitude je reste dans la forêt - pour les plantes et la chasse. Si j'avais sût que le soleil tapait si fort, j'aurais tenté de trouvé un ruisseau plutôt que l'oasis." Révélations qui n'apporteront rien d'exceptionnelle à l'interlocutrice, sinon peut-être un peu moins de méfiance. Peut avoir le mérite de répondre un peu mieux à l'interrogation sur sa présence ici. Les horizons se baissent, l'informent qu'il lui reste à présent six boîtes de conserve et sa sacoche de plante, comme dans ses souvenirs. En sort une et ainsi qu'une vieille cuillère récupérée dans les bidonvilles. Ouvre - Lívia - tend. "Ellie. C'est du maïs, j'espère que tu aimes, je n'ai plus que ça et du pâté." Mais la viande coûte cher en ce monde, et elle a encore des choses à apprendre sur la chasse.

Referme le sac, tasse sa veste pour la caler par-dessus puis sous la tête, coussin improvisé mais plutôt confortable, la voilà étendue, la tête suffisamment relevée pour ne jamais quitter du regard l'entrée et avoir Lívia dans son champs périphérique. Le silence apaise un peu et permet à l'anglaise de commencer à trier ses pensées - sauf que la camarade de quelques heures demande à en savoir davantage sur la ville. Soupire mais se redresse quand même. Cercle précédemment tracé repose toujours et alors Eloïse l'entoure lui même d'un autre rond. "Ca ce sont les remparts, et ici la porte d'entrée. Autour, tu as dû le voir, ce sont les bidonvilles, ceux qui attendent d'être tirés au sort pour rentrer. Ou attendent le passeur." Tapote le centre. "Là, c'est le Noyau, aussi entouré de rempart. C'est ici que logent les plus riches, ceux qui gouvernent et décident ou non de te laisser rentrer."

Voilà dans les grandes lignes - mais elle doit déjà le savoir ça, et demande sûrement à comprendre pourquoi Ellie a fuit. Les évènements lui reviennent - le regard fuit, se reconcentre sur l'entrée. Peut-être que sa lippe tremble un instant avant qu'elle ne se ressaisisse. "J'ai fait un stage dans la plus grosse entreprise pharmaceutique et scientifique de la ville. Il y a des choses que je n'ai pas comprises, je ne saurais dire précisément ce qu'il s'y passe, mais généralement, quand on cache un sujet d'étude à un stagiaire c'est qu'on a des secrets qui pourraient mettre à mal toute l'entreprise." Donne un bout de ses doutes, les choses dont elle peut parler - esquive ainsi volontairement le sujet de George, de sa disparition plus qu'étrange. Bâtarde se recouche, les bras derrière la tête. "C'est vrai qu'Eden reste très bien protégée, mais les complots qui doivent s'y jouer valent-ils vraiment la peine de se ruiner la santé pour y rentrer ? Je ne sais pas." Elle a préféré fuir, de toute façon, pour sa propre santé mentale - pour retrouver une part de liberté certainement ou pour conserver un semblant d'espoir quant à la survie de George. Déni d'avoir perdu un sens de sa vie - déni d'injustice.

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Les deux jeunes femmes étaient sur la même longueur d'ondes. Personne ne pouvait compter sur personne, il fallait vivre et appréhender chaque nouvelle relation comme une potentielle future trahison. C'en était fatigant, Liv n'aimait pas se montrer paranoïaque et méfiante à l'extrême mais les dernières années lui avaient apprise à l'être. Elle émit un petit ah de compréhension lorsque l'anglaise lui avoua préférer la forêt au désert. Évidemment, ce devait être plus simple pour se ravitailler en plantes ou petits rongeurs. D'un geste, l'hispanique indiqua un point derrière l'entrée de la ruine. L'oasis est à deux jours de marche, vers l'ouest. Liv n'avait pas forcément un bon souvenir de cet endroit mais le point d'eau lui avait été appréciable. Ellie. Le prénom était doux à ses oreilles, elle le trouvait beau mais se retint d'en faire les louanges. Ses yeux par contre brillaient de reconnaissance et son ventre grogna son impatience en même temps que le couvercle sauta de la conserve. Hésitation avant d'attraper la conserve, son regard interrogea tacitement la blonde. Était-elle certaine de vouloir partager ses ressources ? Lívia attrapa la boîte histoire de caler l'affaire. Ellie lui avait donné et donner, c'est donner. Reprendre c'est voler. Un léger sourire s'agrippa à ses lèvres. La cuillère plongea dans la marre de maïs pour l'emmener jusqu'à sa bouche. Les petits grains juteux explosèrent entre ses molaires. Elle mâcha longuement pour en profiter un maximum et faire durer le plaisir. Pendant ce temps, l'anglaise lui expliquait l'agencement d'Eden. Elle opina du chef sans oser dire qu'elle n'avait pas encore eu la chance d’apercevoir ces fameux remparts. Le désert, elle l'avait parcouru de long en large et en connaissait l'emplacement de chaque grain de sable. Mais jamais encore, elle n'était tombé sur cette fameuse ville à double rempart. Ou il y a des sujets d'études classés top défense pour le commun des mortels. Ç'avait toujours était le cas, en tout temps donc ça n'aurait pas perturbé Liv qu'on lui cache des choses. Elle reprit une cuillerée de maïs en se disant que si cette fille se permettait de cracher sur cette ville, c'était qu'elle n'avait jamais vraiment manqué d'un endroit où vivre. L'hispanique fixa les ronds sur le sol, le regard triste. Ça le vaut... chuchotement. Elle n'était pas prête à la désillusion, tant de kilomètre, une promesse de foyer et de sécurité, ce dont elle avait manqué depuis le bombardement de l'orphelinat. Et puis, ça voudrait dire que Rowan l'avait quitté pour quelque chose qui n'en valait pas la peine. Non, ça lui faisait mal au cœur de penser ainsi. Je n'ai plus rien à perdre après tout. Sourire contrit face à l'anglaise. Elle referma l'opercule de la conserve, consciente qu'elle ne devait pas tout finir d'un coup. Merci. Elle s'étira avant de scruter furtivement la blonde. Tu peux te reposer, j'ouvre l'œil. Liv avait trop de chose en tête d'un coup pour ressentir la lourdeur du sommeil. Le peu de chose que l'autre venait de lui confier remettait pas mal de chose en cause même si elle restait sur sa position. Elle souhaitait voir tout ça de ses propres yeux pour pouvoir en juger.

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Un bruit sourd retentit dans les tréfonds de la ruine.

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Liv et Ellie

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Rarement aussi sociale depuis... depuis. Elle en vient à parler de ses plans, ce qui amène quand même sur une information capitale : l'oasis est bien plus loin que prévu et elle l'a sans doute bêtement dépassé dans sa quête. "Merci pour l'info." Léger mouvement sur les lèvres - se confondrait presque avec un sourire, on aurait pu le jurer si on est fin observateur. Les présentations sont faites et il ne reste plus qu'à remplir sa part du marché : nourrir Livia, qui lui semble bien enfantine à hésiter un instant avant de savourer son dû. La scène fait écho à une autre lointaine rencontre - et il lui semble un instant que l'hispanique est une compagnie sûrement plus agréable que la gamine qu'elle était à l'époque (et soyons honnête, est toujours). Le survivant avait été d'une patience inouïe avec elle. Nostalgie, frisson - secoue la tête et continue ses explications.

Camarade de fortune donne son avis - oui, il y a toujours des trucs trop secrets pour qu'on puisse en parler au reste du monde. Mais ce n'est pas Liv qui est tombée nez à nez avec gars qui n'avait rien à faire là et qui à fuit l'entreprise où elle bossait. Haussement d'épaule. "S'tu le dis." Qui préfère ne pas s'engager dans un tel débat. Jugement dans la voix, rêves qui peuvent être remis en doute. Ca ne lui fait pas plaisir à Ellie de parler de tout ça - mais on lui a demandé, elle répond. La sensibilité de chacun ne peut pas être conservée - pas en ce monde. Au moins, si la brune se rend à Eden, elle saura qu'elle doit faire attention. Hochement de tête - reflet. Anglaise non plus, n'a plus rien à perdre, sinon sa liberté et sa vie. Sourire amer en miroir à celui qu'on lui envoie. "C'est normal." Et bien qu'elle ne décèle pas d'intentions dissimulées dans la dernière phrase, Fairley ne fermera pas un oeil, quoiqu'elle se recouche au moins pour reposer le corps.

Mais bruit sourd vient perturbé ses plans - saute immédiatement sur les jambes, enfile le sac, s'empare de la veste. "Putain, t'as entendu ?" Alors que les pas amènent vers la sortie et le buste est orienté vers la provenance du son. Baisse le ton. "Y a quoi au fond ?" Parce qu'elle espère au moins que l'hispanique a fait le tour de l'endroit - règle basique de la survie, à savoir s'assurer que son environnement craint moins qu'ailleurs. P'tain merde. Observe, prête à décamper sur le champ - ou alors c'est Livia qui l'a bien eu. Allez, c'est bon, elle se barre, sortie n'est plus qu'à trois pas de toute façon. Et tandis qu'elle s'apprête à courir pour sa vie, sauf qu'une silhouette se démarque dans le noir - proche du sol, un rampant ? Ces saloperies qui n'ont plus de jambe ? Et ratééé, c'est un chien ! Vieux, maigre, fatigué. Oh, bichette. Soupire, le palpitant s'apaise. "P'tain, j'espère pour lui qu'il est seul." Mais ça n'empêche pas la blonde de reposer ses affaires et de tenter d'attirer le chien - est-ce qu'elle va sacrifier la fin de son pâté pour lui ? Hum, très mauvaise idée, mais vas-y, Eloïse est une sentimentale - et elle ne sait que trop bien que ce chien n'aura pas la force de se battre (sinon il serait déjà à son cou en train de la bouffer). Alors elle le nourrit, et tant pis pour les rations, elle retournera en forêt pour poser des pièges. "Tiens, c'est pour toi, t'sais que j'ai eu la peur de ma vie à cause de toi ?" Le ton est plus doux, amusé et la main parcourt tendrement le poil ras de la bête.

Dé 10 :
1 - Echec Critique = un ou des Kontvykh, faudra tirer le dé Kontvykh au prochain poste hihi
2 à 5 - Echec = un survivant, peut-être qu'ils sont plus
5 à 9 - Réussite = Un vieux chien décharné et qui n'a plus vraiment la force de se battre
10 - Réussite critique = Tranquille, c'était le vent

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Le membre 'Eloïse Fairley' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Dé 10' :

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@Eloïse Fairley | @Lívia Alcantara

Si tu le dis. Phrase qui signifiait que l’anglaise ne partageait pas son avis. Tant pis, elles ne pouvaient pas être d’accord sur tout. Liv pensa juste que c’était dommage qu’elle se monte la tête ainsi pour des secrets qui n’en valaient pas la peine. L’ignorance était parfois la meilleure des solutions puisqu’en savoir trop n’était jamais bon. Elle avait tellement enduré dans sa vie qu’elle était prête à fermer les yeux sur n’importe quel secret d’état pour vivre convenablement. Décision prise. Elle irait à Eden et s’y ferait une place, ce n’était pas cette inconnue qui allait tout remettre en cause. Son séjour s’était mal passé et alors ? Ça ne voulait pas dire que le sien serait irrémédiablement mauvais. Liv se contenta de balayer la pièce du regard, fermant aussi un débat qui n’aurait aucun intérêt. S’appuyant sur ses bras, elle croisa les jambes et bascula la tête en arrière quand un bruit sourd gronda dans le couloir. Son pouls s’accéléra en réponse et elle se retrouva, elle aussi, sur ses deux jambes, prête à fuir. Hochement de tête. Oui, elle avait entendu et n’était pas sereine. Ses yeux fixèrent le couloir, cherchant une silhouette ou le moindre mouvement, regrettant de ne pas être nyctalope. Il était vrai qu’elle n’avait pas vérifier l’entièreté des lieux avant de s’y installer. Le soleil était insupportable et se mettre à l’abri de ses rayons incandescents était une priorité. Elle aurait aimé pouvoir inspecter totalement l’endroit mais sans lumière ou feu, c’était du suicide de s’engouffrer dans ce tunnel à la noirceur inquiétante. Je ne sais pas. Je n’me suis pas amusée à le visiter. Agacement. Elle se sentait coupable alors qu’elle ne le devrait pas. Puis l’idée de se faire attaquer par un Kontvykh l’angoissait un peu, si bien qu’elle en devenait sarcastique. Ses yeux criblèrent la pièce à la recherche d’un élément pouvant se transformer en arme si besoin ou bien un endroit qu’elle pourrait escalader pour échapper à un Kontvykh. Elle pouvait aussi courir droit dans le désert mais elle s’épuiserait rapidement et tomberait en syncope sans avoir fait cent mètres. Plissement des mirettes et oreilles attentives. Une silhouette s’approcha, pas plus haute que cinquante centimètre. Merde alors ! Son cœur s’emballa de nouveau en s’imaginant avoir affaire à un zombi rampant. Elle devait se mettre en hauteur, il ne pourrait pas l’atteindre comme ça. Des bruits d'halètement se firent plus sonores au fur et à mesure que la créature avançait. Ça approche ! Elle aurait bien secoué le bras d’Ellie mais sa réserve naturelle l’en empêcha. Un chien. Pas de mort-vivant à l’horizon, pas de bouffeur de chair, de corps décharnés mais un malheureux petit chien. Elles avaient flippé pour ça ? La pression redescendit et Liv éclata de rire. C’est un sac à puces. L’hispanique regarda l’autre s’approcher du canidé, le nourrir et lui faire des grattouilles sur le haut du dos. Tu ne devrais peut-être pas... Il était en mauvais état mais ça restait un animal sauvage. On ne savait jamais ce qui leur passait pas la tête et comment ils pouvaient réagir. Puis autre chose assez importante, elles ne savaient pas si les animaux pouvaient véhiculer le virus. Liv fit un geste de la main, assez vague mais qui signifiait un rejet. Repoussement parce qu’elle tenait plus à sa propre vie que celle d’un vieux cabot sur le point de clamser. Il est peut-être infecté. Ne savait pas du tout si c’était possible mais elle préférait y croire. Mieux valait prévenir que guérir. Donc si l’anglaise se faisait mordre, Liv partirait du principe qu’elle a le virus et elles ne pourraient plus partager cet endroit.

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Hallucination

Liv et Ellie

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Non – les deux vagabondes ne sont pas sur la même longueur d’onde, mais est-ce qu’on peut leur en demander autant ? Pas vraiment – d’un elles ne sont pas ici en rendez-vous amical avec pour but de devenir meilleures amies pour la vie, deux - Ellie n’est pas aussi regardante sur les idéaux de ses camarades de fortune et celle-ci lui a quand même offert le gîte en échange du couvert. C’est ainsi dans la survie, du donnant-donnant à moins d’être un pillard sans scrupule – ou une voleuse trop fiévreuse. Finalement, il est temps de se reposer et la blonde ne se fait pas prier – elle se recouche, les yeux rivés sur l’entrée sans penser un instant que la menace pourrait venir de l’intérieur. Le b.a.-ba de la survie, c’est de s’assurer que l’entièreté du lieu où on compte crécher est sécure. Mais le soleil a trop dû taper sur la tête – ou les moyens manquaient visiblement pour l’explorer totalement puisqu’un bruit retentit et que les deux se jettent sur leurs pattes, prête à décamper pour l’une, à grimper pour l’autre – les ruines sont larges, il y a plusieurs endroits où se cacher, et Eloïse les a repérer en arrivant ici.

Elle demande, espère que Lívia a la réponse à sa question mais plutôt appuie ce que l’ancienne citoyenne sait déjà : elle n’a pas visité l’intégralité de leur campement de fortune. Fuck it. Elle ne fera pas de réflexion, vu son état à son arrivée elle pourrait presque comprendre mais les voilà toutes deux dans la mouise. Hispanique signale alors que la chose approche, Fairley est sur le qui-vive, un mouvement du bras pour inciter la jeune femme à ses côtés à reculer, lointains instincts protecteurs qui ressortent, comme si c’était George qui était juste là. Finalement, suspense retombe : c’est un chien. Vieux, amaigri, les pattes traînantes, clairement en fin de vie – un collier autour du cou indique qu’il semble avoir eu un maître ou une maîtresse, donc que le contact humain lui fût familier. Le rire de la brune est communicatif – quoiqu’Ellie n’éclate pas à son tour de rire, un soupire moqueur et soulagé est poussé et un rictus se forme sur les lèvres – quel remue-ménage pour rien, elles ont bien eut les chocottes toutes les deux.

Attention donnée au chien, elle s’en approche prudemment, pour le nourrir et le caresser – un coup d’œil au pâté – ouais, il est temps de s’en débarrasser, cela fait déjà trop longtemps qu’elle le fait traîner. Dans son dos, survivante lui déconseille ses gestes tandis que le toutou mange lentement, comme au fait qu’il faille savourer le peu qu’on lui donne. Ouais, elle ne devrait pas – mais le côté sentimental ressort et malgré une éducation bancal, on ne lui a pas appris à ignorer les plus faibles. Au contraire. Observe tout de même l’animal, affamé certes, mais pas de trace de blessure, le pelage toutefois recouvert de sable. « A proprement dit, il ne peut pas être infecté, mais en effet, il peut transmettre le virus s’il en est porteur. Pour autant, comme pour les humains, ça se transmet par le sang et ce pauvre toutou ne semble pas avoir été mordu ou griffé. » Sans compter que c'est relativement récent, elle a vu passé les dossiers il y a peu de temps qui indiquaient cette possibilité. Froncement de sourcil, le chien est tendre, ignorant un peu leur présence mais ne se risque pas à montrer les crocs – lui aussi a compris qui pouvait être ses alliées. « Par contre – un chien seul dans le désert, malgré son état, je n’y crois pas trop. » Non, le scénario le plus probable, c’est que son maître et lui avaient voyagé jusqu’à ici et n’avaient pas pu partir. « Espérons juste que son maître soit mort et qu’il en ait consommé la chair pour survivre. » Les yeux rivés sur les tréfonds, il n’y a ni mouvement, ni bruit qui en ressortent. « On devrait peut-être y faire un tour, pour voir si y a du matos. Par contre mon briquet est quasiment vide, faudra faire vite. » Mais le choix reste à la demoiselle – c’est la première arrivée qui choisit si oui ou non elles devront s’aventurer dans les profondeurs, seulement armées d’une petite flamme.

Dés : Le chien n'étant pas blessé, il n'est pas infecté (le deuxième dé n'est pas compris)

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Hallucination

Two roads diverged in a life, and you, you took the one less travelled by, and that has made all the difference.

@Eloïse Fairley | @Lívia Alcantara

L'anglaise continua à caresser le toutou sous le regard désapprobateur de Liv. Elle faisait bien ce qu'elle voulait de toute façon, c'était juste que l'hispanique avait un instinct de conservation nettement plus élevé qu'elle. Elle avait vu le plus mignon des animaux se transformer en bête sanguinaire pour échapper à la faim ou pire, à la mort. Elle souhaitait se préserver même si ça voulait dire qu'elle devait passer pour une rabat-joie sans cœur aux yeux des autres. Roulant des yeux quand elle entendit la blonde lui faire un cours de biologie, lui rappelant par la même occasion qu'elle était limité intellectuellement. Ce côté j'étale ma science était un peu maladroit mais elle ne pouvait pas le savoir. Ce n'était pas écrit sur le front de Lívia qu'elle n'avait pas eu d'éducation et que toutes ces histoires de virus, mutation et variant ne lui parlaient pas du tout. Son pied martela le sol poussiéreux et elle buta dans un caillou invisible, gênée par la situation. Si tu le dis. Les mêmes mots qu'Ellie avait employés plus tôt. S'éloignant un peu, elle se remit à analyser les lieux. Un filet de sable fin lui recouvra le crâne, lui rappelant que les ruines étaient ensevelies sous un océan de grains. Elle se passa la main dans les cheveux pour s'en débarrasser puis les attacha en un chignon sommaire. Grimace. La blonde espérait que le pauvre chien ait bouffé son maître. À quel moment pouvait-elle pensé que c'était le mieux pour lui et pour elles ? La chair humaine avait un goût de reviens-y même pour le meilleur ami de l'homme. Liv eut un haut-le-cœur à cette pensée, l'estomac en vrac, elle espérait garder les quelques grains de maïs qu'elle avait becté. Pis la blonde reprit la parole et suggéra une visite plus approfondie des tréfonds de la ruine. Peu de monde avait dû s'y aventurer, sauf peut-être les militaires. C'était sans doute une bonne idée pour y trouver du matériel mais ça signifiait se faire confiance, compter l'une sur l'autre en cas de danger. Liv était prête à protéger ses arrières si besoin mais est-ce que cette fille le ferait pour elle ? C'était un risque à prendre. On va y faire un tour. Confiante. Liv sortit une sorte de tige en métal des décombres puis jour de chance, elle trouva un linge quelque peu troué. Ça ferait l'affaire. Attrapant le morceau, elle le fixa à l'extrémité de la tige grâce à un nœud. Tu peux mettre la flamme ? L'anglais un peu malmené par l'hispanique. Elle tendit la tige en direction de l'autre vagabonde afin qu'elle l'allume. Lorsque chose faite, Liv s'engouffra la première dans le couloir sombre. La flamme vacillait et faisait danser les ombres sur les murs. Si les premiers mètres ne semblèrent pas hasardeux, les suivant se montrèrent plus difficiles. L'accessibilité devenait périlleuse mais elles finirent par arriver dans ce qui semblait être une immense pièce en entendant l'écho. Leur pauvre torche n'était pas assez puissante pour tout éclairer. Mais ses yeux détectèrent un mouvement au loin. Ellie, je crois qu'on est pas seules. Déglutition.Tu es armée, au cas où ? Ou alors on se tire maintenant ? Finalement je ne suis pas certaine de vouloir du matos. Liv n'était pas vraiment curieuse de savoir qui ou quoi attendait tapi dans l'ombre.

Dés :
Liv trouve un vieux bout de tissu ? Oui
Sont-elles seules dans ce couloir ? Non

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Hallucination

Liv et Ellie

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Chien est bien élevé, maigre à en crever mais pas méchant pour un sous, plutôt près à mourir d’ailleurs – ça lui fend le cœur quelque part, mais c’est la vie, c’est ainsi. Elle comprend aussi que l’hispanique préfère rester éloignée, il n’y a pas de jugement sur ça – certains ont plus peurs des animaux que des hommes – Ellie c’est l’inverse. Plutôt se concentre sur ce qu’elle sait, un regard en arrière l’informe que ça ne parle pas à la brune – et sur le moment ce n’est pas Fairley qui capte à quel point cela peut-être orgueilleux de dire ainsi les choses. Non, elle voulait juste partager un peu du savoir, comme elle aimerait qu’on partage avec elle. « Désolée, j’aime bien la biologie, alors j’ai tendance à m’étendre sur le sujet. » Une main qui passe dans les cheveux en signe de gêne – léger mensonge quand on sait qu’elle l’a étudié, presque experte du peu qu’elle sait. Ne s’acharne pas plus sur la question. Plutôt se permet de réfléchir sur le cas du clebs, allant même jusqu’à espérer qu’il ait bouffé le cadavre – pas tuer. Ne connaît pas grand-chose visiblement sur la soif de sang chez les animaux, quoiqu’elle ait eu l’occasion de les étudier un peu aussi, il y a quelques années.

Propose enfin d’aller faire un tour à l’intérieur, histoire d’être fixées – voit le dilemme se jouer sur les traits de l’alliée. Finalement réponse lui est accordée et la jeune femme crée une torche de fortune qu’Ellie allume quand cela lui est demandé. Elle n’en demandait pas tant Ellie, mais l’espagnole s’engouffre en première, ce qui lui laisse le temps d’enfiler la veste pour mettre les bras à l’abri d’une tentative de morsure et de s’armer d’une boîte de conserve vide – on fait avec ce qu’on a, toujours. Profondeur du lieu inquiète, coup d’oeil sont régulièrement jetés derrière et au plafond, au cas où les ruines décident de rompre maintenant et non plus tard sous le poids du sable. Le couloir se rétrécit, des morceaux de pierre le jonchent – on se croirait davantage dans une roche et parfois, la blonde se dit que c’est mieux ainsi, si des morts se trouvent plus loin. Pièce est atteinte, grande, trop pour que leur pauvre torche ne soit très efficace. Pas seule, elle plisse les yeux et passe prudemment devant la vagabonde. Bruit de chaîne lui semble-t-il et lui demande silencieusement de lui passer la torche. Prudente, elle l’avance un peu pour faire lentement le tour de la pièce.

« J’ai pas d’arme non, à part ça. » Tout bas, en montrant torche enflammée et boîte en métal. Objet long un peu plus loin attire les yeux. « Bouge pas. » Deux longs pas, méfiants pour tendre la main et s’emparer du parapluie avant de brusquement revenir en arrière à la vue du zombie piètrement enchaîné pas loin. « Y en a un, p’tain, mais j’ai chopé ça. » En lui montrant son paraluie. Le bruit s’intensifie, claquement – il a bien compris qu’elles sont là. « Il est enchaîné mais j’veux pas tester la résistance des chaînes. » L’air de dire, vas-y, j’dégage de là. Mais laisse la brune passer en première tout de même – si elle le veut bien. « J’crois y a d’autres trucs mais j’ai pu prendre que ça. » En lui tendant sa trouvaille, qui peut-être lui servira d’arme plus tard - incapable de dire ce qu'il y avait d'autre cela dit, puisque monstre s'est imposé à sa vision. Derrière elle, les bruits s’intensifient – la lumière ne doit pas aider la créature à se calmer et Eloïse commence à avoir des sueurs froides. « Aller, on dégage de là. » Et pousse la brune vers la sortie, espérant que les chaînes ne rompent pas d’ici qu’elles soient sorties.

Dés : Un Kontvykh enchaîné (possible lancé de dé pour savoir si les chaînes résistent)
+ ce qui se trouve dans la pièce : rhum, sucre, bonnet en plus du parapluie qu'Ellie a réussi à prendre

(c) oxymort