Fuyez, pauvres fous ! | Rp libre

Fuyez, pauvres fous !

Aujourd'hui je m'improvise explorateur pour plusieurs raisons. Parce qu'il y a peu, j'ai perdu tout mon salaire du mois dernier. Je ne suis pas un flambeur, je doute même pouvoir passer les portes du casino sans qu'on me recale avec un coup de pied dans le derrière. Non, je l'ai bêtement perdu en voulant échapper à un contrôle d'identité. Autant vous dire que la survie devient compliquée quand on a l'estomac qui cri famine à longueur de temps. Il y a bien les restes au restaurant mais je ne me résous pas à tomber aussi bas. Quoi qu'il en soit, j'espère dégoter des ressources ou du matos intéressant à revendre histoire de renflouer un peu mon porte monnaie. Deuxièmement, faut bien donner une raison à la scientifique de faire joujou avec mon sang. Bon d'accord, là je pars défaitiste mais je me rends dans la ville où il y a le plus de Kontvykh par kilomètre carré bordel ! Donc je ne suis pas vraiment serein. Plusieurs fois, j'ai songé à faire demi-tour pour retourner me planquer dans les souterrains d’Éden mais je dois porter mes couilles et faire le nécessaire pour me sortir de ce merdier.

Alors j'avance en direction de l'ancienne métropole, mon sac sur le dos. Le trajet me semble bien long mais j'essaye de garder une bonne allure. Je suis parti à l'aube, histoire d'arriver sur les lieux en pleine journée mais je dois me rendre à l'évidence, il faut bien plusieurs jours de marche. C'est ça de partir à l'aventure sans préparation, on rencontre toujours des embûches. Alors je campe à la nuit tombée, je dors d'un seul œil, le trouillomètre à zéro. Je ne manque pas de courage non, c'est juste que me faire croquer les fesses par un Kont' pendant que je suis dans le monde des Bisounours, ça me fait flipper. Bref, après deux jours de randonné pédestre dans les terres continentales, j'arrive enfin à destination. Je stoppe mon avancé aux abords de la ville pour admirer les lieux. Cette ville a beau être à l'abandon, elle n'en reste pas moins impressionnante et magnifique. Qu'il devait être bon d'y vivre avant l'invasion. Je prends une grande inspiration et fait claquer les bretelles de mon sac sur mes épaules, comme pour me donner davantage de courage. Quand faut y aller, faut y aller.

Durant les premiers pas dans les ruelles vides, tous mes sens sont à l’affût à la recherche d'un bruit, d'un mouvement, d'une sensation inquiétante. Puis après plusieurs minutes sans rencontrer le moindre problème, c'est comme s'ils se mettaient en stand-by. La confiance augmente et on se dit que finalement, ce n'est que des on-dit. Rien ne grouille ici, l'insouciance prend place et s'étale. J'entre dans ce qui me semble être une ancienne épicerie. En farfouillant un peu je trouve une bouteille d'eau et un sachet de riz, je fourre tout ça dans mon sac et continue à explorer. Plus loin, je tombe sur un sweat à capuche dont les couleurs ont ternis, un peu trop grand pour moi mais je ne vais pas cracher dessus. Vaut mieux ça que l'inverse. Je replace mon sac sur mon dos lorsque mes oreilles détectent un bruit. Merde, je ne suis pas seul. Qu'est ce que je préfère, un Kont' dont les facultés mentales se limitent à te courir après en voulant te bouffer ou un vagabond, habitué à survivre en milieu hostile prêt à me dépouiller du peu que je viens de trouver ? Le choix est cornélien mais comme je cours vite, mon cœur balance vers la première option.

Les pas se rapprochent et je n'arrive pas à conclure sur l'identité de leur propriétaire. Alors je fais la première chose qui me passe par la tête, je m'élance contre l'un des rayons dans l'idée de le faire tomber et peut-être écraser l'indésirable. Le bruit que font les rayons en tombant un par un comme des dominos ont clairement le pouvoir de réveiller les morts. Oui, j'ai jamais dit que j'étais intelligent.

Dés explo: 1L d'eau, du riz et un sweat à capuche.

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Fuyez, pauvres fous!

Jack Goldmont & @Terrence Sawyer

Une brise fraîche s’engouffre dans ma cavité nasale faisant osciller ma concentration. J’éternue de manière peu discrète mais bon ne soyons pas étonné, la discrétion ça n’a jamais été mon fort. La concentration non plus. Boucle gauche fait un tour puis entre dans boucle droite. La langue tirée vers le ciel, le front plissé je m’exécute lentement après avoir tout lâcher alors que j’atteignais mon but. Put*in de rangers. Pourquoi ne sont-elles pas munies de scratchs ? Beaucoup plus rapide et efficace que ses deux lacets entre mes doigts gourds. Vraiment idiots ces ingénieurs militaires. Ma tâche accomplie, je me redresse fièrement. Bon la plus grosse épreuve de la matinée vient d’être torchée. Reste plus qu’à aller chercher le matos et prendre les ordres au bureau de commandement.

Les épaules en arrière, apprêté, je passe parmi les rangs organisés. Moi la discipline je m’en fou un peu. J’ai deux immunités de toute façon. Une puisque mon chef est mon meilleur ami, la deuxième puis que tout le monde me trouve teubé ils me laissent faire à ma guise. Pas très malin hein.

J’arrive, jme pose à côté de mon pote, il me fait un topo. Je souris. Il m’envoie dans une zone peu exploitée en dehors d’Eden. Là où mes cartes sont encore floues. Je dois renouveler les registres et préciser les nouveaux éléments de cette zone qui n’a pas été explorée depuis un bout de temps d’après ce que je comprends. Enfin ça c’est la partie visible de l’iceberg. Je vais pas vous dévoiler ma véritable mission ce serait trop simple.

Rapidement, j’acquisse la main en visière sur le côté. Il me dit de faire attention. Par habitude je pense. L’extérieur c’est loin d’être ce qui m’angoisse le plus. Je dirais même que c’est ce qui me ravie en faîte. Enfin un peu d’action, ça manquait ses derniers jours. En passant dans la cour, j’observe les regards admiratifs qui se posent sur moi. Généralement je suis le gars qu’on envoie dans les missions classées dangereuses et périlleuses. Donc même s’ils me prennent pour un con, jpeux pas m’empêcher de faire le pan quand on m’envoie dans ce genre de traquenard. Un groupe d’exterminateur lève les yeux au ciel tandis que j’attrape mon paquet en ondulant le bassin. Eh oui les mecs yen a dans le pantalon contrairement à vous les planqués.

Ceux-là, je peux pas les blairer. Toujours à se vanter de se salir les mains bla bla bla. Ils me font de la peine, ils ont toujours pas compris c’était qui le patron. Je m’esclaffe une dernière fois avant de sortir en mimant de leur tirer une balle dans la caboche.

En ce qui concerne le reste du périple, c’est le calme plat. Enfin si on inhibe mes gaz intestinaux. Je rencontre pas un chat sur le trajet. J’en profite pour vérifier mes cartes et crayonner par ci pas là. Lorsque j’arrive dans la ville, c’est un bonheur. Je suis comme un enfant dans un magasin de jouet, collant mon front poisseux contre les vitrines des magasins. Je cherche pas à être discret. Une épicerie attire mon attention. L’hypothèse de mettre la main sur un paquet de sucreries et bien trop forte. Ainsi je range crayon et carnet avant d’entrer dans celle-ci en faisant sonner la clochette d’entrée. La vache c’est Noël ou quoi ? Mon regard se pose dans un rayonnage entier de confiserie. J’en ai l’eau à la bouche. Comme hypnotisé, j’avale les rangées du magasin avec mes rangers avant de m’installer devant les bonbons. Une bénédiction que le sucre ne périme pas comme ça. Le sourire jusqu’aux yeux, je fourre des paquets en réserve dans mes poches. Puis en savourant chaque instant, j’apporte à ma bouche un à un les petits délices sucrés. Les sachets vides seuls témoins de mes méfaits jonchent le sol. Je décide de porter mon regard sur le rayon biscuit sec juste derrière. Mes yeux guident mes pas et me voici alors en train de dévaliser le second étalage.

Quand cette salop*rie d’étale vacille dangereusement vers moi. Trop absorbé, je n’ai pas remarqué la présence d’un foutu vagabond. J’esquive à temps l’étale mais ne rate pas le désastre que cela conduit. Outre le foutoir monstre que cela provoque, il n’y a plus un paquet de gâteau récupérable. Boudeur, je sors mon arme et m’exprime d’une voix claire et tranchante.

« C’est un sacrilège de faire autant de gâchis bordel ! »

Pour illustrer mes propos, je tire un coup en l’air.

Fuyez, pauvres fous !

Au loin, j'entends le dernier rayon chuter et espère qu'il a au moins ratatiné quelque chose. Il serait dommage d'avoir fait tout ce raffut et de m'être déboîté l'épaule pour rien. Je m'abaisse un peu afin d'être le moins visible possible et avance à tâtons. C'est alors que la présence détectée un peu plus tôt décide de se manifester. Manifestement, je l'ai loupé lui mais pas ce qu'il était en train de grailler comme un goret. Un coup de feu retentit et je m'écrase un peu plus contre le sol en me rattrapant aux vestiges des étalages. Mes yeux balayent la pièce à la vitesse de l'éclair et tombent sur un miroir rond de surveillance. En forçant un peu sur ma vue, je peux apercevoir la silhouette de l'homme armé. Merde, il semble plutôt imposant et ce n'est pas avec mon corps longiforme que je vais rivaliser. Encore, s'il n'y avait que ça, mon courage guiderait mes pas mais je vous rappelle quand même qu'il a un flingue. On passe d'un taux de 80 à 20% niveau survie en prenant en compte ce détail.

Dans ce malheur, j'estime avoir un peu de chance. Faut toujours voir le verre à moitié rempli plutôt que vide dans la vie. Oui, ça aurait pu être pire. Dans le genre, on aurait très bien pu rameuter un clan de Kontvykh et là, j'ose espérer qu'on aurait fait alliance Shrek et moi. Mais nous ne sommes pas dans ce cas de figure. Actuellement, je suis dans le fin fond de la supérette et si j'y reste, je ne pense pas pouvoir en ressortir vivant. Alors je fais craquer mes doigts pour me les dégourdir et m’insuffler un peu d'ardeur. J'attrape le premier truc qui jonche le sol : une petite boîte de pois chiche. Ça me fait mal au cœur de m'en servir comme d'une arme mais il en va de ma survie. Je la lance en l'air et la rattrape avec habilité, histoire de me familiariser avec son poids et sa capacité à flotter dans le vide. Le moment est venu Terry, tu peux le faire ! Je me lève vivement et fais face à l'ogre rondouillard. Eh Ducon ! Je l'interpelle et ne lui laissant pas le loisir de réagir, je lui lance la conserve en pleine face. Tout est dans l'effet de surprise. Satisfait, mon regard suit la trajectoire de la boite tandis que mes lèvres s'arquent vers le ciel. Ce visage victorieux ne reste pas bien longtemps en place lorsque je me rends compte que je lance pas mieux que ma petite sœur et rate lamentablement ma cible. La conserve s'éclate sur le carrelage du commerce et s'éventre, un pois chiche roule jusqu'à l'une des rangers du militaire. Je déglutis et lève les paumes au ciel en guise de signe de paix.

- On peut trouver un arrangement. Éventuellement partir chacun de notre côté. Je ne suis pas trop fan des militaires, surtout depuis qu'ils m'ont bouclé de force et emmener chez les savant-fous. La méfiance reste la meilleure des défenses. Je m'avance un peu en poussant de la pointe des pieds les obstacles gisants par terre. Je fais le maximum d'efforts pour garder une allure calme et décontractée alors qu'intérieurement, je suis en fusion. Mes neurones sont en effervescence pour trouver une solution de repli. Une idée arrive à maturation mais je ne suis pas certain de vouloir la tenter. Je m'accroche aux moindres signes qui pourraient me donner le feu vert pour la valider. Cet homme n'a pas l'air d'avoir la lumière à tous les étages mais il ne faut pas se fier à l'apparence... sauf que même l'apparence laisse supposer cette théorie. Les boucles de ses rangers semblent avoir été lacées par un enfant. Peut-être qu'il a un gosse ce type ! J'en sais foutrement rien mais de mon point de vu, il a l'air abruti donc au diable les suppositions. Je saute sur moi-même et prends un air paniqué en pointant du doigt vers la droite : Diantre, un Kontvykh !! J'aimerais qu'il gobe ce bobard et porte son attention ailleurs que sur ma personne.

Je le laisse en plan et m'élance vers la sortie. Ma grande taille me permet de faire de grandes enjambées, je le dépasse en le frôlant de peu. Une fois à l'extérieur, je continus ma course et vais me planquer dans un grand bâtiment. Je m'appuie sur mes genoux et reprends mon souffle. Je détaille mon nouvel environnement et suppose qu'il doit s'agir d'un immeuble appartenant jadis à une grande entreprise. Je lance un œil vers l'entrée, priant pour que le militaire à la gâchette facile ne m'a pas suivi.

Dé oui/non: Kontvykh : NON
Touche sa cible : NON

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Jack Goldmont & @Terrence Sawyer

J’aime pas le silence qui suit ma provocation. Ca me fait trop réfléchir. Et quand je réfléchis, il en sort jamais rien de bon c’est moi qui te le dis. C’est pourquoi je souris de toutes mes dents lorsque l’insulte rebondit sur moi comme la conserve sur le sol. Il espérait quoi le maigrichon ? M’assommer ? Il en faudra bien plus que cela pour m’anesthésier.

Je me souviens qu’un jour à l’hôpital ils avaient évoqué une dose d’éléphant. Je sais pas si c’est à cause de ma similitude niveau physique ou si c’est parce que tout ma vie j’ai été en recherche d’un truc capable de m’engourdir le cerveau. Il parait qu’à un moment ça fait plus effet. L’accoutumance ils appellent ça.

Bordel je suis encore en train de cogiter alors que l’autre il prend les jambes à son cou. J’ai même pas compris ce qu’il racontait. Surement pas une formule de politesse. Il détalle comme un lapin celui-là mais rien ne sert de courir il faut partir à point disait maman.
Gentiment, je traverse l’épicerie pour prendre l’issue de secours donnant à l’arrière du bâtiment. Ouais cette partie de la ville je la connais bien. Ya pas beaucoup d’endroit où se planquer. Ca je peux vous le dire sans regarder ma carte puisque j’ai sillonné cette zone en long en large et en travers pour un petit boulot assez lucratif qui occupe la plupart de mon temps. Enfin je remplie mes missions hein. Le reste c’est du bonus.

Je suis à l’évidence loin d’être un athlète mais j’ai d’autres qualités. Ou défauts pour certains. Malgré mon poids, je suis capable de discrétion quand je le souhaite. Je suis aussi un excellent pisteur mais ça reste entre nous. C’est pourquoi le grand marathonien sursaute lorsque je pose ma main sur son épaule.

« Ca va mon gars ? T’as l’air paumé. »

Toute animosité a disparu. Je suis même plutôt content d’avoir quelqu’un avec moi dans cet endroit. C’est loin d’être le plus sûr. Le grand mec a bien choisi son endroit… Cet immeuble regorge de trésors bien protégés par son armée de Kont. C’est simple la dernière fois que je suis venu je suis resté 2 jours planqué dans l’ascenseur le temps que ca circule dans les étages.

« Bon écoute, je suis pas ton ennemi ok ? par contre ya des ptits gars en costard qui se promènent par ici et mon flingue c’est pas une corne d’abondance. Tu vois ce que je veux dire ? »

Moi tout ce que je devais faire c’était de vérifier mes plans. Et mes plants de weed aussi par la même occasion mais je vais remettre cela à plus tard. Pour le moment, je lis dans ses yeux que je suis plutôt en train de jouer la maman poule pour ce type qui va pas tarder à nous attirer des ennuis.

A moins qu’ils n’arrivent par eux même en faite. J’emmanche mon silencieux. A force de les invoquer, ils finissent par arriver il parait.

Dé oui/~~non~~: Kontvykh

Le rampant se faufile lentement. Enfin si on peux appeler ça ramper puisqu'il se mouve à une lenteur déconcertante. Patient, je jette un coup d'oeil à mon acolyte, espérant qu'il ne sait pas encore fait la malle.

Fuyez, pauvres fous !

Bon, je suis plutôt satisfait de ma sortie de scène. Un coup d’œil en arrière pendant ma course folle me signale que le militaire n'est pas à mes basques. J'aime pas être dans le jugement mais son embonpoint joue certainement en ma faveur. Quelques ruelles plus loin, je décide de m'engouffrer dans un immense bâtiment. Je ne sais pas pourquoi mais il m'inspire confiance. Il devait être majestueux autrefois, c'est peut-être l'effet baie vitrée de partout qui me dicte ça. Au moins, je ne serais pas totalement dans la pénombre en me baladant là-dedans. Avant de repartir inspecter les étages, je me pose et reprends mon souffle. J'ai des jambes d’athlète mais les poumons d'un fumeur visiblement vu comment je peine à m'en remettre. Je me redresse quand je sens une main se poser sur mon épaule, engendrant un sursaut et un cri digne d'une fillette de cinq ans. La surprise me fait devenir eunuque mais déploie mes instincts de survie, je plonge en avant et roule pour faire face à mon invité surprise. Jésus Marie Joseph, pétard, vous m'avez foutu une de ces trouilles.Pas au point de faire dans mon froc, qu'on soit bien d'accord.

Sa grosse silhouette surplombe ma personne. Je me relève promptement afin de réduire le sentiment de supériorité que cette posture avait engendrée. J'époussette mes fringues et revisse mon sac sur mon dos avant de me racler la gorge. Je ne suis pas perdu, je sais exactement où je me trouve. Allez je case un petit bluff parce qu'il me semble vraiment limité et capable d'y croire. Entreprise Fidek, celle de mon paternel. Héritage familial. J'hausse les épaules et fais tournoyer mon doigt pour englober tout le bâtiment. J'ai une mémoire visuelle pour ça et je remercie mes yeux d'être tombés sur le logo à l'entrée. Je recule d'un pas même s'il me dit ne pas être mon ennemie, il reste armé et pas totalement maître de ses pulsions. J'en ai eu la preuve dans l'épicerie, la perte de quelques gourmandises justifiait-elle l'utilisation de son arme de service ? Hmm j'en doute donc laissez-moi être prudent. Je reste mitigé quant à la corne d'abondance. Dis-je avec une pointe d'ironie pour soulever le fait qu'il en a déjà fait usage de manière totalement futile. Mais il ne semble pas m'écouter et arme le silencieux. J'esquisse un mouvement de recul de plusieurs pas, une ballerine n'aurait pas fait mieux. Oulah on s'calme, c'était une plaisanterie. Il ne va pas m'abattre là, maintenant, si ? Moi qui commençait à le trouver presque sympathique en plus d'être limité.

Je me rends finalement compte que ce n'est pas moi qu'il vise mais un truc qui rampe au sol. Me voilà rassuré, mon cœur se calme un peu pour reprendre de plus belle. Attendez ! Il y a un putain de Kont à nos pieds et c'est que maintenant que mon cerveau traite l'information. Je jette un œil au gros, mourant d'envie de lui voler son revolver des mains. Vous êtes bon tireur j'espère. Oui parce que porter l'uniforme et se balader avec un flingue ne veut pas forcément dire qu'il sait s'en servir et je ne reconnais pas les couleurs de l'élite d'Eden. Ce type n'est pas exterminateur. J'estime qu'il est temps que je fasse ce que je sais faire de mieux : fuir. Le Kontvykh rampe à l'allure d'un escargot et il le tient en joug, le moment est propice. Discrètement, je recule à mesure que la masse au sol s'approche. J'admire le militaire de dos quand mon sac butte dans quelque chose. Me semble pas que le mur était si proche derrière moi, ma main se met à tâter l'obstacle et rencontre un haillon. Je fronce les sourcils en tentant de deviner ce que ça peut être mais ma curiosité est trop grande. Je fais volte-face et découvre que le bout de tissu sur lequel je tire depuis deux secondes est une cravate appartenant à ce qui devait être un homme d'affaire de la compagnie Fidek. Sa tête s'affaisse sur ses épaules et un gneuh sort de ce qui lui reste de bouche. Ok. Dis-je en lâchant la cravate et lissant son costume en lambeaux. Mes yeux font un aller-retour entre lui et le fond de la pièce. Je crois bien en avoir compté cinq autres. Sorry ! HAAAA FUYEZ, ILS ONT DES JAMBES EUX. ON S'EN TAPE DU RAMPANT. Je prends mes jambes à mon cou, attrape le bras du militaire au passage et piétine le rampant, illustrant mes propos. Ce n'était vraiment pas lui le plus menaçant. Spouark. C'est le bruit que fait la rencontre entre ma chaussure et le corps du zombie en décomposition. Je monte les escaliers deux par deux, puis trois par trois. L'adrénaline me donne des ailes.

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'Kontvykh' :

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Jack Goldmont & @Terrence Sawyer

Tandis que j’entame les préliminaires avec ma douce arme à feu l’autre me raconte la messe. L’entreprise du paternel, tu m’en diras tant. Je réplique pas. Mieux vaut être sous-évalué. Museler mon arme me fait mal au cœur. J’aime bien entendre crier lorsque j’entame la parade amoureuse mais aujourd’hui ma belle il faudra mordre l’oreiller. Le clic retentit témoin que l’on peut passer aux choses sérieuses.

Finek était autrefois un géant norvégien. Ce type est loin du stéréotype. Je le trouve pas vraiment à l’aise avec l’environnement non plus. Bref peu importe ce qu’il raconte, va falloir faire du ménage.

« Relax mon grand ça va bien se passer. »

Alors que je m’apprête à balancer une balle pleine tête à l’affreux, un cri de pucelle interrompt mon geste. Incrédule, je cherche la scène des yeux avant de tomber sur le beau gosse en costard cravate.

« Ba alors mon chéri t’as retrouvé ton papa. »
Je suis son regard et me frotte les mains

« Merde c’était réunion de famille, dommage que t’as pas enfilé ton plus beau costume. »

Le mec est possédé jme dis quand il m’attrape par le bras pour m’entrainer dans sa course folle. Il n’a pas envie de plaisanter à ce que je vois. Au moins cette fois il me laisse pas seul. Malgré moi ça me fait du bien que quelqu’un s’occupe de moi comme cela. Jme laisse balloter comme une poupée de chiffon un sourire heureux figé sur mes lèvres. C’est un bon gars lui jl’aime bien. Mais bordel on a pas les même foulées mon grand. Je vois bien que je le ralentie mais il démérite pas. Jusqu’à ce que je me rende compte de là où il m’a emmené.

Je freine des quatre fers lorsque le panneau étage 3 apparaît et qu’il enfonce la porte. Merde faut pas aller là-bas ça grouille d’affreux ici.

« Hé l’ami t’es sûr de vouloir entrer là-dedans ? Tu sais 5 c’est pas si mal on peux tomber sur pire. »

Je déteste cet étage ainsi que la perspective de rester une nouvelle fois coincé. Bon cette fois j’ai de quoi bouffer cependant c’est pas une raison valable. Cinq Kont c’est déjà bien, faut savoir se contenter de peu comme dirait mammm… Vla les autres qui se ramènent dans l’escalier. C’est bien ma veine. Je tenterai bien d’éclater la tête de ce petit trou du cul à cravate. Quoi ? Comment ça j’ai plus de gâteaux dans les poches que de munitions. Si on peut plus s’amuser…

Dé Oui ou Non : Non

Alors que je suis sur le point de tirer, mon compagnon m’attrape par le col pour me faire entrer dans le couloir du 3ème étage. Je pleurniche en voyant ma balle se loger dans la tête du mec de l’affiche publicitaire. Penaud, jme laisse entrainer une nouvelle fois puis barricade la porte de l’escalier silencieusement avec lui.

« Ecoute mon grand, faut que t’arrêtes de courir partout sans réfléchir. C'est dangereux de courir. »

Mon sermon finit, me voila la tête dans les tiroirs en quête de quelque chose de futile à rapporter.

Fuyez, pauvres fous !

Relax ? Il me demande de me détendre alors qu'on est en présence d'un boys band zombiesque plutôt bien conservé ? Soit il est habitué à ce genre de situation et sait maîtriser son stress comme personne, soit il n'a pas conscience du réel danger et nage dans le déni. Dans les deux cas, faut qu'on se taille d'ici et rapidement. Je tire d'un coup sec sur la cravate du Kont afin qu'il se rétame au sol, je crois même que j'espère que sa tête se déloge de sur ses épaules mais je l'ai dit, ils ont l'air de respirer la santé ceux là. J'ai oublié de préciser, papa m'a déshérité. Je l’entraîne dans ma course et m'engouffre dans la cage d'escalier. On est pas franchement copain mais le calcul est vite fait, mon taux de survie est beaucoup plus élevé s'il se trouve à mes côtés. Je m'assure qu'il suit bien la cadence en tournant la tête vers lui. Mes yeux impriment son expression béat dans ma tête. Bon dieu, il a complètement l'air à côté de ses pompes. Nous ne sommes pas en train de gambader dans les champs, main dans la main avec pour fond les prémisses d'un amour passionnel mais bien en train de fuir des créatures en putréfaction.

Arrivé à un pallier, j'enfonce la porte de service sans écouter les protestations du militaire. J'avance un peu et passe la tête dans l'interstice de plusieurs portes, j'y découvre un bureau et une salle de co-working sans âmes qui vivent. Parfait, on peut s'y planquer le temps que le cerveau attaqué des Kont oublie notre présence. Il n'y a personne là, on peut... Je m'arrête lorsque je me rends compte que je parle dans le vide. Où est-ce qu'il est encore ? Revenant sur mes pas, je le découvre planté au même endroit où je l'ai laissé. Je l'attrape par le col tandis qu'il tire une balle. Je ne sais pas ce qu'il a tenté de viser encore mais il est aussi efficace qu'un mec bourré visant la cuvette des toilettes.

Nous barricadons la porte et il en profite pour me faire la morale. J'éclate de rire puis reprends mon sérieux, tout en lorgnant l'arme qu'il tient entre ses mains. Le seul danger que je vois c'est vous détenant cette arme. Les militaires sont censés protéger les civils alors pourquoi j'ai l'impression que les rôles sont inversés là? Je soupire bruyamment et me frotte les yeux. Si vous pouviez économiser vos munitions aussi... mais c'est peine perdu, il m'écoute sans doute pas puisqu'il a la tête dans un placard et son cul en offrande vers le bon dieu. Bienheureux qu'il ne perde pas son froc et m'expose sa raie, je change de pièce et farfouille également. Je suis venu dans cette ville maudite dans le but de trouver des objets à revendre au marché noir. J'arrive dans une salle de pause, ouvre un placard sous l'évier et y dégote une boite de conserve, une bouteille d'alcool et un petit bidon d'essence. Je m'agenouille et stocke tout ça dans mon sac à dos. Je tire la fermeture éclair lorsqu'un bruit sourd attire mon attention. Un deuxième, puis un troisième et un tempo se met en place.

Je rejoins mon compère d'infortune et hausse un sourcil pour l’interroger. Ces bruits ne proviennent pas de lui mais de derrière la porte barricadée. Ils sont en train de s'écraser à tour de rôle contre la surface lisse de la porte jusqu'à ce qu'elle cède. Les Kontvykh enjambent les débris tout en émettant des bruits de suffocations. Mes trouvailles vont nous être utiles même si j'aurai préféré les garder. J'ouvre mon sac et en sors le bidon d'essence, fébrile, j'asperge le sol et quelques créatures. Tirez dans le tas ! J'hurle. Ça devrait prendre feu et réduire les Kont à l'état de marshmallow.

Kont au 3ème étage ? Non
Les Kont franchissent la porte ? Oui

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Jack Goldmont & @Terrence Sawyer

Je déballe gentiment un bonbon sucré aux couleurs pastel pendant que mon regard balaye le ramassis de bazar que j’ai foutu. Le bâton plastique pas très écolo sortant de ma bouche en guise de kit mains libres, je replonge dans mon exploration en suçotant bruyamment. Tel un ours le nez dans un pot de miel, je n’entends plus rien à part mon doux bruit de salivation. Ce bonbon est énorme jme dis un sortant une bouteille de tequila bien cachée au fond d’un tiroir.

« Ay Caramba ! »

je m’exclame en dansant d’un pied sur l’autre. Je la range bien soigneusement avec un paquet de lingettes pour les fesses et un vieux pistolet pourri. Je suis tellement joyeux que j’en oublie la situation dans laquelle je me trouve. L’opportunité d’une caresse humide sur mon derrière après un besoin sauvage en pleine nature me fait sourire bêtement dressant mon bâton dans ma bouche comme le drapeau américain sur la lune. En réalité j’avais une autre idée en tête mais bon je vais préserver votre chaste imagination.

Je garde cette attitude, même lorsque le gringalet arrive en trombe. Je fais tourner 3 fois la gigantesque boule de bonbon dans ma bouche avant de me retourner sur la porte grande ouverte. Tiens voilà les affreux. Désolé les gars mais il est hors de question que je me fasse tuer maintenant alors qu’une expérience bénie m’attend dans les heures qui suivent. Yen a un qu’est vraiment habile, il se mouve jusqu’à moi avec une aisance déconcertante. J’entends mon compagnon se débattre derrière moi avec son paquetage bien convaincu aussi que son heure n’est pas venue.

Le gros dégueulasse se poste à 1m de ma tronche, la tête en avant. Je trouve que ses chicots sont vachement bien entretenus pour un cadavre puant. Après une dernière aspiration, je sors triomphant le petit bâton de ma bouche sucrée avant de lui planter le bonbon au fond du gosier. Le monstre recule en titubant rejoignant ses frères avec les joues gonflées d’un hamster.
Pendant ce temps je remarque que mon pote sacrifie son bidon d’essence pour sauver notre peau. Pour être honnête, je ne sais pas si j’aurai fait de même avec la Tequila.

Tirez dans le tas qu’il me dit. Je l’interroge du regard. Dans le tas ? Je vais pas user mes munitions sur les Kont alors qu’on va les caraméliser. 3 secondes se passent pendant que j’analyse sa phrase les yeux vident. Je vais pas tirer sur le sol, on va se prendre un ricochet pleine tête et mon rêve de douceur évanouie. Je lui prends le bidon des mains et le jette dans la mare aux canards avant de tirer une balle dedans. Désolé mec, je sais pas tirer si j’ai rien à viser.

Je regarde la bûcher prendre forme dans un râle mélancolique. La fumée commence à me piquer les yeux, va falloir se tirer de cet étage et vite. Bientôt la magnifique office de Fibeurk ne sera qu’un souvenir. Faut que je pense à la rayer de la carte. Cela me fait penser d’ailleurs qu’on est pas très loin de mes plants chéris j’espère que le feu ne va pas se propager comme une trainée de poudre jusqu’à ma planque.
Je détourne du spectacle afin de regagner le deuxième escalier à l’autre périphérie des bureaux.

« Bien joué mon gars tu assures ! »

Je me lance dans un check amical. J’aurai bien dégainé la Tequila mais c’est un peu tôt pour les réjouissances puisqu’au loin j’entends gratter à une porte.

Lancé de dés : Présence de Kont ~~oui~~ ou non

Fuyez, pauvres fous !

Je m'accroche comme une moule à son rocher à mon bidon d'essence lorsqu'il tente de me le prendre des mains. Cependant, mes doigts moites laissent partir mon précieux et c'est les yeux presque humidifiés de larmes que j'assiste impuissant au massacre. Ce malade vient de sacrifier ce qui aurait pu remplacer mon salaire perdu et peut être même plus alors que la flaque que je lui avais préparé aurait très bien pu suffire s'il avait eu un tant soit peu de jugeote. Et tout le problème est bien là, que tchi, elle est aux abonnés absents. Mais ça n'va pas la tête, vous savez combien ça se revend au marché noir ?! Hurlé-je, laissant mon côté vénal prendre le dessus. C'est vrai quoi, je ne sais pas si ça paie bien à l'armée mais pour ma part, je ne roule pas sur l'or et ce petit bidon aurait pu me permettre de mettre une motte de beurre dans mes épinards.

Bon, je dois bien le reconnaître, c'est d'une efficacité redoutable mais quand même, ça risque de me rester en travers de la gorge d'autant plus que je remarque les prémisses d'une bouteille de tequila dépasser allégrement de son froc. Je crois que j'aurais préféré voir la raie du plombier plutôt que ça, ça m'aurait moins écœuré. La fumée et l'odeur de chair calcinée arrivent jusqu'à mes narines et agressent ma gorge, me faisant tousser. C'est le signal, faut se tailler d'ici. Je lance un dernier coup d’œil à ce qui reste de ma trouvaille et du groupe de Kontvykh avant de suivre l'explorateur jusqu'au second escalier de l'étage. J'arque un sourcil lorsqu'il me présente sa main en signe de check. Il croit quoi sérieusement ? Que sous prétexte d'avoir griller du Kont ensemble nous sommes copain? Il me prend pour une bille ou quoi ? Néanmoins son enthousiasme est viral et je ne peux m’empêcher de répondre à son geste et finit par lui donner un coup de hanche. Tu m'en dois une l'ami. Les services, ça se monnaye chez moi, je lui fais un clin d’œil histoire qu'il croit bien devoir me rendre la pareille mais je vois bien que son attention est ailleurs.

Nonobstant les bruits provenant de l'étage supérieur, je tends l'oreille et me concentre sur ce niveau. Des grattements. Pétard, me dites pas qu'un décomposé gratte derrière cette porte comme le ferait un caniche voulant faire sa grosse commission ? Je jette un œil à mon coéquipier et lui fais un signe de tête vers la porte afin qu’il fasse honneur à son uniforme et l’ouvre. Après tout, c’est lui qui détient une arme mais une fois encore, ça souffle entre ses deux oreilles alors je saisis la poignée, fais une prière et découvre un chaton tigré. Je fonds devant cette boule de poils. Pour une fois, je suis content de voir quelque chose à quatre pattes. Dis-je innocemment sans arrière pensée lorsqu’un bruit sourd survient. Une traînée de poussière parsème mon crâne, j’en chasse la majeure partie en me passant la main dans les cheveux.

Mes yeux se posent sur la façade vitrée dont le verre craquelle rapidement. Je ne suis pas forcément une flèche mais mon cerveau a vite tiré des conclusions. L’explosion de tout à l’heure a ébranlé les fondations et le bâtiment est sans doute en train de s'affaisser. C’est en train de s’effondrer. Mon doigt désigne l’intégralité de la pièce et mes épaules se soulèvent. Misère ! LE BÂTIMENT S’ÉCROULE ! Une nouvelle pulsion d’adrénaline coule dans mes veines et active mes muscles. J’attrape le chat, le colle contre mon torse et m’approche des fenêtres mais celles-ci volent en éclats. J’ai à peine le temps de me tourner, un débris se plante dans mon bras. Je plaide coupable… j’ai eu l’audace de penser que je pouvais sauter deux étages à l’aise mais ce retournement de situation m’a un peu refroidi, on va continuer de prendre les escaliers en espérant qu’ils ne soient pas encombrés.

J'admets faire route seul sans même chercher à savoir si mon collègue d'infortune me talonne. Si je montais les marches deux par deux tout à l'heure, là je les descend cinq par cinq. J'arrive au rez-de-chaussée, le souffle court, espérant pouvoir devancer les lois de la gravité et sortir d'ici sans finir écrabouiller.

Les dés :
Le bâtiment s'effondre : Oui
Les fenêtres explosent : Oui => dégâts 9
Terrence saute du 2ème ? : Non

(c) ANAPHORE

Le bâtiment s'écroule oui/non ?

Fuyez, pauvres fous!

Jack Goldmont & @Terrence Sawyer

Je rêve où il m'a fait un clin d'oeil aguicheur là? Hébété je reste devant lui le regard vide me demandant quel genre de service vais-je devoir lui rendre? Rien que d'y penser ça me donne froid dans le dos. J'en ai fait des expériences mais j'ai toujours repoussé celle là. C'est pas qu'il est pas mignon le garenne mais je ne mange pas de ce pain moi. Dubitatif, je le laisse prendre les devants. Enfin dans notre course effrénée hein pas sur autre chose.
Je déglutis mollement, la langue pâteuse callée à mon palais tandis qu'il découvre le matou.

" Pour une fois, je suis content de voir quelque chose à quatre pattes. "

Raide comme un piquet je le toise écarquillant les yeux. Mais c'est un grand malade lui. Il est en train de clarifier ses préférences ou bien?
Je suis à deux doigts de lui balancer le fond de ma pensée lorsque l'allergène me pique le nez. Bordel il manquait plus que ça.

Mon éternuement tonitruant fait trembler les murs de l'immeuble.

« Mec vire moi ce chat avant que je rameute tous les affreux. »

La morve au pif je me pince les narines avant le massacre et parvient à me moucher avec une feuille de papier abandonnée.
Lorsque j'émerge enfin après une série d'expulsions tragiques, le regard larmoyant et le nez rouge je constate que mon camarade se fait souffler par l'explosion de la fenêtre. Je fais deux pas en arrière lorsqu'il passe devant moi en trombe. Plus pour éviter le félin bien loti contre lui que les éclaboussures de sang qui s'échappent de sa blessure.
Un instant je suis seul dubitatif à évaluer la situation lorsque la douce voix de maman dans mon cerveau sonne l'alarme.
Fuis mon Jackou, fuis pour ta vie!
Mon sang ne fait qu'un tour et je file à la poursuite de mon acolyte complétement affolé.

A plusieurs reprises je marche sur mes lacets défaits et manque de me tordre le cou un nombre spectaculaire de fois. Cependant un Ange veille sur moi et j'arrive sans encombre à rejoindre le petit gars. Pourquoi il s'arrête d'ailleurs? tout est en train de partir en cou*lles ici.
Une porte, une satané porte avec en son haut le panneau issue de secours. Issue de secours!? Mais alors pourquoi est-elle bloquée!

dés : ~~Oui~~ ou Non je me fracasse dans l'escalier

[

Fuyez, pauvres fous !

Pour le moment, ce n'est pas les Kontvykh qui m'inquiètent le plus mais plutôt les fondations branlantes. S'il daignait bien retenir ses éternuements ou du moins, faire moins de bruit, nous aurions peut être pu déceler ce problème plus tôt. Mais la discrétion ne fait pas parti de ses qualités. Tout s'enchaîne rapidement, la poussière sur mon crâne, la fenêtre qui explose, mon bras mutilé et ma descente effrénée. De retour au rez de chaussé, je m'immobilise et mes yeux cherchent rapidement la sortie la plus proche. Ce n'est pas celle que j'ai emprunté tout à l'heure, mon binôme a dû en venir à la même conclusion que moi puisque je l'entends se déchaîner sur l'issue. Je serre un peu plus le chaton contre moi, prends de l'élan et tente de l'ouvrir également d'un coup de pied. Je n'ai jamais été très doué en karaté ou sport de combat mais ce coup aurait mis KO n'importe qui... dans la catégorie poids plume évidemment. Cependant la porte n'a pas bougée d'un iota et j'ai eu de la chance de ne pas me blesser.

Faut oublier l'entrée des artistes. Dis-je, préférant me rabattre sur la porte principale même si elle se trouve plus loin. C'est qu'un bras en moins c'est suffisamment handicapant pour que j'ose y ajouter une jambe. Le mode cul de jatte ça sera pour une prochaine fois. De la sueur me brouille la vision, je me débarbouille sommairement la face avant de reprendre ma course. C'est que je commence à avoir des sueurs froides, les effets de l'adrénaline commencent à s'estomper et mon cerveau prend lentement conscience de ma blessure. Je franchis difficilement le dernier rempart avec l’extérieur et m’oblige à faire plusieurs mètres avant de me laisser mollement tomber sur le sol. Le chaton en profite pour se carapater et me conforte dans l’idée que les félins sont des ingrats.

J’entends au loin le bâtiment Fidek se démanteler de toutes parts et finir dans un fracas assourdissant, expulsant un souffle poussiéreux. Je me recroqueville et me couvre le nez de ma manche. Rien n’y fait, ça me déclenche une quinte de toux. Quand le nuage redescend, je me rappelle soudainement que je n’étais pas seul ici. Hey oh machin ? Oui, pardonnez mon impolitesse mais nous n’avons pas franchement eu le temps de nous présenter donc j’ignore son nom et je trouvais que machin était plus correct que tout autre chose. Et n’allez pas croire que je m’inquiète de son sort. Je n’aimerais juste pas savoir qu’un de mes frères soit retourner vers père créateur par ma faute. Je ne veux pas éprouver une quelconque culpabilité suite à ça. Grâce à Dieu, je l’aperçois zoner à quelques pas de moi.

Me redressant, je m’appuies sur mes bras ce qui m’arrache une grimace pas flatteuse. Il est temps d’examiner les dégâts et c’est avec stupeur que je découvre un bel éclat de verre fièrement planté dans mon bras. Je commence à tourner de l’œil mais ma main saine prend l’initiative de me claquer la joue pour me reprendre. Go Terrence, tu es plus fort que ça. J'attrape le bout de verre et le bouge d'à peine un millimètre avant d'émettre un cri étranglé prépubère. Sorry, nous ne sommes pas tous égaux face à la douleur. J'ai pas forcément envie de demander de l'aide au militaire, vu ses facultés douteuses je risque plus de perdre mon bras qu'autre chose mais je n'ai pas le choix. En tant que militaire vous avez dû apprendre à prodiguer des soins basiques ? Pétard, même le fait de poser cette question m'angoisse parce que même si c'est le cas, j'ai pas l'impression qu'il était un élève assidu. Tu vas devoir régler ta dette plus tôt que prévue. Aide moi à retirer ça. Dis-je en désignant ma blessure du menton.

Les dés :
La porte s'ouvre ? NON
Terrence se blesse ? NON

(c) ANAPHORE