It's all about food || karlie (flashback)

It's all about food

Karl et Ellie

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Le 30 Avril 2100

"J'ai faim." Gargouillis proviennent du ventre pour appuyer les propos du plus jeune. Gamine aussi à l'estomac qui se retourne d'être trop vide depuis plusieurs jours - et la tête qui tournoie et fait sa vie bien trop tranquillement alors qu'elle devrait être sur le qui-vive. Survie oblige. La blonde ouvre alors la petite sacoche où les plantes comestibles trouvées sur le chemin séjournent - maigre bien, alors que pourtant ils sont entourés de verdure. Ils n'ont pas pris le temps encore de refaire leur garde-manger - le reste a été volé par les enfoirés qu'ils ont fuit et qui peut-être, sont sur leur trace. Prend une courte inspiration pour ne rien laisser transparaître de l'inquiétude ou de la merde dans laquelle ils se trouvent. "Tiens George, mange ça. Et mâche bien surtout." La faim c'est psychologique - mais se retient de le préciser, tandis qu'elle lui passe les derniers pissenlits qu'il leur restait.

Les yeux papillonnent alors aux alentours, végétation dense qui empêche d'avancer aussi vite qu'elle le souhaiterait mais offre une bonne couverture - les plantes sont nombreuses, mais s'agirait pas d'en choper une sur laquelle le renard du coin a déjà pissé dessus - et du coup de choper les maladies qui vont avec. Eloïse retient un juron - bon sang, c'que la survie ça peut être chaud parfois. "Reste là, cache toi dans les fougères et ne fais pas trop de bruit d'accord ? Je vais trouver de quoi manger." Et spoiler alert, ça sera des fleurs, parce qu'elle a aucun skills en chasse, pas d'arme non plus et doute de trouver des boîtes de conserve en plein milieu de la nature (et oui, ça pousse pas sur les arbres ou dans la terre, ça serait trop beau pour être vrai.)

Demoiselle s'éloigne un peu, cherche des points en hauteur pour trouver ses victuailles, doit bien tomber sur quelques silène ou nombril de vénus. Yes. En se relevant, la tête lui tourne et l'oblige à se rasseoir et fermer les yeux cinq petites secondes - cinq petites secondes qui suffisent à réveiller sa paranoïa. "Qui va là ?" Est-ce qu'elle bluffe ou a-t-elle entendu un pas traître ou un souffle trop lourd ? Elle se relève prudemment - déterminée et froide, mais en réalité pas vaillante du tout. "Je suis armée." Les pupilles parcourent chaque centimètres carrés des alentours. "Sortez." Aussi menaçant que la voix d'une gamine au bord de l'évanouissement puisse l'être. Mais la concentration est bien présente, et elle tiendra bon au moins jusqu'à ce qu'elle juge qu'il n'y a personne et qu'elle retourne mener sa petite vie tranquille.

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Karl V. Nightray & @Eloïse Fairley

Un mois à éviter la civilisation, c’est long. Cela fait exactement 29 jours que je n’ai croisé aucun être vivant à des kilomètres. Des corps errants dans les alentours ça oui il y en avait un peu partout mais âme qui vivent …. Je commence à me sentir un peu seul. Ma survie, je la dois surtout à ma capacité de fuir les ennuis. J’essaie un maximum de rester à l’écart de tout. Evidemment si part négligence je tombe nez à nez avec un baveux je le fais disparaitre. Cependant prendre le moins de risque possible est ma ligne de conduite. Parfois il est préférable d’errer parmi les morts plutôt que de se faire abattre dans le dos par un mec avide de faire tes poches.

Malgré tout, les accidents ça arrivent. C’est pourquoi je traine sur les côtes une vilaine plaie bien dégueulasse. Rien n’y fait. J’ai pourtant consommé presque la totalité de mes antibios récemment pillés dans une pharmacie. En voulant furtivement passer la porte vitrée fracassée de celle-ci, j’y ai laissé des plumes. Ce qui dans mon malheur a attroupé un groupe de Zombies voulant goûter un peu plus que ma chair arrachée par le verre brisé.

Dans le genre maladroit je me pose là.

Donc me voici en forêt à zoner pour me nourrir de ce que les Kontvykh m’ont laissé. Je dis ça mais cette forêt regorge de petit gibier assez difficile à attraper par mes concurrents. Même si j’ai l’estomac rempli, je sens que la fièvre ne me quitte pas. J’espère parvenir à m’en débarrasser le plus rapidement possible puisque déjà l’atmosphère marécageuse ici m’aide pas à respirer convenablement. Que la sueur perle déjà à mon front sans cela. Et enfin il serait dommage de tomber sur ladite cité sécurisée sans pouvoir aller prospecter dedans.

Plus j’y pense et plus j’ai une fièvre de cheval. C’est inconcevable de pouvoir penser m’introduire dans une ville fortifiée. Je risque de très vite me retrouver enfermé en quarantaine. Cette perspective ne m’enchante guère. Après je me projette un peu trop c’est surement dû à ses coups de marteau qui martèlent mon crâne. Je rôde par ici depuis un moment, mon sac s’alourdit, personne pour commercer.

Coup du sort.

Des voix intelligibles résonnent en dessous de moi. Juché sur mon arbre, je jette un œil en bas. Un gosse et une femme. Surement des survivants. Ils n’ont pas l’air armé. Je les suis du regard puis descend lentement de mon perchoir pour les filer. La jeune femme laisse le petit en retrait s’enfonçant un peu plus dans la forêt dense. Mauvaise stratégie. Ils ont l’air épuisé. Je décide alors de passer à revers et de me présenter devant le gamin. Il ne dit pas un mot en me voyant débarquer de derrière les fourrés. Amicalement je lui tends un morceau de viande cuite en souriant.

Il n’est pas effrayé, encore moins une menace. Lui attrapant gentiment le bras je lui fais signe de me suivre à la poursuite de sa protectrice. Elle n’est pas bien loin d’ailleurs et pas assez abattue pour rater le pas feutré et mon souffle court. Entendant ses conseils, je me révèle avec George à mes côtés.

« Mes intentions sont amicales. » je murmure tandis que l’enfant lui montre son trophée.

La chaleur m’accable, un regard sur mon maillot m’indique quand descendant de mon refuge j’ai une nouvelle fois ouvert ma plaie. La chaleur, la sueur et les éléments extérieurs n’aident pas la cicatrisation. La main tremblante, je porte à ma bouche les derniers cachets qu’il me reste. Je ne dois pas perdre pieds et paraître faible car par ici même le plus doux des agneaux peux se transformer en loup si sa vie en dépend. Mon sac est rempli de trésor dont je ne veux absolument pas être destitué.

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Karl et Ellie

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Elle joue les durs à cuire, à bluffer, annonçant une arme, faisant même mine d'être sur le point de la dégainer en déplaçant la main derrière le dos. Est-ce qu'elle a seulement réellement entendu quelque chose, Ellie ? La question ne se pose plus puisqu'un homme sort des fougères, George sur ses pas. DAMN IT L'ENFOIRE ! Est clairement sa première pensée. Suivi d'un flot d'insultes bien fleurit, une malédiction jetée sur trois générations et la peur flagrante qu'on puisse faire du mal à son petit-frère adoré. Mais la panique et la pression retombent assez vite, laissant seulement place à un peu de sidération - dans le jargon psy, il paraît que c'est le laps de temps qui permet d'évaluer la situation pour laisser place à l'instinct de survie.

Analyse alors la scène - le petit frère semble bien se porter, n'est ni blessé ni apeuré - a même de quoi se rassasier entre les mains. L'homme de l'autre côté ne semble pas particulièrement menaçant même si sa corpulence pourrait être un danger pour les Fairley. Son front dégoulinerait presque de sueur - adieu l'image du mec sexy même dans l'horreur - et une tâche de sang s'agrandit sur son t-shirt. C'est à pas feutrés, méfiants de tout gestes en trop qu'Eloïse s'approche d'eux. Elle s'arrête net, prête à bondir lorsqu'il amorce un mouvement... pour récupérer des médicaments. Soupire, mais ne relâche pas sa vigilance. "J'suis pas médecin, mais me semble pas que prendre des cachets au pif ça, un cautérisera la plaie, deux empêchera une infection, trois réduira la fièvre." Mouvement à George pour lui intimer de revenir vers elle, même s'ils ne sont à présent plus qu'à quelques pas les uns des autres. L'ado s'exécute, sachant que trop bien que ça ne sert à rien de se rebeller face à la seule personne au monde qui donnerait sa vie pour lui. "J'espère pour vous que c'est pas une de ses saloperies de mort-vivants qui vous a fait ça."

Gamine est suffisamment au courant pour savoir que la transformation ne se fait pas instantanément - mais on adoucit pas la paranoïa à coup de connaissance fortement savante. C'est George qui l'apaise en peu en lui filant la moitié de sa viande - qu'elle refuse pour qu'il soit, au moins lui, à l'abri d'une hypoglycémie encore plus mordante - et lui murmure qu'il a été très gentil jusqu'à présent. "C'est vous qui avez trouvé ça ? Par trouver, je veux dire chasser." Précision au cas où - ça ne lui fait pas plaisir d'aborder ce ton à la fois si froid et se rauque pour se montrer intimidante, mais on vient de lui apprendre que y a pas plus dangereux que l'Homme pour la femme - et la survie. "Ecoutez, à ce rythme, vous allez y passer à cause d'une blessure mal traitée. J'ai des bases en plante et je peux normalement faire baisser la fièvre et empêcher une infection plus grave - et pendant que vous prendrez du repos, j'peux même veillez à ce que personne n'essaie de vous assassiner ou de vous dépouiller." Evidemment, ça ne sera pas gratuit - Ellie demandera forcément un retour sur investissement. Mais pour l'heure, le pauvre gars à l'air encore plus mal en point qu'elle - et plus en danger de mort, alors elle veut bien céder la première le peu qu'elle sait.

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Karl V. Nightray & @Eloïse Fairley

"J'suis pas médecin, mais me semble pas que prendre des cachets au pif ça, un cautérisera la plaie, deux empêchera une infection, trois réduira la fièvre."

Ses paroles m’arrachent un rictus du coin des lèvres. Etre sous-estimé est rarement une mauvaise chose. Cela peut même devenir un avantage lorsqu’on est un peu habile. La demoiselle croit vraiment que je saccage mon stock de médicaments sans savoir ce que je fais. Non ce ne sont pas des smarties et je ne suis pas accroc au cachet non plus. J’ai choisi l’antibio avec le plus large spectre d’action possible pas une pastille pour la gorge. Je me retiens de ricaner ouvertement alors que sa réaction m’amuse. Effectivement ses connaissances sur les plantes pourraient bien me servir car contrairement aux médicaments, ses denrées médicales poussent parfois dans les arbres. Je le juge des pieds à la tête avant de me passer une main sur le front.

Lorsqu’elle évoque les morts, je fais moins le malin. En effet la pertinence de sa phrase me frappe au visage. Froidement je soulève mon maillot assez haut pour dévoiler la lacération. Clairement cela ne ressemble en rien à une morsure ou griffure mais plus à un accident de parcours.

« C’est grave docteur ? »

Ma plaie ne respire pas la netteté. L’infection quoique contrôlée me fait souffrir et altère ma condition physique. Elle m’apostrophe à propos de la viande cédée au jeune George. A quoi pense-elle vraiment ? Si mes attentions étaient mauvaises, je n’aurais surement pas attendu et encore moins bougé de mon refuge afin de leur venir en aide. En regardant de plus près ils ont plus mauvaise mine que moi et la fille semble avoir du mal à se tenir sur ses jambes. Ce qui la tient ancré dans le sol est sans aucun doute l’instinct de protection qu’elle a envers le jeune garçon. Ce petit air de famille me saute aux yeux à présent. Survivre seul est bien plus facile que prendre soin de quelqu’un. Avec les temps qui courent, on a fort à faire pour soi-même alors pour deux… La valeur de l’être cher qui s’ajoute à l’équation. Peu pour moi d’un sens je suis bien content de ne me souvenir de rien. Aucune autre responsabilité. Juste rester en vie compte. Cependant je ne suis pas un mauvais garçon. Si je propose mon aide c’est de bon cœur et sans arrière-pensée.

« Je ne suis pas un pillard si c’est ce que tu insinues. »

Je lui offre froidement un petit paquet renfermant quelques autres viandes séchées et une petite gourde d’eau saine, piqué par son jugement.

« Posons-nous ici. Tu as besoin de manger un morceau. »

Alors que je m’accroupis sur un lit de feuille, sa proposition me prend au dépourvu. Vraiment ? Me reposer alors qu’elle veille. Cela ressemble à un traquenard à plein nez. Ce n’est pas parce que j’aide mon prochain que je suis le premier des imbéciles. Je serai mort depuis longtemps dans ce cas.

« J’essaie juste d’être sympa, ne le prend pas mal mais clairement jme sens pas de fermer un œil même quelques secondes ici et encore moins avec des inconnus dans les parages. »

J’étudie avec intention sa sacoche d’herboriste. Oui, on dirait qu’elle sait de quoi elle parle. Je ne connais aucune plante assez toxique pour me faire trépasser et je ne boirai aucune décoction pour sûr. La laisser poser un cataplasme pourquoi pas.
Je soupire, bon Karl arrête de cogiter ou la fièvre va de nouveau grimper, tandis que je lui lance deux conserves de 400g chacune.

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Karl et Ellie

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Ca le fait rire en plus - gamine se renfrogne. Ouais, vas-y, moque toi, en attendant c'est toi qui va crever d'infection à c'rythme. Et on pourrait même entendre un cheh venant du plus profond de l'âme. N'empêche que si l'antibiotique est pas choisit par rapport à la bactérie, le survivant va se taper les effets indésirables pour rien. Et ça serait tout aussi bête de mourir d'une diarrhée trop asséchante. Finalement, elle aborde l'idée de morsure, parce que oui, la menace est toujours là - et lui il perd son sourire. Bim, un point partout, pfeuh. T-shirt est relevé, blessure exposée, elle plisse les yeux, s'approche très légèrement. Certain que ce n'est pas l'œuvre d'un mort, cela dit, c'est une belle coupure, bien profonde et l'on serait aveugle pour rater l'infection. Va falloir nettoyer tout ça. "Ok, c'est bon pour moi." Moins pour lui. Et elle a mal au crâne rien que d'essayer de penser aux plantes qui pourraient lui servir. Bon, oui, ça peut le faire - mais faut aussi gagner son pain, alors Ellie demande, pour la viande.

A lui de sembler plus distant - et d'observer la situation. Il a dû comprendre à présent, que quoiqu'il advienne, elle fera passer George avant toutes choses - puis sa propre survie ensuite. Il lui donne une réponse. Ah, quiproquo. "Donc tu sais chasser." La blonde ne cache pas son intérêt tandis qu'elle accepte les offres. Ce n'est pas vraiment qu'elle l'a mal jugé - c'est surtout qu'elle vient de sortir d'une embuscade et que les salauds ont tué le beau-père. Et lui ont pris tout ce qu'ils avaient. Pas de petit canif, pas de briquet, même plus de clopes - le manque de nicotine pique aussi les nerfs, en plus du reste. Elle le laisse se poser en premier, avant de faire de même - George sur ses pas. "Tiens, bois doucement en faisant tourner l'eau dans ta bouche, mange lentement aussi." Faut éviter la fausse route. Iris attirés par une feuille dans les cheveux du petit frère, la retire comme s'il avait encore sept ans alors que c'est un adolescent en pleine possession de ses moyens, quoique plus frêle et petit que la moyenne.

Finalement l'attention revient au brun et elle propose un premier deal - et la réponse apportée semble la plus logique. Hochement de tête. "C'est vous qui voyez." Elle n'est personne pour dire aux gens quel comportement adopter pour survivre. Mastique morceau de viande - damn ce que ça fait du bien. "Je m'appelle George ! Et voici Ellie, c'est ma grand-sœur. Merci beaucoup de partager vos provisions avec nous." Gamin a ouvert la bouche, sûrement pour palier au manque flagrant manque de sociabilité de son aînée. "hm, merchi." Est-ce qu'elle le dit à contrecœur ? Pas vraiment, mais elle est trop occupée à reprendre des forces et calmer son cerveau en ébullition. Bon, contre la fièvre, tisane au tilleul ou agastache. "Vous avez de quoi faire chauffer de l'eau ?" De quoi allumer un feu, une casserole, ce genre de chose utiles quoi, mais qu'on lui a volé. Pour refermer la blessure, l'achillé, pour l'infection la barbane. Tiens, ça elle doit en avoir sur elle - ouvre la sacoche, yes, et suffisamment pour traiter toute la plaie. Comme quoi parfois elle pense à deux trois trucs. Homme leur file finalement deux boîte de conserve, oh, vraiment trop généreux. Elle se détend un peu. "Re-merci."

"Si tu m'apprends à chasser, je t'apprends à reconnaître les plantes." Si elle était française, elle aurait fait sauté le vouvoiement - sauf qu'ils parlent anglais depuis le début et ainsi, ça ne s'entend pas à l'oreille. Les doigts malmènent les feuilles en ses mains, les coupent et découpent, mais évitent de les écrasées, afin que les effets bénéfiques ne s'envolent pas avant d'avoir appliqué le tout sur la plaie. "Ca sera mieux en pommade et mélangé à d'autres feuilles, mais pour l'instant on va s'en contenter. Faudra aussi d'autres plantes pour faire baisser la fièvre. Et si tu t'inquiètes de la toxicité, je goûterais à tout avant toi." Les yeux dans les yeux - il paraît que c'est pas un signe d'honnêteté mais pour le coup, Ellie n'a rien à cacher et n'essaie pas de tuer ce potentiel allié, même si elle reste méfiante. Ca se trouve il est avec les autres pillards déjà croisés. "Aller, relève ton t-shirt." Britannique qui s'improvise docteur - elle aurait jamais cru que son option sur les fleurs lui servirait autant.

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Karl V. Nightray & @Eloïse Fairley

Le confort de ce lit de feuille est plus que sommaire mais cela fera l’affaire. Je prends le temps d’analyser chaque fait et geste entre les deux protagonistes. Il est évident qu’ils sont partis dans la précipitation car à part des végétaux, ils n’ont rien à se mettre sous la dent. Reste à savoir ce qu’ils fuient exactement car vraisemblablement cela serait une menace pour moi également. Elle m’affirme pouvoir faire quelque chose avec ma blessure. Soit elle dit vrai, soit elle bluff. Quoi qu’il en soit, la laisser essayer ne pourra pas faire de mal. Imaginons que par le passé j’étais médecin. Quelle ironie du sort. Non ça ne remue en moi aucune bribe du souvenir.

J’ôte rapidement mon maillot souillé et en sors un sain pour après.

« Il m’arrive de chasser oui, seulement du petit gibier. Le reste est plutôt rare et on trouve encore quelques denrées alimentaires industrielles consommables si on sait où chercher. »

Je suis un piégeur, rien de bien glorieux. Je ne fais pas dans le sanguinaire. Pas que la vue du sang me répugne mais par une fausse intuition j’ai toujours l’angoisse d’attirer un prédateur plus affamé que moi. Les Kontvikhs le sont et leur voracité ne m’a pas échappé. Malgré le fait que je les évite le plus possible, j’ai déjà été témoin de leur œuvre. La voix du jeune garçon me ramène à la réalité. Je lui souris. George a l’air bien plus reconnaissant que sa grande sœur. J’hoche la tête pour le saluer.

« Moi c’est Karl, je suis content de pouvoir faire quelque chose pour toi Georgie. »

Il est bien plus agréable de discuter avec lui. Je regarde sa sœur du coin de l’œil.

« Dis-moi Ellie, ya quoi à tes trousses ? On ne s’enfonce pas dans une forêt en terre hostile sans arme ni provision. Que vous est-il arrivé ? »

Un instant j’ai peur qu’elle s’étouffe en répondant la bouche pleine. Elle mange méthodiquement ce qui me confirme que leur estomac n’a pas consommé depuis un moment.

Pendant ce temps je réponds à sa requête en frottant le bois sur la mousse et l’écorce sèche de l’arbre auquel je suis adossé. De l’étincelle naît des flammes légères et fébriles. Un petit bol en inox fera l’affaire de toute manière je n’ai que cela sous la main. Dans mon bagage se trouve surtout des objets anciens électroniques. Je m’encombre un minimum pour garder le plus de place pour des objets de valeur. "Si tu m'apprends à chasser, je t'apprends à reconnaître les plantes."

« Ca me va. »
Je sors de mon package une corde et lui montre le collet tandis qu’elle s’occupe de ma coupure. Le contact chaud de ses doigts contraste avec la froideur de la mixture. Rien sur mon visage ne laisse paraître la douleur que cela me provoque durant les premiers instants. J’occupe mon esprit.

« Tu dois surtout apprendre à faire un feu en toute sécurité. Cela est très utile pour débusquer les proies des terriers et à bien d’autres situations. Il faut cependant être très vigilent avec le feu pour ne pas qu’il t’échappe et encore moins qu’il te fasse repérer. »

La douleur s’inhibe doucement ce qui me permets de me détendre un peu.

« Merci. »

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Karl et Ellie

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Ca ne lui échappe pas, à la gosse - l'observation minutieuse du survivant. Elle comprend - mais elle ne s'en méfie pas moins. Risque est toujours là, qu'il soit de ceux qui ont tué le beau-père - qui ont fait plus, mais cette chose là est scellée. Tout de même, si on lui avait dit qu'un jour elle jouerait les médecins improvisés, elle aurait rit à gorge déployée - pas qu'elle soit si peu altruiste, mais c'est le genre de chose qu'elle laisse à la grande-sœur, prendre soin des autres. Ellie, elle, est tout juste douée à prendre soin de son cadet, alors imaginez le truc si elle devait faire de même avec plusieurs blessés. Le type se dessape tandis que les frangins se remplissent la panse. Les yeux glissent vers un point fixe au loin, tentant de se défaire d'image morbide, maintenant qu'elle a toute sa tête et plus de force (voir trop d'énergie à penser). Heureusement, les deux garçons font la conversation pour elle - le petit gibier ça lui convient, c'est pas elle qui se plaindra de ce qu'elle aura dans l'assiette du moment que l'assiette est remplie.

Présentation - Karl. Blonde reste taciturne dans son coin, mais au moins, le vagabond semble s'entendre avec George et lui porter une certaine bienveillance - un point qu'elle apprécie, son côté louve aurait eu raison de cette alliance temporaire sinon. En attendant, elle prépare une forme de pommade, qui devrait au moins empêcher l'infection de se répandre et commencer à la soigner. Après ils aviseront. Puis question retentit - sonne un gong et tout de suite le regard se pose sur le plus jeune, inquiet de ce que ça pourrait réveiller. Les yeux de George s'assombrissent et la plus grande ne peut que poser une main réconfortante sur l'épaule, proposant un câlin silencieusement - sourire doux pour rassurer, chaleur. Mais garçonnet veut se montrer fort et refuse. "On est tombé sur un gros groupe de pillards."

La voix s'est adoucit, la bâtarde n'en reste pas moins prudente, mais Karl avait bien compris qu'il n'y avait plus rien à voler. "Ils sont plus haut dans la forêt, un campement a été établis prêt d'une cascade et ils tombent sur ceux qui marchent en direction d'Eden. Ils ne font pas que voler les vagabonds." Le regard remonte pour que l'air grave fasse comprendre plus que les mots au nouvel allié que ces types sont dangereux et qu'il vaut mieux les éviter. De son côté, le brun s'active et commence à faire un feu - elle observe avec intérêt la technique, n'ayant jamais eu à le faire d'elle-même puisque jusqu'à présent elle avait briquet et allumette toujours sur elle. Bol en inox est sorti aussi - il semble avoir le nécessaire sur lui. Il semble être un bon survivant - fait plus bonne figure que George et elle en tout cas. Décidée, proposition lui est faite - un moyen de se serrer les coudes entre rescapés de l'apocalypse. Réponse est positive - elle a les yeux qui brille de joie mais a un peu de mal à sourire encore.

Il sort nouvel objet tandis qu'elle va pour appliquer le cataplasme sur la blessure. Y a-t-il besoin de préciser que ça va piquer, voir brûler ? C'est un grand garçon, il doit le savoir. Pour autant, dans ses gestes elle se fait adroite et délicate, au moins de façon à appliquer pour ne pas empirer la très probable douleur. Finalement, les premiers conseils viennent - faire du feu pour appâter les animaux curieux ? Elle aurait pensé plutôt qu'ils l'éviteraient, mais elle ne savait pas grand chose de la survie et voulait bien le croire. Réfléchis un instant. "On peut faire un trou en creusant et poser le feu à l'intérieur non ? Ca évitera qu'il soit trop voyant et permettra de le contenir, j'imagine ?" Les questions commencent à tomber - maigre révélation de son attitude en cours, lorsque les temps le permettaient encore. Gamine qui curieuse, qui tente au moins de réfléchir par elle-même.

"C'est bon." Elle a bien appliqué la lotion - s'empare alors d'autres feuilles trouvées peu avant, verse de l'eau dans le bol afin de la faire bouillir. "De rien." Hésite, entre l'orgueil et l'intelligence, finalement pas tant mauvaise bougresse. "Et merci à toi, surtout." Dernier mot plus bas que les autres. "Et désolée d'avoir été si... brute ?" Ouais, c'était un mot comme un autre. Mais pas question de s'attarder trop longtemps sur ses erreurs - farouche, changement de sujet. "Si je fais une corde avec du lierre et autre plantes, ça sera suffisant ?" Après, il restera plus qu'à lui montrer comment chasser le petit gibier - et elle en profitera pour lui montrer ce qui est comestible dans la nature. hop, elle verse les fleurs dans l'eau qui bout - bientôt, ils auront une bonne tisane qui renforcera leur système immunitaire et combattra la fatigue.

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Karl V. Nightray & @Eloïse Fairley

Je remarque rapidement que ma question soulève bien trop d’embarras. Le jeune garçon reste bloqué un moment le regard vide avant de reprendre son activité. La blonde le rassure d’un geste de la main et me résume leur péripétie. Un très mauvais moment qui justifie sans doute l’attitude méfiante de la jeune femme. Je ne suis pas rassuré de savoir qu’un grand groupe de pillards me barre la route. Je vais surement faire un détour pour ne pas me retrouver nez à nez avec eux.

Elle en revient à la chasse, sujet qui l’intéresse en plus au point. Elle a dû en manquer plus que ce que j’imaginais. Enterrer son feu est une bonne idée mais ne suffit pas forcément à le rendre invisible. Je la laisse dans ses cogitations. Elle arrivera surement à trouver les réponses à ses questions.

A mi-voix, elle me remercie en serrant les dents. J’en fais de même avant de poser une compresse sur sa concoction et de revêtir un maillot. Dédaigneux, je toise la tisane qu’elle a préparé. J’oscille entre l’envie de lui faire confiance et la méfiance. Malgré ce que je lui fais croire, je sais reconnaitre un petit éventail de plantes et racines. Lorsque je vivais en groupe je traînais souvent avec les herboristes. Je n’ai pas retenu mais l’essentiel oui. Je pense qu’il n’y a rien de nocif dans cette eau bouillie.

« Quand on vit certaines expériences, on se rendurcit. »

Je lui pardonne sa brutalité. J’en ai vu d’autres où on ne pouvait rien en tirer. Ellie a la bienveillance de faire les choses bien. Si elle m’avait voulu du mal, elle aurait montré les crocs d’emblé. Ce genre de survivant n’est pas désagréable si on ne témoigne pas d’hostilités. Elle veille sur son frère et peut-être que cela me permet d’interpréter une once de son caractère.

Je n’insiste pas sur son passé. Je ne veux pas la mettre mal à l’aise et de toute façon cela m’importe peu à présent. Je vais leur porter main forte. Je ne suis pas avare de B.A et j’avoue qu’elle m’a rendu un fier service avec cette blessure récalcitrante. Je ris gentiment à sa remarque sur les cordes.

« Les végétaux ont bien des vertus, tu viens de me l’apprendre. » je pose la main sur mon torse à l’endroit du cataplasme, reconnaissant. « Mais pas celle-ci. »

Je sors ma corde et lui place au niveau des yeux. Je me suis suffisamment allégé pour aujourd’hui. Ma générosité à des limites.

« Tu en trouveras facilement dans les zones que tu traverseras. Elle doit être robuste et souple. »

Patiemment, je la range dans ma poche. Je suis heureux de voir les yeux de Georgie s’animer de nouveau. La leçon est donc plus facile que prévu.

« Tu n’as pas besoin de tout savoir sur la chasse, cela prendrait une éternité. Repère les terriers, fait un petit feu à côté et souffle pour y faire entrer la fumée. Le gibier sortira à coup sûr s’il y est logé. Pour la suite, tu fais comme tu peux. Un sac, un large vêtement pour le capturer. La suite tu la connais. Tu peux également placer tes collets aux endroits où tu identifies du passage de petit gibier. »

Avec ses clefs en main elle a déjà de quoi combler l’apport en protéines. Revenons à ce qui m’intéresse.

« Pour ma part je sais reconnaitre quelques variétés de végétaux. Ce qui pèche c’est leur utilisation. »

Pendant que je parle, je sors l’eau du feu avant d’en engloutir la moitié une fois à température acceptable. Témoin de ma confiance.

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Karl et Ellie

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George se mure dans son silence, ressasse sûrement les derniers évènements, la perte douloureuse d’un père, alors plutôt que de se concentrer sur les mots de la sœur, il continue de manger, tente de se focaliser uniquement sur la mastication. Ellie de son côté prévient du danger – n’exprime pas clairement qu’il faille éviter les pillards, mais ni son regard, ni le timbre de sa voix n’expriment que les rencontrer serait sans danger. Mais peut-être que Karl aurait plus de chance qu’eux – un homme de grande stature, débrouillard, il n’est pas impossible que ses ravisseurs veuillent le recruter. Qu’importe au fond, ce n’est pas la question. Et le survivant commence à lui expliquer une manière de chasser du petit gibier – premières idées foulent l’esprit, creuser un trou pour réduire la visibilité du feu, peut-être créer un pare-vue aussi avec des planches de bois. Pas de réponse pour elle en tout cas – elle ne s’en offusque pas, il faut faire ses propres expériences, c’est ainsi qu’on apprend.

Les tensions du début s’apaisent, George fait sa vie et tente de reprendre des forces, Ellie remercie, ce qui lui est renvoyé, puis s’excuse de sa méfiante brutalité. Il n’y a pas meilleure réponse que celle qu’il lui apporte, hochement de tête reconnaissant – il faut savoir s’armer lorsqu’on a des zombies aux basques et le reste de l’Humanité prêt à vous déposséder de tout ce que vous avez – même de sa dignité. Pour autant, il faut aussi comprendre que d’autres humains peuvent être de bons alliés et pour l’instant, Karl en a été un meilleur pour eux que réciproquement. La Fairley saura tout de même prouver sa reconnaissance en temps voulu, elle n’en doute pas. Finalement, corde est sortie et à nouveau, gamine interroge. Nouveau hochement de tête en entendant la réponse – elle devra trouver une corde donc, pour poser ses pièges. Observe la sienne d’ailleurs, se permet de la tâter pour s’imprégner de la largeur et de la souplesse.

« Papa en avait une aussi ! C’est lui qui nous ramenait de la viande ! » George s’exclame joyeusement en observant la corde, se remémorant sûrement la survie d’un autre temps. Il n’y avait bien que pour les beaux yeux du pré-ado qu’Ellie et le beau-père arrivaient à s’entendre. Sourire tendre tandis que l’allié reprend ses explications. « Je n’y avais jamais pensé, mais la fumée les asphyxiera et l’instinct de survie les fera sortir, c’est ingénieux. » Soupire de soulagement, elle saura se débrouiller ainsi à l’avenir, repérer les terriers n’étant pas si difficile en fin de compte (pas plus que trouver des plantes comestibles dans toute cette végétation). Optimisme, vite calmée par le réalisme de la situation et le manque d’expérience pour l’instant. Le frère et la sœur vont devoir s’entraîner.

« En d’autres termes, tu ne sais pas comment les cuisiner ou quelle partie consommée ? » Lève un sourcil – s’il connaît au moins déjà les plantes qu’il peut manger, c’est un début. Il engloutit une partie du thé préparé. « La majorité des plantes se mangent en salade, mais il faut savoir distinguer ce qui se mange et ce qui est du poison. Évidemment, il faut les laver avant de les mettre en bouche, et si tu en as la possibilité, ce qui est le cas, les faire bouillir et les déguster en soupe permet en général d’enlever les bactéries restantes. Les infusions servent surtout pour les fleurs ou les feuilles et les décoctions pour les parties plus dures de la plante, comme les racines, sa tige ou ses graines. Après tout dépend de la plante. L’achillé par exemple, ce que je t’ai mis sur ta plaie, peut aussi être consommée. En infusion notamment. Mais d’autres plantes peuvent être mangées sans qu’il n’y ait besoin de préparation, et si tu as faim, je te recommande plutôt les racines. » Plus consistante et nutritives en général, apport de minéraux dont on peut manquer si en plus on est déshydraté.

« J’imagine que tu le sais déjà, mais si tu as un doute sur la plante, ne la cueille pas, et prendre exemple sur les animaux et tenter de manger ce qu'ils consomment n'est pas non plus une bonne idée. On a pas les mêmes organismes. » Préfère rappeler ces quelques règles évidentes (mais pas pour tous, de ce qu'elle a pu observer) parce que mieux vaut prévenir que guérir. « Le mieux aussi c'est de te préparer des salades de plusieurs variété différentes : ça te permet d'élargir les apports nutritionnels et de réduire le risque d'intoxication. Parce que certains végétaux peuvent être de très bons remèdes mais à si t'en ingurgites trop, ils peuvent devenir tes pires ennemis. » Et personne a envie de mourir d'une diarrhée qui ne passe pas.

(c) oxymort

It’s All about Food

Karl V. Nightray & @Eloïse Fairley

L’eau quoique refroidit me brûle tout de même le palais. Je grimace amer mais me dis que cela va me permettre de ne pas sentir le goût farineux de la décoction. L’Achillé ouais. Les racines, vraiment en dernier recours. Ce n’est pas que je me considère comme un carnivore mais les plantes ne sont pas des meilleures dégustations pour moi. Je préfère carrément trouver une conserve ou un plat industriel toujours consommables. Ces denrées alimentaires ont le mérite de caller l’estomac pour plusieurs heures. Un sachet de riz ou de pâte me ferait déloger quelques Kontvikhs alors même que d’ordinaire je les évite comme la peste.

Je tends l’oreille sur l’essentiel. Faire bouillir avant de consommer. Evidemment je serai raide depuis longtemps sinon. Tandis que ma concentration est ailleurs, je perçois au loin un bruissement. Presque inaudible au début, il est dissimulé derrière la voix d’Ellie lancée dans sa passion pour les végétaux. Lorsque le bruit prend des proportions inquiétantes, je lève une main à hauteur du visage de la survivante afin de lui faire tenir sa langue.

Lentement, mes muscles se bandent et réveillent les parties endolories. Je jette un œil à George qui me fixe de ses yeux ronds. L’objet de mes inquiétudes se rapproche, le pas lourd et lent. Vif, je hisse l’adolescent non sans mal sur la plus haute branche accessible. Je lui tends mon sac et les provisions offertes.

Mon regard tombe sur Ellie qui comprend que quelque chose ne tourne pas rond. En suivant mon regard, elle apercevra sans aucun doute les fougères s’aplatirent dangereusement sous le poids de la bête. Je lui tends la main, lui suggérant de se mettre à l’abri également en prenant de la hauteur. Je peux la hisser à son tour cependant la branche ne supportera pas mon poids en supplément. J’analyse toutes les situations possibles. Je ne suis pas des plus courageux mais lorsque je regarde Georgie et l’attachement qu’il y a l’un envers l’autre avec sa sœur, je retrouve foi en l’humanité. C’est fille n’est pas mauvaise. Elle cherche juste à protéger ce qui compte le plus pour elle.

Moi, personne ne se lamentera sur ma tombe si je trépasse. Je ne me souviens de rien ni de personne. Je n’ai rien à perdre même si j’accorde à ma vie la plus grande importance. Je ne pourrais plus me regarder dans un miroir si je fuyais en laissant en danger mes deux compagnons de fortune. Je ne suis pas un lâche.

Lorsque le sanglier émerge dans notre campement, je suis prêt. Mes mains fortement agrippées à un bâton solide dont j’ai noirci la pointe au coin du feu. Une leçon de chasse elle voulait et bien la voici servie. J’espère juste que ce n’est pas ma viande qui sera exposée au fond de la clairière.
D'agacement l'animal tape du pied en me toisant. Je suis sur son chemin et il ne compte pas faire demi-tour a priori. Contre toute attente il charge en ma direction.

Lancé de dés : Oui ou Non j'atteins ma cible
si oui dégâts sur le sanglier 50 pts de vie : 42/50
si non dégâts sur moi 100 pts de vie : /

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#1 'Oui/Non' :

It's all about food || karlie (flashback) Oui10

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#2 'Dé 50' :

It's all about food || karlie (flashback) 810

It's all about food

Karl et Ellie

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Les mots s’enchaînent, pas qu’elle soit particulièrement passionnée par les plantes – mais c’est qu’elle a des choses à en dire, pourrait presque dicter ses cours de l’université et y apporter ses propres observations. Les végétaux sont magiques, leur vertus magnifiques. Chaque fleur a son utilité, comme si elles avaient été mise ici pour que l’Homme puisse s’en servir – la vérité c’est que celui-ci est apparu bien après. Miracle de la nature, elle en a bien étudier l’Histoire, Eloïse. Alors elle se perd, à parler encore et toujours. Pourrait presque se sentir vexée lorsque Karl a la concentration qui file, ou lorsqu’il lui fait signe de se taire. Mais elle se doute qu’il ne lui donne pas un tel avertissement pour rien et illico, la voilà à califourchon plutôt qu’assise, George l’imitant et tendant les oreilles.

L’oreille n’est pas particulièrement habituée aux bruissements des feuilles ou à la reconnaissance des bruits – mais il est un fait certain que ce qu’elle entend n’annonce rien de bon. Courir ne servirait à rien sinon à attirer l’attention de ce qui les poursuivra ou celle des Kontvykh du coin. Assurément en plus, c’est un poids lourd qui se dirige vers eux. Ni une ni deux, l’homme aide le plus jeune à monter se réfugier sur une branche puis lui propose de faire la même chose. Refus. De un, elle peut monter toute seule, de deux, il utiliserait de son énergie pour rien. Enfin, hors de question de le laisser seul en proie à elle ne sait quoi. Personne ne va mourir ici – du moins c’est ce qu’elle pense avant qu’un sanglier ne sorte des fougères – limite elle aurait préféré un mort.

Vagabond déjà est armé, prêt à se battre – si ça ne tenait qu’à elle, elle fouterait le feu aux alentours, mais ça serait créer un danger plus grand encore que ce qu’ils ont là. Fuck it, elle ne peut qu’imiter l’allié, s’emparant d’une branche qu’elle tente d’enflammer au bout tandis que la bête charge. Karl arrive à esquiver et lui asséner un premier coup, assez peu efficace. « ELLIE ! » George, ce n’est pas le moment de te faire remarquer et encore moins de hurler, à moins de vouloir attirer plus de danger. Damn, respire et réfléchit - gros caillou attire ses yeux, elle s'en empare, lâchant l'ancienne arme et tente de l'envoyer sur le cochon. Echec. Force de mouche a clairement raison de ses skills en combat. « Shit ! »

Seul bon effet de sa tentative avorter : l'animal en a après elle maintenant et lui fonce dessus - est-ce que ça l'arrange ? Un peu, contrairement au partenaire elle n'est pas blessée, ou pas encore. Lorsque le sanglier fonce sur elle, elle n'a plus qu'à se jeter une première fois sur le côté pour l'esquiver, se remettre sur ses jambes et grimper à un arbre. Le plan aurait pu bien se dérouler, sauf que non, dans le saut, le gros cochon lui assène quand même un coup à la jambe et tout s'enchaîne très vite tandis qu'elle-même joue les singes handicapé d'une patte. Yes, douleur mordante, le tibias n'est peut-être pas cassé mais la souffrance lui arrache une grimace. « George, ne bouge surtout pas ! » Coupe le gosse dans son élan alors qu'il s'apprêtait à descendre pour la rejoindre. « Karl, c'est ta chance ! » Qu'elle balance, tandis que la bestiole s'acharne bêtement contre l'arbre où elle est perchée.

Lancé de dé : ~~OUI/~~NON arrive à atteindre la cible
Dégât : 0/50 - PV du sanglier : 42
-17 PV pour Ellie à ce moment là It's all about food || karlie (flashback) 762711713

(c) oxymort

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#1 'Oui/Non' :

It's all about food || karlie (flashback) Non10

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#2 'Dé 50' :

It’s All about Food

Karl V. Nightray & @Eloïse Fairley

L’animal donne la charge avec une rapidité déconcertante. La poussière qu’il remue en labourant le sol de ses sabots limite la visibilité. Je parviens pourtant à l’esquiver de justesse en lui renvoyant le coup. L’épaisseur de son cuir fait qu’il est difficile de l’atteindre et encore plus de causer des dommages. Le combat risque d’être rude, fuir sera sans doute la meilleure des solutions pour la survie de tous. Alors que je me repositionne en défensif, une voix étranglée retentit. George s’inquiète pour sa sœur restée au combat. D’une main qui se veut apaisante, je lui intime de se taire. Un sanglier c’est déjà bien assez préoccupant alors attirer les zombies en additionnel, non merci.

Ellie envoie une pierre de bonne taille sur le sanglier. Celle-ci se répercute mollement sur sa peau ce qui a pour effet de le faire verrouiller sur la jeune femme. J’ai beau agiter mon arme quasiment sous son nez, rien ne distrait la bête sauvage qui s’élance à sa poursuite. Je n’ai pas même le temps de lui décocher un coup au passage. Sa ruade touche Ellie à la jambe avant qu’elle se hisse à l’abri. Quelques instants, il s’acharne piétinant, défenses dansantes dans un assaut acharné. Il ne se rend pas compte tout de suite que sa cible est hors de portée. C’est pourquoi je file à mon sac chercher mon couteau de chasse.

Je n’avais pas dans l’intention de me battre au corps à corps avec un animal de plus de 50 kg. Le bâton me permettait de garder une distance de sécurité entre lui et moi cependant puisqu’il est occupé ailleurs, je tente une dernière fois de le vaincre. Si j’échoue il faudra sans aucun doute que je fuis l’animal à mes trousses pour laisser le temps à George et Ellie de se retirer de son territoire.

Amicalement, je pose mes yeux sur Georgie d’un air réconfortant comme ci quoiqu’il se passe cela n’est pas grave. La vue d’un bain de sang ou la supposition de survie d’un ami d’un jour qui s’échappe un sanglier à ses trousses.

Je souris tandis que je m’apprête à enfoncer ma lame dans sa gorge. Je suis suffisamment près pour entendre le souffle de l’animal et l’odeur piquante de son cuir. Ma main tremble légèrement. Il n’est jamais anodin d’ôter une vie et encore moins de risquer la sienne.

Lancé de dés : Oui j'égorge l'animal ou ~~Non~~ il se retourne et fait voler mon couteau dans les fourrées hors d'usage.

Ma lame s'enfonce dans la chair tiède du cochon sauvage projetant un flux vermeil qui s'épand autour de nous. De toute mes forces je retiens l'animal qui rue autant qu'il lui reste de force vitale. Plusieurs fois, il est sur le point de m'échapper mais mon étau se resserre en une étreinte mortelle. Calmement, je fais le vide et apaise la bête agonisant dans son dernier souffle. Mes bras se délient en une caresse reconnaissante lorsqu'il quitte enfin les lieux l'oeil roulant dans son orbite. Intérieurement je le remercie et lui promets qu'il ne sera pas mort en vain. Je ne laisserai rien aux Kontvykh par respect pour cet animal sauvage même si pour cela je dois passer quelques heures autour de la dépouille.

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'Oui/Non' :